Des groupes ovnis, on en a souvent vu. Sauf que là, les Frenchies de
The Mars Chronicles sont littéralement des petits bonhommes…blancs. Ici point de vert ni de gris, le quatuor s’est forgé un look atypique à coup de yeux noirs et de poudre blanche. On les croirait tout droit venu de Mars, prêt à partager la bonne parole, ou plutôt la musique.
The Mars Chronicles, c’est avant tout un projet né en
2012 de la réunion de Devy Diadema et de Sébastien Ollive du groupe de rock progressif d’Opram, du batteur Morgan Berthet (
Myrath,
Eths,
Eyeless) et de Yann Morvant (Lag I Run), ces mecs aspirent à nous proposer un metal alternatif influencé par le prog, le groove et l’atmosphérique.
On pourrait croire que le quatuor propose une musique très originale et particulière, au vu du look et du mélange des influences. Eh bien pas du tout. On se retrouve, certes, avec un metal alternatif frais et gentillet, mais il n’y a rien de vraiment particulier au sein de leur premier EP éponyme. Bien sûr, ce n’est sans doute pas la vocation du groupe qui tente de créer un contraste entre l’agressivité des guitares et le côté atmosphérique et mélodique des vocaux. De ce côté-là c’est plutôt réussi, vu qu’il existe bel et bien un contraste. Sur certains passages toutefois. La musique, en générale, est plutôt éthérée, portée sur les mélodies et un certain côté planant. Peu d’accélérations ni de réelle agressivité avec cet opus, les plus bourrins pourront donc passer leur tour. Pour les autres, ils peuvent toujours tenter d’apprécier ce mélange subtil de douceur et d’atmosphère. Toutefois, comme sus-cité, pas la peine de rechercher une quelconque originalité, l’ensemble restant plutôt conventionnel.
« Constant Show » commence de façon plutôt basique avec une rythmique influencée par le modern metal. Rien de particulier non plus lorsqu’arrivent les vocaux mais au moins les guitares proposent de belles harmonies qui nous guident le long de ces quatre minutes vingt. « Redefined » et « One and Only » sont les titres les plus mous et les plus doux, basés principalement sur le chant et sa façon d’alterner les harmonies, de passer de l’aigu au grave et inversement. Pour être honnête, le fameux contraste ne se ressent absolument pas tant les guitares sont, elles-aussi, douces et gentillettes.
Il faudra attendre «
Abyss » (qui porte bien son nom d’ailleurs) pour réellement rencontrer cette dualité. Le tranchant des guitares de l’introduction, par exemple, se retrouve coupé par un passage plus mélodique et éthéré avant que ne survienne un nouveau passage incisif et technique, avec un solo. On ressent les influences math, avec ce côté polyrythmique et saccadé. Le morceau entier montre bien les deux facettes de
The Mars Chronicles, jouant autant avec les mélodies atmosphériques qu’avec l’agressivité. En cela, on aurait aimé retrouver plus de hargne dans les vocaux, qui gardent toujours le même ton et ne deviennent pas rageurs lors des moments les plus intenses.
Malgré tout,
The Mars Chronicles part sur la bonne voie avec cet EP signé chez Send The Wood et mixé par Christian Carvin aux All Production Studios. Il ne lui manque plus qu’à s’améliorer pour renforcer son identité et nous proposer des morceaux dignes de ce nom sur le prochain full length. Le contraste mélodie / agressivité doit aussi être plus marquant afin d’immerger davantage l’auditeur dans son univers. Allez les Martiens, on vous attend au tournant !
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