The Oath of an Iron Ritual

Liste des groupes Black Thrash Desaster (GER) The Oath of an Iron Ritual
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16/20
Nom du groupe Desaster (GER)
Nom de l'album The Oath of an Iron Ritual
Type Album
Date de parution 08 Avril 2016
Style MusicalBlack Thrash
Membres possèdant cet album50

Tracklist

1.
 Intro / The Oath
 00:51
2.
 Proclamation in Shadows
 05:45
3.
 End of Tyranny
 04:03
4.
 The Cleric's Arcanum
 03:00
5.
 Haunting Siren
 07:30
6.
 Damnatio ad Bestias
 04:26
7.
 Conquer & Contaminate
 04:48
8.
 The Denial
 06:11
9.
 The Oath of an Iron Ritual
 03:16
10.
 At the Eclipse of Blades
 07:27

Durée totale : 47:17

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Desaster (GER)


Chronique @ Icare

10 Avril 2016

Une réalisation honnête mais qui a perdu une partie de l’aura blasphématoire et crue qui animait les opus précédents

Quoi qu’on en dise, Desaster, même s’il ne fait pas partie du trio mythique composant la fine fleur du thrash allemand, est quand même une institution, qu’on le veuille ou non. Fondé en 1988 à Koblenz, le combo emmené par l’infatigable Infernal sort tout de même avec The Oath of an Iron Ritual son huitième full length d’un blackened thrash old school et couillu reconnaissable entre mille.

La majorité vous dira que rien ne ressemble plus à un album de Desaster qu’un autre album de Desaster, et il est vrai que d’une manière générale, on ne constate que peu d’évolution entre chaque nouvelle livraison du combo teuton. Personne ne s’étonnera donc si je dis que ce nouvel effort, toujours signé chez Metal Blade, ressemble beaucoup à The Art of Destruction sorti quatre ans auparavant. Heureusement ou malheureusement, c’est selon.


Pour ne pas changer, on entame comme d’habitude le massacre par une petite intro inquiétante histoire de mettre dans l’ambiance et on enchaîne par Proclamation in Shadows, qui nous sert un riff black hypnotisant et répétitif. Le côté thrash s’incarne dans la reprise du riff principal en allers retours saccadés et bourdonnants, mais l’on a définitivement ici l’un des titres les plus black de l’album, et indéniablement l’un des meilleurs. Le break est aussi excellent, avec ce riff à la fois entêtant et épique d’une simplicité désarmante. Entraînant et vénéneux à la fois, violent et maîtrisé et d’un aspect mélodique marqué (on a même le droit à un long solo en fin de morceau qui rajoute une touche lancinante), ce morceau incarne parfaitement l’une des facettes de Desaster à mon sens sous-exploitée sur cet album: un black finalement assez mélodique mâtiné de thrash.

Le début d’End of Tyranny met également tout le monde d’accord, avec cette attaque thrash ultra classique et furibarde parfaitement orchestrée, aux riffs saccadés et à la basse grondante, la voix de bûcheron de Satanic venant poser un chant hargneux et haché sur le couplet. Si le tout sonne déjà entendu, l’ensemble, principalement mid tempo, reste bien puissant, même si on se surprendra peut-être à penser que mis à part l’excellent break sur lequel il est impossible de ne pas headbanger, il manque un petit quelque chose pour faire un titre réellement ultime: remuant, carré et destructeur, Desaster semble privilégier l’attaque frontale du thrash mais laisser de côté le blasphème et le souffre propres au black metal.

C’est en fait le syndrome dont souffre l’album dans son ensemble : les Allemands nous présentent un blackened thrash solide et entraînant indéniablement bien foutu, mais un peu trop générique et passe-partout, qui, bien qu’honorablement exécuté et d’une sincérité palpable, ne possède que quelques passages vraiment envoûtants et irrésistibles (Proclamation in Shadows, le break simplissime et irrésistible de The Cleric’s Arcanum, à se démonter les cervicales, le riff principal de Haunting Siren, qui ressemble d’ailleurs énormément à celui de Satans’ Soldier Syndicate, tiens tiens…).

D’une manière générale, on ne peut pas dire que la musique du quatuor ait beaucoup changé, mais on constate que l’ensemble est moins possédé que par le passé, et on a l’impression que nos vieux briscards ont perdu une partie de l’aura blasphématoire et crue qui animait les opus précédents. En quelque sorte, la musique, toujours aussi violente et directe, se fait plus lisse, se résumant en une machine à headbanger diablement efficace mais moins insidieuse.

Cela vient en partie du son, très propre et où rien ne dépasse, bien loin de la crasse rétro d’un Anglewhore par exemple, ainsi que du fait que The Oath of Iron Ritual est incontestablement plus orienté thrash que ses prédécesseurs (End of Tyranny, Damnatio ad Bestias, Conquer and Contaminate avec sa basse bourdonnante, son bon vieux « ugh ! » des familles et son rythme furieux, l’un des titres les plus intenses de la galette avec cet excellent riff blackisant sur le refrain).

Le titre éponyme, en à peine 3,16 minutes, mélodique, intense et au rythme rapide et bien marqué, mêlant parfaitement black et thrash, incarne la quintessence de ce qu’aurait pu être ce dernier album qui, bien que bon, ne tient pas toutes ses promesses. Néanmoins, c’est sur un At the Eclipse of Blades épique et heavy à souhait que s’achèvent ces 47 minutes, morceau qui vient démontrer si besoin en était encore que les Allemands savent toujours composer de longs titres avec une sensibilité et une réussite certaines.


Un peu à l’instar du dernier Destroyer 666, The Oath of an Iron Ritual est donc une réalisation plus qu’honnête qui ne fait absolument pas tâche dans la discographie des Allemands, privilégiant largement un thrash dynamique et couillu, mais qui, à mon sens n’atteint pas le niveau des albums précédents du combo. Question de ressenti sans doute, en tous cas, rassurez-vous, si vous aimiez Desaster, vous continuerez à aimer, et si vous n’aimiez pas, ça ne risque pas de changer non plus. Don’t fear the power of Satan, scandait Satanic sur l’album précédent, ce qui donne finalement un assez bon aperçu du Desaster 2016 : tojours aussi sympathique et de plus en plus familier, par conséquent de moins en moins menaçant, c’est désormais comme un vieux pote que l’on accueille l’Ange de la Mort

5 Commentaires

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Icare - 11 Avril 2016: Je ne trouve pas qu'il y ait une différence musicale énorme entre les débuts du groupe et ce qu'il fait aujourd'hui. Evidemment, le tout a un peu évolué, surtout au niveau du son, plus moderne et puissant, et comme je le dis, de l'atmosphère, le tout sonnant plus lisse aujourd'hui, moins cru et blasphématoire.

Après, je ne dis pas que tous les albums sont parfaitement identiques, mais simplement qu'il n'y a pas de différence énorme d'une livraison à l'autre, pour moi, il n'y a pas d'album qui marque un réel tournant dans la carrière de Desaster, mais une évolution progressive, sur près de 25 ans.

Desaster fait du blackened thrash black ou du black thrash (ça dépend des morceaux), qui déboîte point barre, même si je trouve le petit dernier un peu moins bon que les précédents.
Goatphoenix - 12 Avril 2016: C'était plus épique dans les débuts, et le premier album c'est quasiment du pur Black Metal. Il y a eu une évolution sur les 3/4 premiers albums, ensuite ça s'est stabilisé.
Icare - 12 Avril 2016: Oui, plus épique, c´est vrai. Plus païen aussi, ce n´est peut-être pas le mot, mais les premières réalisations dégagent quelque chose de vraiment fier et puissant, une atmosphère braiment prenante. C´est lequel que tu préfères du coup? Moi Hellfire´s Dominion dans la première période, puis Angelwhore dans la seconde...
Goatphoenix - 12 Avril 2016: La deuxième période je ne les connais pas tous, je la trouve moins intéressante que la première. Et dans leur première période c'est clairement le Hellfire's Dominion aussi que je préfère! Le plus varié et inspiré, avec même un titre qui tire à fond sur le Heavy, Metalized Blood! Il tue cet album!
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