The Hell We Create

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16/20
Nom du groupe Fit For A King
Nom de l'album The Hell We Create
Type Album
Date de parution 28 Octobre 2022
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1.
 The Hell We Create
 04:14
2.
 End (The Other Side)
 03:50
3.
 Falling Through the Sky
 04:21
4.
 Sink Below
 03:08
5.
 Reaper
 03:19
6.
 Times Like This (ft. Jonathan Vigil)
 04:09
7.
 Eyes Roll Back
 03:29
8.
 Fracture
 03:24
9.
 Reaching Out
 04:21
10.
 What You Left Behind
 04:04

Durée totale : 38:19

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Fit For A King


Chronique @ Groaw

22 Fevrier 2023

L’Enfer que Fit For A King a créé est sanguinaire mais ponctué d’espoir

Que pouvons-nous attendre d’un groupe désormais pointure sur la scène metalcore et qui prouve album après album son habileté et son efficacité ? Si Fit for a King, quintet américain n’est pas réputé pour son immense extravagance, il n’en reste pas moins que la formation est l’une des rares à ne pas avoir délaissé son metalcore moderne au profit d’une musique plus accessible, plus polie. Est-ce que le collectif est blâmable pour ne pas tenter quelque chose ne serait-ce légèrement différent de ce qu’il propose depuis une quinzaine d’années désormais ? Si la formule continue à produire son petit effet, rien n’oblige nos musiciens à s'essayer à d’autres influences. Mais comme chacun le sait, une méthode possède ses limites et est vouée finalement à disparaître pour mieux se reconstruire.

Après six opus en grande partie salués et acclamés par la critique, les Américains sont de retour aux affaires avec une septième toile sombrement intitulée The Hell We Create. Si la lineup de notre combo n’avait plus évolué depuis près de dix ans, le chanteur et batteur Jared Easterling s’en est allé pour une nouvelle opportunité musicale aux côtés de l’artiste de country rock Koe Wetzel. Pour le remplacer, le quintet a fait appel à Trey Celaya, déjà habitué au décor du metalcore puisqu’il compte également parmi les membres de la formation Invent, Animate. Le groupe a une nouvelle fois renouvelé sa confiance auprès du label Solid State Records, une sûreté qui ne lui a jamais fait défaut depuis ses débuts. Le splendide artwork est quant à lui signé Corrine Alexandra qui était déjà aux pinceaux sur celui de The Path et de Deathgrip.

Sans grandes stupéfactions, on retrouve dès les premières notes ce qui distingue notre quintet américain, à savoir une instrumentalisation à la fois accrocheuse et assez agressive, une production percutante et impressionnante ainsi qu’à une prestation vocale de Ryan Kirby qui parvient parfaitement à jongler entre screaming et chant clair. Sur certains passages, le vocaliste tend même à un registre proche du growl, en atteste le morceau d’ouverture éponyme où au milieu des screams, on peut percevoir quelques rugissements. L’écriture d’une grande partie des compositions est relativement classique avec un schéma couplet-refrain bien connu. Pour autant, au sein de cette conventionalité, Fit for a King continue à nous procurer des instants marquants.

Celui qui marque immédiatement les esprits est le morceau Reaper, premier titre dévoilé de l’album. Le riffing, bien qu’assez cyclique dans son ensemble est colérique, hargneux et la double pédale à la batterie est une accentuation intelligente de cette lourdeur. Les transitions principalement caractérisées par des sonorités électroniques sont simples d’apparence mais elles offrent juste ce qu’il faut pour apporter la diversité et la pointe de folie de la mélodie. Mais que serait le morceau sans l’inconcevable breakdown qui est une formidable occasion de se briser la nuque. Ce qui fait d’autant plus plaisir sur cette panne, c’est que le groupe ne n’amuse pas à être le plus languissant possible. Et pourtant, le rendu est spectaculaire, créatif, certes corpulent mais avec une distribution vocale étourdissante et une batterie pervertisseuse.

Le quintet nous octroie de même des sections plus mélodies, que l’on pourrait presque qualifier comme atmosphérique. Généralement, il s’agit de coupures disposées juste avant les breakdowns qui permettent un peu de relâche avant l’envoi de l’artillerie lourde. Ainsi, on peut les contempler sur End (The Other Side) qui, même si l’intensité de l’instrumental ne faiblit pas par les quelques galops à la batterie et au chant, affiche un regard symphonique presque cinématique. Cette courte pièce musicale se retrouve également lors de la clôture du titre Reaching Out, une fin tout en douceur mais surtout bien plus émotionnelle.
La composition s’avère être un message de réconfort, de soutien envers celles et ceux qui ont été rejetés, qui ont subi des séquelles aussi bien physiques que mentales mais aussi à celles et ceux qui ont perdu un proche et pour qui la douleur est inconsolable.

Mais au milieu de ses réussites, les Américains nous pondent des morceaux bien plus insignifiants voire même accablants. Le titre qui illustre en tout point ce ressenti est sans conteste Fracture. Même si le groupe se distingue à nouveau sur l’aspect lyrique et sur une missive profonde, l’instrumental est plutôt convenu, le premier couplet est vide avec quelques notes de guitare au milieu de résonances électroniques et malgré une progressivité prometteuse, le chant clair de Ryan Kirby est bien trop mesuré et manque cruellement de relief. Le refrain et les chorus auraient pu donner plus de force aux mots et même sur cet exercice dans lequel le collectif performe habituellement, l’envie ne semble pas y être. Et même lorsque notre chanteur passe par son chant hurlé, rien n’y fait la faute à une mélodie qui demeure linéaire et sans grand intérêt.

The Hell We Create est un tableau plutôt réussi et en phase avec son époque. Même si nous ne pouvons pas parler de révolution, ce septième opus a quelques beaux atouts à faire valoir, notamment dans ses registres les plus acérés. En revanche, le constat est moins reluisant lorsque l’on parle du penchant mélodique du groupe qui, au-delà de son absence de mémorabilité, ressemble à un bon nombre de formations de metalcore et rend son identité finalement ordinaire. L’album est en totale adéquation avec ce que Fit for a King nous avait proposé sur The Path mais reste bien en-deçà de son album de référence Dark Skies. Un recul est sans doute nécessaire pour notre quintet pour revenir aussi voire plus grand qu'avant, même si l’inquiétude ne doit pas encore se faire ressentir.

1 Commentaire

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supertiptip - 23 Fevrier 2023:

Dark Skies fait partie de mes albums favoris en Metalcore. Le meilleur équilibre en matière d'efficacité et mélodie. Les deux suivants ont un moins bon équilibre même si certaines chansons sont trop bien.

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