The Invocation

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15/20
Nom du groupe Attic (GER)
Nom de l'album The Invocation
Type Album
Date de parution 07 Décembre 2012
Labels Van Records
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album38

Tracklist

1.
 Intro / The Hidden Grave
 00:51
2.
 Funeral in the Woods
 04:57
3.
 Join the Coven
 05:39
4.
 Edlyn
 05:38
5.
 Ghost of the Orphanage
 06:05
6.
 Intro / In the Chapel
 01:10
7.
 The Invocation
 05:25
8.
 The Headless Horseman
 05:56
9.
 Satan's Bride
 05:11
10.
 Evil Inheritance
 06:51

Durée totale : 47:43

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Attic (GER)


Chronique @ Hellsheimer

27 Décembre 2012

Attic...Encore un truc inconnu au bataillon

Attic...Encore un truc inconnu au bataillon hormis de ceux qui fouinent dans toutes les démos qui fleurissent un peu partout sur le net.

La courte introduction fait dans le Gothique pas très flamboyant avec un simple orgue d’église qui donne dans la mélopée triste et grave. On a l’impression de se retrouver à une messe rituelle comme le souligne le titre de l’album, «The Invocation" et surtout l’artwork, très réussi au demeurant. Dommage d’ailleurs pour la charmante créature allongée sur l’autel en passe d’être sacrifiée, je pense qu’elle aurait encore pu servir à autre chose.
Mais je m’égare...
Ce type d’intro nous ferait presque penser aux albums de... King Diamond, dont il sera souvent question ici. Tout le monde n’ayant pas les mêmes moyens, «The Hidden Grave» fait un peu intro du pauvre, mais elle a le mérite de nous mettre tout de suite dans le bain.
On peut reprocher un manque de puissance et d’ampleur au son, qui dessert un peu le tout, ce qui est franchement dommageable car l’album aurait pu prétendre à une toute autre place.
On retrouvera d’ailleurs l’orgue sur l’interlude «In the Chapel» dans le même rôle que celui de l’intro, à savoir...introduire le morceau suivant et donner toujours cet aspect grandiloquent à l’album. Un peu plus d’effets, de bruitages ou d’apports extra musicaux auraient été les bienvenus pour donner plus de profondeur à cet opus (on a quand même droit à quelques secondes d’une cavalcade de chevaux sur the Headless Horseman, je suis médisant).

Attic n’a pas inventé la poudre à couper l’eau chaude mais a relativement bien digéré ses influences. Le groupe tire son épingle du jeu grâce à un chanteur qui est le clone parfait de King Diamond. Et autant dire que ce n’était pas gagné d’avance. Meister Cagliostro (c’est le pseudo du chanteur, excusez du peu), est impressionnant de maitrise. La voix est puissante, balaye les octaves comme le King et franchement, jamais je n’aurais cru pouvoir réentendre ce timbre de voix chez un autre chanteur. Meister C utilise d’ailleurs beaucoup plus les aigus, et y reste même quasiment en permanence.
La référence à KD mais aussi et surtout à Mercyful Fate se fait aussi jusque dans les titres des morceaux avec des sujets souvent abordés par le Maitre lui-même dans ses concepts albums.
Le groupe utilise aussi dans son imagerie propre une touche de maquillage qui, là aussi, se rapproche de celle de KD.

Pour ce qui est de la musique, on fait dans le Heavy à tendance Speed classique cher à nos amis Allemands (le groupe l’est d’ailleurs). Pas de révolution, on est ici en présence d’un mix de Mercyful Fate (Normal), d’Iron Maiden (pour l’utilisation des deux guitares), de Stormwitch et de tous ces groupes issus des fonderies d’outre Rhin d’il y a 20 ou 30 ans, voire de la NWOBHM.
Les guitares, à l’instar du reste sont bien ancrées dans un Heavy typé 80's sans déchainement extra nucléaire dans les soli, qui sont toujours très mélodiques.
Et tout comme leur modèle, Attic sait de temps en temps varier les plaisirs avec des titres aux différents tempo. Ce qui s’apparenterait à une ballade chez d’autres se retrouve mué en un titre horrifique et diabolique du meilleur effet, un peu comme le faisait Sortilège à une autre époque («Edlyn). Le tout grâce à quelques petites parties narratives et de multiples changements de voix qui font penser à un dialogue entre plusieurs personnages (se référer au Abigail de KD). Et à une accélération rythmique en fin de morceau.

Malgré le fait que le chant se tape la part du lion dans les compositions, certains morceaux comportent de grandes plages instrumentales bien travaillées bien construites autour de mélodies développées pour les deux guitares qui se répondent admirablement («Ghost of the Orphanage» et le magnifique »Evil Inheritance»). Le coté Maiden mélodique à deux guitares ressort bien sur le départ et les parties sans le chant du morceau éponyme.
Le duo basse/batterie fait le métier, il n’y a rien à redire tant rien ne dépasse, mais c’est carré et c’est tout ce qu’on demande.

Pour conclure, on peut dire qu’Attic n’a pas vraiment de personnalité propre. Mais comment pourrait-il en être autrement au vu de la musique pratiquée et surtout de la voix de son vocaliste? C’est aussi très clair que la paire de guitaristes est loin de valoir LaRocque et Denner mais ce premier véritable effort montre que les six-cordistes sont à la hauteur du challenge imposé. Un peu plus de diversité dans les compositions amènerait un plus et il serait aussi souhaitable de trouver un son plus adapté et un peu plus personnel. Si le groupe perdure, et c’est tout ce qu’on lui souhaite, on peut penser qu’il restera quand même très ancré dans le passé.
Et c’est tant mieux pour nous, King Diamond étant devenu avare de sorties ces derniers temps...


17 Commentaires

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Bakounine - 29 Décembre 2012: @Fuser : Effectivement, ça y était aussi mais je trouve que ce n'est pas ce genre de détail qui fait l'atmosphère occulte, c'est selon moi trés dépendant de l'intensité visuelle créée par les musiciens qui pour moi n'était pas à la hauteur, contrairement au son. Pour suivre sur l'album, il y a également un petit coté Angel Witch je trouve de ci de là...
Fuser - 29 Décembre 2012: C'est vrai qu'ils ont encore des progrès à faire de ce côté là
Chab - 30 Décembre 2012: C'est vrai que le chanteur fait penser immédiatement à King Diamond ! Adorant le King, c'est avec plaisir que j'ai écouté cet album que je trouve très bon ! Vraiment une très bonne découverte ! Merci !
Ebrithil - 19 Janvier 2013: Arf, ta chronique est très bien et reflète assez bien mon point de vue ... j'hésite du coup à en faire une. Même si personnellement je serais plus enthousiaste!
Oh, tant pis, je l'écris quand même! ;)
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Chronique @ Ebrithil

19 Janvier 2013

Soyons honnêtes, si King Diamond avait sorti un tel album, on aurait crié au génie.

Revival never goes out of style.

Certes, citer du Walls Of Jericho pour introduire la chronique d'un album de heavy metal old school, c'est comme faire jouer du Molière à Gad Elmaleh. Pourtant cette phrase chère à nos coreux américains s'avère particulièrement adaptée à l'actualité musicale tant le "revival" semble à la mode. Les groupes revisitant les seventies et le classic rock avaient déjà envahi nos ondes ( Graveyard, Rival Sons, Opeth sur son superbe Heritage...), voilà maintenant qu'un certain nombre de groupes rendent hommage au heavy metal occulte à la Mercyful Fate : Ghost, The Devil's Blood, Christian Mistress, Year of the Goat et maintenant... Attic.

Mais ces derniers vont plus loin que tous les autres groupes, qui se contentent d'explorer l'occulte dans leurs textes et ambiances et d'apporter un feeling old-school à leur hard rock. Attic ose en effet toucher à une institution pour beaucoup de fans metal : King Diamond. Ou plus précisément la VOIX du King. Cette voix haut perchée si caractéristique, qu'on aime ou qu'on déteste mais qui vous marque irrémédiablement et, surtout, empreint toutes les compositions de Mercyful Fate comme celles de King Diamond en solo d'une touche désincarnée, fantômatique tout simplement unique.
Unique? Plus maintenant... car cette voix, la voilà tout simplement clonée, n'ayons pas peur des mots. Attic, disons le clairement, a dégotté un clone vocal de King Diamond, un chanteur capable d'atteindre les mêmes notes suraigües, qu'il préfèrera au chant rocailleux et grave que son idole prend souvent - la quasi-totalité de l'album est ainsi chantée par cette voix de banshee particulièrement entêtante.

Alors, quel intérêt, me direz-vous? Pourquoi écouter la copie quand on peut retourner écouter Abigail, Conspiracy et Don't Break The Oath?

Hé bien, parce que la copie, elle poutre. Elle poutre même méchamment. Dès le premier morceau Funeral in the Wood, tout y est : refrain que vous fredonnerez toute la journée (ce qui n'est pas forcément des plus joyeux au vu des textes du groupe), soli fort réussis, riffs mélodiques du plus bel effet... The Invocation est une enfilade de tubes plus réussis les uns que les autres, l'extraordinaire The Headless Horseman en tête suivi par l'hymne Join the Coven. Le mid-tempo Edlyn et son côté doom inquiétant viennent varier le propos, mais on reste majoritairement sur des rythmes élevés mettant bien en valeur l'organe si particulier de Meister Cagliostro ainsi que les grattes harmoniques à la Maiden. Le tout dans une ambiance glauque bien amenée par les deux instrumentaux d'orgue qui renvoyent aux films de vampires à l'ancienne ...

Alors oui, l'album aurait gagné à être un peu plus varié, par exemple en incluant des passages plus calmes, des compositions plus complexes et un chant moins systématiquement haut perché. Oui, tout cela est clairement pompé de King Diamond (qu'il serait intéressant d'interroger sur le sujet, car on dépasse là le cadre de l'hommage), de la voix aux titres de chansons en passant par l'apparence scénique.

Mais soyons honnêtes : si King Diamond avait sorti un tel album, on aurait crié au génie.

11 Commentaires

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Hellsheimer - 21 Janvier 2013: KD tient encore la route parce qu'il est au pain sec et à l'eau depuis son opération du coeur. :-)
Sinon avis partagé avec Eclectic
MS666 - 21 Janvier 2013: Je trouve la comparaison d'Ebrithil avec le black album etc pas mal du tout.
Hellsheimer - 21 Janvier 2013: Moi elle me géne car on compare deux groupes d'un coté et deux albums d'un même groupe de l'autre.
vedder - 16 Septembre 2013: Haha moi qui justement attend depuis des années qu'un album soit chanté uniquement en sur-aigüe j'ai pas encore pu trouver mon compte avec Attic ^^ Néanmoins je trouve ce combo très talentueux, et promis à un avenir radieux, malgré le fait qu'ils manquent de puissance, ce qui rend le skeud un peu fade à l'arrivé et dispensable comparé aux incontournables du King et de Mercyful fate.
Il n'empeche que s'ils arrivent à se diversifier et à booster leur musique, je les soutiendrais en tant que groupe phare !
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Chronique @ dark_omens

05 Mars 2014

Un périple remarquable...

Une fois n'étant pas coutume, les quelques rares informations nous renseignant sur les musiciens allemands réunis sous le patronyme d'Attic nous laissaient dans l'expectative. Seul des indications sommaires nous présentant une formation où évoluait Meister Caglioro aux chants, Rob et Katte aux guitares, Roman à la batterie et Chris à la basse, nous étaient, en effet, accessibles. Les quelques lignes détaillant brièvement The Invocation, leur premier véritable album sortis en cette année 2012, n'étaient d'ailleurs guères plus enrichissantes. Evoquant la musique de ce groupe comme un condensé musical s'alourdissant de références aussi prestigieuses qu'alléchantes, tels que Mercyful Fate, Pentagram, Judas Priest et autres Helstar, elles nous laissaient cependant entrevoir quelques espoirs plus prometteurs que cette distribution, somme toute, énigmatique. Toutefois, prudence étant mère de sûreté, et les déceptions en la matière légions, encore nous fallait-il ne pas nous laissé envahir par un enthousiasme intrigué par de premières impressions encourageantes et laisser place à la découverte concrète, aux réflexions et à l'examen.

Force sera de constater, après quelques écoutes plus attentives, que rarement description préliminaire d'une œuvre aura été aussi précise et instructive. Ce disque nous proposera donc, en effet, très exactement ce Heavy Metal très inspiré par ces illustres prédécesseurs déjà évoqués ici. L'affaire sera donc entendue. Et les mots presque vains. Nous pourrions donc nous arrêter à cet instant précis.

Le procédé pourrait cependant paraître cavalier tant l'étude menée jusqu'ici est sommaire. Il serait donc envisageable de détailler quelques spécificités de l'expression créative défendue ici. Et ce afin, à minima, d'attiser l'envie d'adeptes avides.

Pour ce faire commençons donc par parler, au-delà de l'excellence de composition dont fait preuve le quintette saxon sur les titres de cet opus, des chants de cette œuvre. Disons que de cette voix aux similitudes confondantes avec celle du grand King Diamond dans ces aigus si particuliers, ainsi qu'avec celles du remarquable Rob Halford dans ces médiums, Meister Cagliostro transcende un propos en créant des ambiances tantôt majestueuses, tantôt horrifiques, tantôt dramatiques et tantôt tout à la fois qui seront toujours saisissantes.

Ajoutons à cela que ces climats sont aussi, parfois, somptueusement soulignés par la présence de quelques chœurs fort à propos ou par celle d'un orgue à la théâtralité solennelle et splendide.

Autant de qualités grâce auxquelles Attic démontre tout l'étendu de son talent et nous proposent des titres aussi aboutis et, pour user d'un néologisme actuel aussi laid qu'imbécile, ambiancé que les admirables Funeral in the Woods, Edlyn (dans lequel les esprits inutilement analytiques, tels que celui de votre humble serviteur, ne pourront s'empêcher de voir comme une parenté avec le morceau Abigail de King Diamond. Ne serait-ce que par l'usage commun d'un prénom féminin), Ghost of the Orphanage, The Chapel, The Evocation ou encore, par exemple, Evil Inheritance.

Et en définitive, et pour schématiser à l'extrême, pour peu que l'auditeur laisse ces atmosphères délicieusement effrayantes et occultes pénétrer son esprit interloqué, pour peu qu'il fasse fi de ces ressemblances parfois troublantes et pour peu qu'il sache s'accommoder de cette voix si particulière, The Invocation est donc un périple remarquable.

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