Quinze ans d'existence pour
Keitzer aujourd'hui couronnés par un « The Last Defence » qui sort chez FDA Rekolz, label s'affichant parmi les figures solides du death metal teuton. Quatrième ou cinquième album selon les sources, deuxième sorti chez FDA, enfin a priori, car il est difficile d'avoir une information exacte quant à qui a sorti quoi pour ce groupe : en faisant des recherches on trouvera en effet que «
Descend Into
Heresy » est sorti sur Fda ou sur Yellow Dog...S'il y a des fans dans l’assistance qui pourraient mettre un terme à ce doute existentiel, ils y sont conviés !
Quoi qu'il en soit, « The Last Defence » se situe dans la continuité des précédents efforts du groupe sans faire franchement évoluer son art.
On a pour ainsi dire un disque créativement scindé en deux parties. Dans la première, il y a d'abord l'ouverture, «
Exit to
Destroy » brutale, hystérique, cousine des méfaits les plus enragés de
Krisiun, « This is the Only Solution » dont le riff central (53ème seconde) déroute par les accords sur lesquels il retombe, puis « Forever
War » qui malgré son intro acoustique flamenco, nous gratifie d'un riff rock'n'roll surprenant qui aurait sa place sur du Motorhead...on retrouve alors beaucoup d'audace dans cette vitalité rageuse, parfois épique. « The Last Defence », quant à lui, clôture la série avec lourdeur et efficacité par son death metal énergique.
Hélas à partir de la septième piste, le disque ne trouve plus de quoi se donner du souffle et fait part d'un flagrant manque d'imagination avec des morceaux assez pauvres contenant des phases trop similaires entre elles (« We are the
Serpent of
Doom », «
Crusade »). Pourtant, la dynamique thrashy de « Ausgelocht », «
Todgeweiht » flirtant avec le death technique, ou le motif plus communicatif et guerrier de «
Fleshcrawl » ne sont pas tout à fait pour nous déplaire.
Assénant quelques uppercuts mais ne sachant pas faire perdurer le « truc » sur la longueur,
Keitzer livre un opus inégal. Bien que cela ne puisse jamais être une qualité, cela pourrait être accueilli avec indulgence. Pour un quintet qui n'est plus tout jeune néanmoins, on se dit qu'il y a quelque chose qui bloque. Entre un « ...to
Destroy the Planet
Earth » nettement grindcore et ce "Last Defence", il y a eu de l'évolution, mais vraiment,
Keitzer donne le sentiment d'avancer à pas de mouche.
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