The Prey

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16/20
Nom du groupe Dim Crimson
Nom de l'album The Prey
Type EP
Date de parution 05 Janvier 2021
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 The Prey
Ecouter06:11
2.
 Dissolution
Ecouter04:16
3.
 Falling Apart
Ecouter05:04
4.
 The Devil's Got a Hold on Me
Ecouter04:43

Durée totale : 20:14

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Dim Crimson



Chronique @ ericb4

17 Janvier 2021

Première et mémorable ogive lancée par la formation néerlandaise...

Encore un ixième groupe de metal symphonique à chant féminin, sans doute voué comme tant de ses pairs à une disparition prématurée des tabloïds, me direz-vous, et qui, en ces temps agités par une féroce concurrence dont cet exigeant registre metal fait l'objet, pourrait bien songer à vous donner tort ? Ce serait sans compter ni la féconde inspiration mélodique ni l'indéfectible détermination à en découdre pour certaines d'entre elles, dont ce jeune quintet néerlandais originaire d' Enschede, cofondé en 2014 par la chanteuse au chatoyant filet de voix Tamara Bouwhuis et les guitaristes Jeroen et Bart Terpstra. Prudent dans sa démarche, avec le concours du batteur Huub Slots et du bassiste Patrick van den Brink, le combo batave n'accouchera de son introductive démo « Lost » que deux années plus tard. Un premier effort plébiscité par un public local certes encore clairsemé mais qui nourrira de nouvelles aspirations pour la vaillante formation néerlandaise...

Pas moins de quatre années se seront envolées avant de voir le talentueux collectif revenir dans les rangs. Et ce, à l'aune de son premier EP, « The Prey », une auto-production modeste de ses 20 minutes sur lesquelles ne s'enchaînent guère plus de quatre pistes. Un propos certes dans un mouchoir de poche mais à la fois rayonnant, éminemment pulsionnel, des plus enivrants et fortement chargé en émotion, qui a vu Serafym Kravchenko se substituer à Patrick van den Brink à la basse. De cette étroite collaboration émane une œuvre rock'n'metal mélodico-symphonique gothique où les influences de Beyond The Black, Delain, Within Temptation, Anneke Van Giersbergen et Lacuna Coil se font tour à tour sentir. En outre, le vibrant message musical jouit d'un enregistrement plutôt soigné mais nullement aseptisé, témoigne d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation tout en ne concédant que bien peu de notes résiduelles. Nos valeureux gladiateurs s'avèrent dorénavant loin d'être désarmés pour opposer une farouche résistance à leurs si nombreux alter ego...

En premier lieu, le combo interpelle par sa faculté à concocter ces séries d'accords qui longtemps vous resteront gravées en mémoire après les avoir effeuillées, à commencer par ses passages les plus incisifs. Ainsi, eu égard à ses couplets finement ciselés relayés chacun d'un refrain immersif à souhait, l'entraînant « Dissolution » ne mettra qu'une poignée de secondes pour aspirer le tympan. Gorgé de riffs aussi corrosifs qu'entêtants, doté d'un bref mais fringant solo de guitare, et mis en habits de lumière par les cristallines inflexions de la sirène, qui d'ailleurs s'apparenteraient à celles d'une Sharon den Adel à ses débuts, le frondeur effort à mi-chemin entre Beyond The Black et Delain serait à classer parmi les hits en puissance, que l'on ne quittera qu'avec l'indicible espoir d'y revenir, histoire de plonger à nouveau dans cet océan de félicité.

Lorsque le tempo se fait plus mesuré, nos acolytes nous réservent à nouveau de seyants espaces d'expression, qui ne sauraient être éludés par un pavillon déjà sensibilisé aux vibes de leurs maîtres inspirateurs. Ce qu'illustre, d'une part, « The Prey », un ''lacunacoilesque'' mid tempo progressif d'une confondante fluidité mélodique, où s'inscrivent de délicats arpèges au piano doublés d'un subtil legato à la lead guitare et jouissant d'enchaînements intra piste ultra sécurisés. Au cœur de ce luxuriant et ensorcelant paysage de notes, on appréciera parallèlement tant la soudaineté des accélérations et l'épaississement graduel du corps orchestral que les frissonnantes envolées lyriques de la déesse. Dans cette lignée, on retiendra le mordant « The Devil's Got a Hold on Me » pour son saisissant effet de contraste atmosphérique entre ses couplets semi obscurs et ses refrains solaires.

Quand les lumières se font douces toutes tensions s'évanouiront d'un coup d'un seul, la troupe nous octroyant par là même ses mots bleus les plus sensibles. Ce qu'atteste « Falling Apart », une ballade romantique jusqu'au bout des ongles, glissant le long d'une radieuse rivière mélodique et des plus enveloppantes, que n'auraient reniée ni Anneke, ni Beyond The Black. Surmonté d'un fin picking à la guitare acoustique, voguant au gré de ses troublants harmoniques et mis en habits de soie par les magnétiques patines de la maîtresse de cérémonie, se chargeant en émotion au fil de sa progression, l'instant privilégié comblera assurément les attentes de l'aficionado du genre intimiste.

En définitive, l'inspiré quintet nous immerge au cœur d'un message musical aussi enjoué et impulsif que délicat et romantique, bénéficiant d'une ingénierie du son ne souffrant que de rares approximations, témoignant en outre d'un réel potentiel technique sur les plans instrumental et vocal, et doté d'un petit supplément d'âme le rendant d'autant plus attachant. D'aucuns auraient peut-être souhaité un propos à l'atmosphère plurielle, des exercices de style plus variés qu'ils n'apparaissent, des lignes mélodiques un poil moins convenues et un zeste d'originalité supplémentaire pour se sustenter. Par ailleurs, si l'ombre de ses sources d'influence plane encore sur la majeure partie de la rondelle, le combo batave parvient néanmoins à apposer son sceau artistique et mélodique sur nombre de portées de son set de partitions. C'est dire qu'à l'aune de ce modeste mais fringant opus nos compères seraient déjà en passe de se muer en de sérieux espoirs de ce registre metal. Première et mémorable ogive lancée par la formation néerlandaise...

Note : 15,5/20

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