Lorsqu’on parle de la scène Black
Metal, certains pays sont obligatoirement mentionnés, comme la Norvège, la Suède, la Finlande, les Etats Unis ou l’Allemagne. Cependant le Danemark se fait bien plus discret à ce niveau là. Et c’est bien dommage car le pays compte parmi ses rangs des combos qui mériteraient d’être plus reconnu au sein de la scène, y compris celui dont je vais vous parler à travers ce texte,
Denial of
God.
Denial of
God se forme en 1991 à Sonderborg, dans le Danemark du sud. Le groupe commence par sortir deux démos, respectivement en 1992 et 1993, puis deux Mcd, en 1996 et 1999. Il faut ensuite attendre l’année 2006 pour voir le groupe sortir son premier et unique album à ce jour, « The Horrors of
Satan », sorti sous le label Painkiller Records en
Octobre 2006.
Je tiens à le préciser tout de suite, ne vous méprenez pas en voyant le titre de l’album, on ne peux plus cliché, ni sur le nom du groupe ou sur cette pochette, kitch certes mais qui à son charme. En effet cette galette est composée de neuf titres inspirés et efficaces. C’est-ce que nous allons voir maintenant.
L’album s’ouvre sur « The Coming », une introduction jouée à l’orgue que n’aurait pas renié certains films d’horreurs ou
King Diamond de part son côté sombre et mystérieux. Cette première piste laisse la place au terrible « The
Curse of the Witch », rapide et mélodique, comprenant de nombreuses variations comme des passages mid tempo et des accélérations fulgurantes. Aux riffs entrainants s’ajoute la voix d’Ustumallagam, voix black très plaisante qui puise bien plus dans le ton grave que dans l'aigu.
L’une des forces de ce disque est la qualité des riffs proposés, qu’ils soient rapides ou mid tempo comme l’illustre les excellents « The
Curse of the Witch » ou «
Cycle of the
Wolf ». Mais le trio danois à d’autres tours dans son sac pour combler l’auditeur.
Les pistes s’enchainent mais ne se ressemblent pas. En effet on trouve de tout dans cet album. Des pistes rapides, entrainantes et méodiques comme « The
Curse of the Witch », «
Cycle of the
Wolf » ou « A
Night in
Transylvania », des pistes bien plus mid tempo avec parfois des sonorités empruntées au doom, comme sur « The Iron Gibbet », et même deux interludes nommés «
The Witch - Now a
Restless Spirit » et "To the
Devil". Ainsi les passages rapides typiques du black metal cèdent tantôt la place aux passages sombres et lourds, tantôt à des passages acoustiques. Cela donne une impression de fraicheur lors de l’écoute et la lassitude ne peux donc jamais nous envahir.
On est ici bien loin d’un black metal minimaliste et répétitif, sans pour autant tomber dans la démonstration technique. Notons également la présence appréciable de solos, notamment dans « The
Curse of the Witch » ou « A
Night in
Transylvania ». L’album finit avec le long et superbe titre éponyme qui clôt d’une très belle façon cet unique effort longue durée de
Denial of
God.
Je pense que vous l’aurez compris, le groupe avoue un certain penchant pour l’occultisme, l’horreur et le satanisme. Et la pochette parle d’elle-même, ainsi que les titres et les paroles des morceaux. Les thèmes de l’album sont donc composés de loups garous, sorcières, chauves souris et vampires en tout genre. Mais je le répète, ne vous fiez pas à ces clichés, la musique de
Denial of
God vaut réellement le détour.
Ainsi on peut dire que
Denial of
God est parvenu, avec ce « The Horrors of
Satan » à réaliser un bon album de black metal qui, sans rien inventer, à le mérite de faire passer un excellent moment à l’auditeur. Cet album, aux titres variés et homogène dans sa qualité, est malheureusement passé inaperçu lors de sa sortie et
Denial of
God reste encore aujourd’hui très peu connu au sein de la scène black metal. Mais il n’est pas trop tard alors, fans d’univers horrifique, de loups garous ou simplement de bonne musique, descendez en enfer avec ce « The Horrors of
Satan », vous ne serez pas déçus du voyage.
15/20
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