The Love Drag Years

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Nom du groupe Star Star
Nom de l'album The Love Drag Years
Type Album
Date de parution 22 Septembre 1992
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1. Fly Boy
2. Science Fiction Boy
3. The Love Drag Years
4. Nervous
5. Cowboys in Space
6. Baby Shoulda' Known
7. Groovy Guru Gangster Girl
8. Diggy Dragster
9. Treasure or Trash
10. My Little Cuisinette

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Star Star


Chronique @ adrien86fr

11 Septembre 2014

« She’s got her lazer pistol tag race.. »

10 mai 2014, 23h45, Complexe B&W Hallerne de Copenhague au Danemark. Au terme de la phase finale du Concours Eurovision de la chanson 2014, Conchita Wurst née Thomas Neuwirth ; candidat transsexuel barbu autrichien de 25 ans obtient un total de 290 points avec sa chanson « Rise Like a Phoenix » et devient par conséquent le 59ème vainqueur inattendu ou non de ce télécrochet continental créé en 1956 dans le but de renforcer les liens prétendument indissolubles entre les nations européennes de l’Ouest dans un contexte encore marqué par les fantômes de la Seconde Guerre Mondiale. Réelle avancée de civilisation sur les principes de tolérance et de respect des différences pour les uns ou pure décision politique inavouée du lobby mondialiste LGBT visant à contribuer avec d’autres à la destruction des repères traditionnels des sociétés occidentales afin d’optimiser la fertilité du terreau nécessaire à l’instauration du Nouvel Ordre Mondial pour les autres ; sûr que la victoire du transsexuel germanophone aura eu le mérite de rappeler à l’amateur de hard rock de la bonne époque l’artwork résolument sleaze du second full length d’un certain Star Star.

Formé en 1986 à New York City autour des guitaristes Johnnie Holliday/Mickey Mess, du bassiste Weeds et du batteur Chris Madl, Star Star immigre rapidement à Los Angeles afin d’y trouver son vocaliste et d’essayer d’y casser la baraque. Après avoir finalement trouvé une chanteuse en la personne de Carol Marrujo, Star Star investit sans limite le circuit des clubs rock de la Cité des Anges avec son hard rock sleaze punkisant, enregistre une démo 3-titres avant de virer Carol et de retourner à NYC à peine un an plus tard. Objet d’un changement de line-up voyant Johnnie Holliday prendre les vocaux en plus de la guitare rythmique, le dénommé Kane Dailey remplacer Mickey Mess à la lead et le batteur Darcy Drash prendre la place de Chris Madl derrière les fûts, Star Star se relance dans sa ville d’origine en publiant en 1988 un premier opus autoproduit baptisé « Go Go Girls in Love ». Combo référentiel de l’underground sleaze new-yorkais, Star Star erre quelques années dans les bas fonds de la Grosse Pomme avant le Salut Final : l’arrivée du futur Demolition 23. Jay Hening (RIP) à la six-cordes, de Deon (RIP) à la batterie mais surtout sa signature sur Roadrunner Records. Enregistré entre Los Angeles et New York City sous la houlette de Richard Gottehrer et d’Earle Mankey, « The Love Drag Years » sort le 22 septembre 1992.

L’habit faisant généralement le moine, « The Love Drag Years » distille sans grande surprise via le titre introductif « Fly Boy » un putain de hard rock sleaze bad ass au son substantiel (1992, Roadrunner..) et accessoirement servi par les terribles vocaux de vieille bitch glam névrosée du motherfucker Johnnie Holiday n’étant pas sans rappeler pour le coup le godfather Taime Downe du mythique Faster Pussycat. Dans une veine enthousiaste identique, relevons l’enchainement avec le single du disque jouissivement groovy « Science Fiction Boy » ponctué d’un solo de tueur signé le regretté Jay Hening mais surtout le morceau éponyme « The Love Drag Years » ; la bombe de la galette par excellence qui ultra classieuse et supersonique à souhait oscille judicieusement entre la subtilité de ses down tempi et les intempérances vocales cataclysmiques d’un Holiday qui assurément éclate vraiment tout sur ce titre phare. Qu’est-ce que c’est bon bordel ! Ode à la biking attitude absolue, la terriblement rock n’ roll et non moins bad ass (pléonasme) « Diggy Dragster » voit Johnnie, Jay, Weeds et Deon enfiler le cuir sans casque et faire bruler le caoutchouc sur l’asphalte en démarrant leur Harley comme des purs batârds de la route sans foi ni loi. Traitant plus particulièrement du pouvoir hautement attractif d’un bon deux-roues digne de ce nom en matière de groupies vénériennes et autres sacs à foutre, « Diggy Dragster » donne impitoyablement dans le style Faster Pussycat et paraitrait presque être une outtake réussie des sessions de « Wake Me When it’s Over » tant la ressemblance niveau groove et vocaux avec le combo d'Hollywood s’avère troubler l’auditeur.

Dans un registre davantage pacifique et réfléchi soulignant la richesse et le souci certain de variété du gang new-yorkais Star Star sur ce premier véritable effort, il conviendra de vanter les mérites de la ballade rock n’ roll « Cowboys in Space », belle mélopée science-fictionnesque garnie d’une succulente ligne de piano-rock indubitablement sleaze, de sa consœur « My Little Cuisinette » concluant l’opus mais aussi de la relativement courte « Baby Shoulda’ Known » qui d’obédience grave et plutôt torturée dégagerait presque un semblant de feeling gotho-punk à la Killing Joke époque « Night Time ». Trahissant le background/core punk du combo considérable dès lors sur certains aspects tel une sorte de New York Dolls revisited, l’excellent et sous amphétamines « Treasure or Trash » pourrait tout à fait constituer un titre on ne peut plus représentatif du concept « The Love Drag Years » ; à savoir un hard rock sleaze énergique/punkisant à la fois abouti (Treasure) notamment au niveau de la production indéniablement puissante, et crade également (Trash) dans la dégaine et les sujets thématiques abordés dans des lyrics résolument sex, drugs & rock n’ roll. D’autant plus que le morceau voit son crépuscule faire dans une décélération laissant geindre un putain de bon groove comme on les aime et qui caractérise tellement bien le rock dur de Star Star. Petit bémol d’un album globalement réussi, la relativement exogène « Nervous » s’avérant de fait être une reprise de « You Drive Me Nervous » du Alice Cooper Band extraite de l’album « Killer » (1971). Peinant à trouver une place de premier ordre au sein du tracklisting du disque, cette version permet néanmoins à l’auditeur de considérer l’une des influences décisives de Star Star, groupe également haut en couleurs dont l’aspect visuel s’avère être primordial.

Frais, coloré, ultra enthousiaste et distillant dans sa globalité un hard rock sleaze puissant et terriblement bad ass, « The Love Drag Years » de Star Star constitue un full length agréablement varié et on ne peut plus recommandable pour les amateurs de musique décibellisée à dégaine et attitude. Imprégné d’un évident core punk et conduit par un groove jouissif tout au long de ses 10 pistes pour une durée idéale d’un peu plus d’1/2 heure, ce premier véritable jet du gang de New York City pourrait tout à fait constituer un hybride de luxe entre le Faster Pussycat de la grande époque pour son groove indescriptiblement rock n’ roll et le Pretty Boy Floyd de « Leather Boyz... » pour la puissance supersonique de ses compos. Aussi à jamais marqué dans son histoire par le drame du suicide par arme à feu du guitariste Jay Hening le 18 avril 1997 sans parler de la disparition deux ans plus tard du batteur Deon terrassé par un cancer, Star Star revêt un caractère de légende authentique et immaculée, ô grand merci ignoré du grand public et donc inviolé. Ni vu ni connu, procurez vous ce remarquable « The Love Drag Years » et faites péter les watts encore et toujours avec une bonne bouteille de whisky à la main !

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largod - 12 Septembre 2014: Putain que c'est bon. Tu as raison Adrien, quel pied de te lire et de nous faire découvrir des combos de cette époque insouciante et barrée où tout était encore possible ! Merci et chapeau
ZazPanzer - 13 Septembre 2014: Quelques verres dans le nez, de nouveaux disques à acheter d'urgence... Quand on nous fait pas chier, on s'contente de joies simples. Encore une découverte qui m'a l'air énorme, même sur YT. Merci mon pote.
MikeSlave - 15 Septembre 2014: Mille fois merci pour ce vibrant hommage à un combo injustement méconnu de la mouvance hard/glam/sleaze .Cet album est une tuerie de bout en bout nonobstant la présence de cette reprise. Un article passionnant une fois de plus.
adrien86fr - 17 Septembre 2014: Merci à vous tous les camarades pour vos retours, et plus particulièrement à Mike le niortais pour m'avoir soufflé le nom de cet excellent combo il y a de ça quelques années ;)
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