Liste des groupes Thrash Metal Machinery (SWE-1) The Passing

Formé en 2001 par le charismatique guitariste/chanteur Michel Isberg et le batteur Johan Westman, Machinery nous avait délivré en 2006 un « Degeneration » plutôt brouillon et peu enthousiasment. Enregistré et produit par Sverker Widgren (Watain, In Battle …) le combo avait néanmoins un gros son et laissait poindre une propension réelle à la création de riffs tranchants. Une impression de potentiel sous jacent, en quelque sorte, mais restant à développer et à canaliser, car les compositions proposées quoique intenses et énergiques avaient une certaine tendance à partir en tous sens.

Nouvel examen de passage, donc 2 ans après, avec « The Passing » enregistré au Black Lounge Studios par Jonas Kjellgren (Scar Simmetry, Centinex …), le quatuor s’étant renforcé entre temps, en 2007, d’un second guitariste, Mano Lewis. Nos 5 suédois délivrent toujours leur Thrash classique saupoudré d’une bonne dose de riffs heavy, le tout agrémenté d’ingrédients progessifs teintés de black norvégien. On théorise donc sur une plongée intense dans un métal épique, diversifié et moderne ou le panel contemporain est visité : puissance, speed, variété, blasts, solis … Tout est passé en revue sur des compositions sommes toutes bien ficelées et très développées ou certains titres gagneraient cependant à perdre quelques tiroirs !!!

A toucher tant de matières, l’alchimie est difficile à réaliser et l’examen s’avère d’autant plus difficile à passer. Heureusement, Machinery possède dans sa manche une « pompe » de taille en la personne de Michel Isberg. L’originalité de ses vocalises alternant dans un même titre entre chant clair, chant hurlé, black ou death, est le ciment, le liant, permettant à certaines plages d’être excellentes : le « Cold » initial, le rauque speedé « Délirium in Vengeance », le « The Passing » éponyme de l’album, mais surtout un « I Divine » progressif et explosif, au refrain hymnaire jouissif et s’ancrant inexorablement en vous.

L’ennui est que même si « Dead Man » tient aussi la route, le restant de la galette à tendance à flirter avec le hors sujet, voir l’ennui bruyant. Le but est atteint mais sans mentions particulières et l’on attend que la maturité que l’on sent poindre soit définitivement acquise. Machinery a choisi une voie Metal hors des sentiers battus, et rien qu’a ce titre mérite patience et reconnaissance ; mais pour l’instant l’heure reste encore un tant soi peu à l’expérimentation d’une personnalité propre

14/20 METALPSYCHOKILLER