Fondé en 1998 au Caire en Egypte, et articulé autour d’Ismaeel Attallah (chant/guitare) et d’Amr Mokhtar (batterie) épaulés par Moanis Saleh (basse) et Youssef Saleh (guitare),
Crescent, après 20 ans d’existence, publie avec «
The Order of Amenti », seulement son deuxième enregistrement longue durée. Ce dernier succède à « Pyramide
Slaves « (2014), «
Retribution » (Ep, 2009) et «
Edgar Allan Poe’s
Dreamland » (Démo, 1999).
Premier album pour Listenable Records, l’artwork représentant
Anubis tenant la balance de la justice des morts (le cœur devant être plus léger que la plume pour pouvoir accéder au paradis), ne ment pas sur la marchandise,
Crescent chasse sur les plates-bandes des Américains de
Nile, chaque titre faisant référence à un Dieu de la mythologie égyptienne, le tout rehaussé de sonorités orientales.
Après une introduction incantatoire et sombre (« Reciting Spells To Mutilate
Apophis »), la déflagration sonore débute réellement avec « Sons Of Monthu ». Le propos du combo, bien ancré dans le « blackened/death » (moins technique que
Nile cependant), demeure très agressif, les châtiments divins pleuvront tout au long de cet opus puissant et massif. Les riffs assassins, les rythmiques alambiquées, les cassures pachydermiques, feront voler quelques dents et laisseront bon nombre de gencives sanguinolentes. La qualité intrinsèquement élevée de «
The Order of Amenti » fait que votre serviteur ne s’aventurera pas à extirper un morceau plus qu’un autre, l’ensemble étant d’une très grande cohérence et très homogène.
Les musiciens sont très affutés (après 20 ans d’expérience, il serait étonnant du contraire) et délivrent une prestation de haute volée, avec une mention spéciale à décerner à Amr Mokhtar, qui alterne les cadences sans aucune faiblesse et avec une grande facilité. La mise en son, bien que perfectible, demeure massive, «
The Order of Amenti » ayant été mixé et masterisé au Studio Vamacara (
Otargos,
Nephren-Ka).
Cependant, même si personne ne peut nier la légitimité de
Crescent à officier dans ce style, du fait de ses origines, il faut bien reconnaître que ce deuxième méfait ne brille pas par son originalité, les influences comme
Nile, bien évidemment, mais également
Behemoth ou
Belphegor sont bien trop audibles. Aussi, même si les morceaux sont plutôt bien agencés, il ne sera pas chose aisée pour le néophyte d’ingurgiter ces 60 minutes de « death/black » compact et massif. Il est fort à parier que beaucoup d’entre eux resteront au pied de la pyramide...
Manquant cruellement de personnalité et d’originalité, «
The Order of Amenti » fera passer un bon moment aux oreilles aguerries mais ne passera pas l’épreuve impitoyable du temps. Il faut quand même louer l’abnégation du groupe à produire ce style de musique dans un pays où il n’est pas facile d’assouvir sa passion métallique, et rien que pour cela, chapeau bas les gars !!
Je précise que la chronique n'a pas été rédigée par mes soins, mais par un autre Sommien qui ne peut pas le faire de son compte. Je ne fais que relayer le texte d'un camarade metalleux, inutile donc de me demander des précisions sur le contenu de cet album que je n'ai moi-même pas écouté!
Exellent cette chro, mais perso j'adore cet opus. J'ai direct pris l'opus et j'attend sa venue
excellent et belle découverte pour ma part, meme si je rejoins totalement ton camarde sur son titre!
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