Artas… après un bref descriptif sur Metallian, le temps pour moi de m'essayer à un autre style de Métal, du mix Thrash / mid-Death /
Core.
Vais-je aimer cet opus ou le décrier sauvagement ?
Malgré des compositions ancrées, brutes et énergisantes, des riffs suffisamment incisifs, taillés pour des performances
Live jusqu'à plus soif, le bilan est plus que mitigé !
La faute à une désagréable sensation de vide… l'impression de ne jamais rentrer de plein pied dans cet album m'a fortement handicapé sur les écoutes ultérieures que j'ai enduré. Chris apporte à merveille un environnement assez varié par son jeu incessant avec ses cymbales, ses frappes de caisse / double pédale précises et sans faiblesse. Quant au cas d'Hannes, son manque flagrant de variété dans ces tons ou son approche immuable dans le hurlé (tels des jappements, ça me fait mal de dire cela) me laisse de glace, malgré l'omniprésent souffle chaud apporté par la pochette de ce "
The Healing"…
- D'ailleurs, ce drapeau déchiqueté symbolise t-il que tous ces emblèmes inventés par l'Homme (pour se définir en peuples / cultures différentes) ne sont rien face à La
Mort (unanimement neutre) ?
Des chansons comme Kontrol, Rhågenfels,
Blut (sauf le court solo de fin), A Song for Ice and
Fire (voire Gangsta's
Paradise) ne me soulèvent pas tellement le palpitant jusqu'au summum de l'épuisement. De l'homogénéité dans l'étalonnage des instruments sur l'ensemble du CD, du punch à revendre… mais quelle lourdeur d'ensemble, sans éclat. Bien dommage.
À contrario, certaines comme Bastardo,
Through Dark Gates ou The
Butcher's Guilt se laissent davantage aller, m'attendrissent et me font légèrement remuer la nuque. Le fait est qu'elles n'utilisent pas abondamment de temps mort où seuls Sid et Obimahan exhalent leur puissance (hélas en vain) et qu'elles proposent un feeling où le mot bâillement ne peut exister.
Dernières salves. I am your
Judgement Day termine cette galette en proposant un refrain un peu inattendu, mélange voix claire / hurlée / martienne (?) et une présence accrue de la basse me ravit. Elle ne s'éloigne pas de la tendance voulue mais elle finit ce CD sans tomber dans le piège d'une piste interminablement longue et lassante. Un bon point.
Q: Néanmoins, pendant ces 51 minutes que dure
The Healing (sans grand enthousiasme ma foi), je me demande quand même si je ne devrais pas revenir à d'autres formations plus alléchantes ou continuer à les suivre… jusqu'à la perle insoupçonné ..?
R: Après tout, nous aurons sans arrêt des déceptions. Quand on sait "qu'un seul putain de bon album" peut les effacer sans peine, mieux vaut ne pas s'arrêter d'espérer. C'est décidé.
(En songeant au design de la jaquette) : "après tant de destructions, pensez à ranger tout ce foutoir et veuillez arroser les pensées (tant elles sont déshydratées)"
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Apophis2036 / Summonight
J'ai eu exactement le même ressentiment, et je me suis laissé berné par une pochette magnifique, par ailleurs signée Dennis Sibeijn (All Shall Perish, Chimaira, Job For A Cowboy, Sworn Enemy...).
Très bonne chronique !
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