Entre deux
Misanthrope, la paire
Moréac/Courtois s'est faite plaisir en renouant franchement avec ses premières influences,
Celtic Frost en tête. Un peu le moyen de contrebalancer l'optique death mélodique made in Göteborg prise par leur groupe principal à cette époque. Sur ce premier album, le spectre de
Celtic Frost suinte par sa présence, occulte, dépressive et mélancolique (les vocaux plaintifs parsemés ça et là sur tout le disque comme sur le référentiel Into The
Pandemonium, "
Pandemonic Necronomicon" ou "
Pyramid Paradise" en sont un beaux exemples).
Si l'on reconnaîtra également l'hommage au doom/death du début des 90's (le
Paradise Lost des deux premiers albums, notamment), nul doute que The Monotous Moment of a Monologue propose un condensé efficace et souvent fort réussi de titres forts, mélodiques et mémorisables facilement. Rempli d'une ambiance que l'on pouvait retrouver aussi sur les deux premiers
Misanthrope ("
Danse Macabre Mist"), et quasi exclusivement composés par Philippe Courtois, l'album est plus que convaincant, voire même attachant, malgré deux ou trois maladresses (les claviers kitsch, parfois, ou des transitions au sein d'un même titre, mais c'est pour chipoter, cela faisant finalement partie de l'hommage).
Ainsi, quasiment tous les titres ont leur propre patte, empreinte de groove malsain, signe d'un album abouti, et que l'on sent mûrement réfléchi. Et comme la production est précise, on ne peut que fortement inciter les fans (nombreux) de cette époque révolue à jeter une ou deux oreilles sur ce disque, sorte d'OVNI musical en 2002. Même la reprise de
Dark Throne, parfaitement adaptée, est une sorte d'hommage au tout premier
Celtic Frost, dont les compositeurs, peuvent être fiers de ce rejeton tardif.
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