The Konsortium

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16/20
Nom du groupe The Konsortium
Nom de l'album The Konsortium
Type Album
Date de parution 24 Juin 2011
Style MusicalBlack Thrash
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Gasmask Prince
2. Lik Ulven
3. Under the Black Flag
4. Decomposers
5. Knokkeklang
6. Slagens Barn
7. Onwards! Onwards!
8. Tesla

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The Konsortium


Chronique @ asoth

26 Fevrier 2012

On peut juger un arbre à ses fruits et, ces derniers temps, ceux du Black Metal sont bien savoureux !

Aujourd’hui encore défendu de manière authentique, il ne cesse d’accoucher de rejetons dévoyés et créatifs. Quand orthodoxie et hérésie s’accouplent, c’est parfois pour donner une descendance qui a bien fière allure, à en juger par celle de " TheKonsortium", énigmatique combo, aux membres anonymes mais néanmoins Norvégiens, comme il se doit...

Consortium : nom masculin singulier (économie), regroupement d'entreprises afin de réaliser des opérations en commun.

Chaque membre ayant de son coté des engagements dans d’autres groupes, on ne pourra pas taxer ce conglomérat toxique de manipuler commercialement les hordes métalleuses avec un line-up aguicheur, chacun gardant secrète son identité (à l'exeption de Teloch également chez Mayhem).
En revanche la mise en scène classieuse, masques blancs et costards, est plutôt habile et apte à frapper les esprits. Ainsi que le nom du projet qui, par ces temps de crise économique, sent plutôt le soufre et, à coup sûr, une forme de dérision cynique assez glaçante.

Cette mystérieuse officine nous voudrait-elle du mal ?

Certainement, à en juger par l’artwork de la pochette qui réussit déjà l’exploit de concilier une certaine forme de mauvais goût dans l’abstraction figurative et une forme immédiate d’efficacité consommée, propre à imprimer durablement une image mentale troublante dans l’esprit de l’auditeur.

Côté musique, l’alchimie Thrash/Black, fusionnelle, est ici dopée par un catalyseur qui n’est autre que l’inventivité du groupe et sa très forte personnalité, qui pourrait d’ailleurs en dérouter plus d’un. Mais il convient de se défaire de tout préjugé, afin de pouvoir gouter à l’étrangeté malsaine et jubilatoire de cet opus et d’en savourer ainsi la puissance vénéneuse.

En premier lieu ce qui frappe c’est l’habileté foudroyante avec laquelle le groupe imbrique la force de frappe technique du Thrash et l’aliénation tourmentée du Black jusqu’à les rendre indissociables. A cela s’ajoute des parties vocales atypiques variées avec, pour certaines, une forme de lyrisme grotesque qui, de prime abord, surprend puis finit par se révéler assez inquiétant.

Le premier morceau « Gasmask Prince » expose d’emblée les ingrédients de cette cuisine maléfique et déboule comme s’il était capté sur le vif, dans une avalanche de riffs incisifs portés par un blast, thrash à souhait, emmêlé dans sa course à l’abîme, dynamité par la plainte aux aigus maitrisés d’un vocaliste qui connait son affaire. Le morceau se poursuit dans la même ambiance furieuse, parsemé de breaks aux interventions vocales tour à tour nauséeuses ou hystériques qui donnent un relief surprenant à un ensemble qui n’en manque pas.

On croit rêver, mais le cauchemar se poursuit sur « Lik Ulven » encore plus tabasseur et déjanté avec toujours ces vocaux travaillés, déformés, qui sont le sel ajouté à une cargaison de riffs plus serrés les uns que les autres au service de compos à l’architecture complexe et aux trouvailles vraiment efficaces , comme la basse solo qui clôt le morceau en brodant, sur le motif des guitares, une mélopée crépusculaire.

L’album entier regorge de passages à l’originalité maitrisée et sa mécanique implacable donne furieusement envie de bouger ou bien cloue au sol, comme sur "Decomposers " avec ses lyrics cauchemardesques, accablants , son chœur sépulcral. D’une manière générale, les enchainement de riffs sont totalement virtuoses et donnent le tournis, les ambiances réussies, bien dosées, malsaines et ce, d’une façon assez inhabituelle.

« The Konsortium » maitrise son affaire de bout en bout avec une constance qui laisse pantois, jusqu’au morceau final "Tesla", véritable déluge métallique en fusion dont l’épilogue à la poésie glacée et sibylline donne tout son sens au chaos qui habite cet opus au charme vraiment très particulier.

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