The Promise

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18/20
Nom du groupe Pergamum
Nom de l'album The Promise
Type Album
Date de parution 2011
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Exist 03:38
2. The Promise 03:58
3. East Coast Lovin' 03:32
4. Deceiver 03:07
5. You Can Resist 03:36
6. Big Bad Wolf 04:26
7. Game On! 03:52
8. Sea Sick 02:29
9. Waiting for You 03:03
10. Awesome God 04:29
Total playing time 36:10

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Pergamum


Chronique @ MetalAssBender

12 Octobre 2016

The Promise tient toutes ses promesses !

Pergamum est un groupe atypique faisant preuve d'une grande inventivité et d'une belle maîtrise technique. Étiqueté metalcore, le groupe semble de plus revendiquer sa fierté d'être chrétien. Le metalcore jouit d'une réputation parfois négative, souvent confiné à de la musique pour adolescents, si en plus de cela s'ajoute la mention "chrétien", Pergamum à de quoi rebuter l'auditeur exigeant. Mais les Australiens n'auront aucun mal à dépasser ces stéréotypes parfois cruels.

The Promise est un album auto-produit dont la qualité sonore n'a rien à envier à certaines productions ayant pignon sur rue. Côté son, nous sommes servis, la qualité reflète cet aspect metalcore, un son précis, presque chirurgical, bref un album de studio, sûrement difficile à rendre à l'identique en concert. Pour être honnête, l'album, que l'on trouve uniquement en téléchargement pour une somme très modique, a peu de chance de fouler les scènes hexagonales tellement le groupe semble confidentiel. Côté technique, rien à redire, le premier opus des Australiens avait démontré l'étendue de la qualité des membres du groupe. Certes, Jake Dobson, au chant, est un ton en-deçà et ses pig squeals ne sont pas d'un énorme niveau, cependant, son travail sur le chant vient contrebalancer ses faiblesses techniques. La batterie triggée devient parfois trop omniprésente mais l'ensemble amoindri ce défaut et les enchaînements mélodiques font vite oublier le côté trop "parfait" de la frappe.

The Promise est un album très court, environ trente sept minutes, ce qui laisse à peine le temps de l'apprécier, passant d'une ambiance à une autre entre deux morceaux, voire même au sein d'une seule chanson. Pergamum joue de nombreuses influences : metalcore, Thrash, progressif, traditionnel, parfois classique. Chaque piste révèle des passages mélodiques bien chiadés, des parties plus metalcore avec un chant très agressif. La majorité des pistes contiennent des breaks plus calmes apportant une valeur ajoutée. Bien trouvés, bien construits, ils offrent une pause bienvenue avec parfois un chant clair qui apporte plus de mélodie à l'ensemble. Certains titres semblent arborer une approche plus thrash comme Deceiver, The Promise ou East Cost Lovin'. D'ailleurs, The Promise, titre qui donne son nom à l'album, est un mélange de sonorités avec une partie à l'influence atmosphérique et un passage aux accents pop. Une vraie réussite.

Mais, la vraie réussite de cet album réside dans le diptyque Waiting For You/Awesome God. Deux morceaux qui, finalement, à l'écoute, sont indissociables. Waiting For You, à la fois pop et rageur, mélodique à souhait et hargneux, alterne pig squeal et chant clair, guitares claires et saturées, batterie zen et excitée. Une vraie perle musicale qui s'enchaine avec calme sur Awesome God par quelques notes de piano sous l'orage. Le morceau s'ouvre sur un discours lointain, typique des prédicateurs américains. D'ailleurs, Awesome God est une reprise d'un titre de pop chrétienne de Michael W. Smith. La mélodie et le chant sont calqués sur l'original avec choeur et cordes (synthétiques mais correctes) avant que n'arrive le son typique des guitares du groupe et des couplets en pig squeal qui viennent radicalement trancher avec l'ouverture du morceau. La chanson se termine par le refrain repris en choeur et quelques notes de piano. Une superbe reprise, à la fois kitch et inspirée, qui vient clore de manière magistrale cet album.

En conclusion, Pergamum livre avec The Promise, un album complet, intéressant, facile d'accès, aux influences multiples. A la fois direct et complexe, simple sans jamais basculer dans la naïveté adolescente, The Promise se pose en petit joyau qu'il est bon d'écouter. Et pour ceux que je n'aurais pas encore convaincus, il ne leur reste qu'à écouter cet album car, après tout, 37 minutes, qu'est-ce que c'est ?


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