Aussi surprenant que ce constat puisse paraître, les Finlandais de
Perpetual Rage nous offrent, fort de leur premier album baptisé
The New Kingdom, la rencontre improbable entre les contrés britanniques d'un Heavy
Metal traditionnel (Iron Maiden) et celles plus germaniques d'un Heavy Speed typique (
Running Wild). Pour aller plus loin encore dans cette analyse fatalement subjective et par là même y apporter quelques précisions nécessaires, et, à dire vrai, indispensable, il nous faudra dire que ce disque nous propose des guitares aux sons crus et incisifs tels que Rock'n'Rolf savaient, autrefois nous en offrir, couplés à des chants aigus et lyriques dont on jurerait qu'ils sont l'œuvre de
Bruce Dickinson en personne. Un mélange aussi détonnant que savoureux en somme.
Malgré ces premières impressions prometteuses, il faudra toutefois raison garder. Une idée, aussi excellente fut-elle, pouvant parfois être ruinée par quelques insignifiants détails tels, par exemple, une inspiration médiocre.
Si telle n'est pas véritablement le cas ici, on pourra néanmoins affirmer que ce disque manque, peut-être d'un peu de diversité, se contentant, parfois, d'assener ses arguments sur des rythmes effrénés et soutenus. Le talent a beau être perceptible ici, la redondance de certains de ces titres, desservis par une production manquant d'un peu (et insistons sur le "un peu") d'épaisseur pourrait assommer les volontés les plus bienveillantes de certains auditeurs peu enclins à être ainsi matraquées. Un public qui, de surcroît, pourrait aussi être décontenancé par ces similitudes parfois confondantes qui, indubitablement, lient ce nouveau groupe à ses plus illustres inspirateurs, et notamment natif de la perfide
Albion, déjà mentionnés. Un fait d'autant plus regrettable que
Perpetual Rage aurait quelques belles cartes à jouer s'il consentait à regarder sa main plutôt que celle de son plus proche voisin.
Des titres tels
Icon, dont on jurerait le riff principal écrit par Mick Mars (Motley Crue), et dont le déroulement, aux rythme plus mesurés cette fois-ci, nous mène, une fois encore, tout droit du côtés de Londres où Steve Harris et ses obéissants comparses officient, ou tels Out of Dimensions, bâtis, peu ou proue, sur le même schéma laissent, en effet, entrevoir un potentiel intéressant qui ne demandent qu'à être développé. Tout comme les plaisants, et vifs,
Desert of Dreams, Black Light Ghosts ou un
Master of All au break superbe.
Parlons, pour terminer, de la présence ici du chanteur Tomi Viiltola qui officia sur les premiers méfaits (et le terme est savamment choisi) de
Dreamtale. Inutile de revenir, une fois encore, sur la piètre qualité de ces disques mais soulignons la qualité de son travail ici qui, bien que confondant de similitudes avec qui vous savez, sera nettement plus intéressant dans un ensemble nettement plus personnel. En définitive, les intentions sont bonnes et ce nouveau royaume augure de quelques espoirs meilleurs quant à cette formation. Encore faut-il qu'elle soit capable de se forger un caractère davantage empreint de ses propres singularités. Une identité plus intime.
Pas une mince affaire en somme...
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