Originaire de Catalogne,
Crisix changea tout d'abord de nom, préférant simplifier son patronyme en lieu et place de Crysys. Il figure d'emblée, avec
The Menace, parmi les nouveaux chefs de file du mouvement revival thrash espagnol, avec leurs confrères de
Angelus Apatrida dans un style assez similaire.
Pré-produit par Waldemar Sorychta à Barcelone, et mixé par Andy Classen (des références s'il en est - on retrouve d'ailleurs ça et là des traces du "World Chaos" de
Holy Moses, notamment sur "
Flesh-Collector
Machine" et dans certains riffs et arrangements) l'album sort en 2011 et d'emblée assène, après une montée en tension instrumentale, avec "
Ultra Thrash" une bombe de riffs absolument dantesque. Un hymne assurément et un morceau impossible à ne pas apprécier, pour peu qu'on ait été bercé par un
Exodus, par exemple (à visionner dans l'extrait ci-dessous). Passée cette déflagration, on retrouve dans tout l'album cette science du riff et cette furie palpable, propre aux jeunes groupes, déchaîné et fun à la fois. Les paroles, comme il est d'usage, traitent de l'évolution de la planète, mais aussi de thématiques plus légères (le texte de "Unleash
The Beast" reprend des titres d'albums de la scène en forme d'hommage, un peu à la manière de
Destruction sur "
Legacy Of The
Past" tiré de
Spiritual Genocide - fun et sympa).
Crisix privilégie ainsi l'efficacité, et le sens rythmique avec des riffs (gros, gros point fort du disque) et des cassures brise-nuque ("Holy
Punishment", par exemple ou le furieux "
Spawn" et ses vocaux doublés en refrain chers au style), propres à être appréciées par n'importe quel porteur de veste à patches.
Bénéficiant d'une popularité certaine au pays du Barça,
Crisix n'invente strictement rien, mais, par sa furie et son énergie enfonce d'autres formations plus établies (Angélus Apatrida en tête). Même si on s'approche du mouvement crossover dans l'esprit (les dessins du livret, le verso de la pochette, les vêtements très
Anthrax 1987),
Crisix reste musicalement thrash jusqu'au bout des languettes, et revendique fièrement avec ces "Thrash !" hurlés en début du bordélique "
Dead by the Fistful of Violence", au solo remarquable par ailleurs, son affiliation.
The Menace se permet même une intro funky d'une minute au début de "
Brutal Gadget" avant de délivrer une avalanche de riffs, à décorner un taureau dans l'arène.
The Menace reste un album pour jouisseur : Du riff à la pelle, de l'immédiateté, du fun, de l'énergie par tonnes de douze, et un sacré bon moment qui ne révolutionne rien, mais qui permet de voir qu'au delà des Pyrénées, on sait y faire en matière de thrash metal rentre-dedans et bigrement percutant. A découvrir sans modération, pour les fans d'
Exodus,
Destruction,
Violator et autres poètes bien connus.
J'adhére completement à la chro pour cet album.
Les 2 album suivants me décoivent un peu car ils sont plus "cadrés" je trouve et beaucoup moins "sauvage".
Me reste les 2 derniers albums à écouter avant de les voir en Live au Forum de Vaureal...j'apprécie le groupe
J'adhére completement à la chro pour cet album.
Les 2 album suivants me décoivent un peu car ils sont plus "cadrés" je trouve et beaucoup moins "sauvage".
Me reste les 2 derniers albums à écouter avant de les voir en Live au Forum de Vaureal...j'apprécie le groupe
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