The Great Masquerade

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11/20
Nom du groupe Modern Age Storytellers
Nom de l'album The Great Masquerade
Type Demo
Date de parution 19 Avril 2019
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The Great Masquerade
Ecouter04:55
2.
 Wearing a Mask
Ecouter03:28
3.
 Captatio Benevolentiae
Ecouter04:20

Durée totale : 12:43

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Modern Age Storytellers



Chronique @ ericb4

20 Juillet 2019

Rien qu'un galop d'essai...

D'aucuns me demanderont, et non sans quelques raisons, en quoi un ixième combo metal symphonique à chant féminin se soustrairait-il aujourd'hui à l'équation du sitôt écouté, sitôt oublié, et, in fine, rayé à jamais de la carte ? C'est pourtant dans cet imputrescible champ de turbulences que s'élance à son tour ce jeune et discret quintet italien originaire de Padoue, et non sans afficher une certaine prudence. Une condition sine qua non pour se donner les meilleures chances de résister aux assauts des Beyond The Black, Elvellon, Metalwings, Once et autres Walk In Darkness, quelques uns de ses plus redoutables challengers. La nouvelle scène metal symphonique pourrait-elle alors y trouver là une alternative susceptible de nous aspirer en son sein ?

C'est donc à pas de loup que nos gladiateurs entrent en scène. Déjà à la tête d'un single intitulé « Storytellers Manifesto », sorti en janvier 2019, le collectif padouan place désormais la barre un peu plus haute. Et ce, à l'aune de cette démo répondant au nom de « The Great Masquerade » ; une laconique auto-production n'excédant guère les 12 minutes sur lesquelles s'enchaînent 3 titres d'obédience metal mélodico-symphonique aux relents power, dans la veine de Delain, Within Temptation (première période), Diabulus In Musica ou encore Ancient Bards. Mastérisé et mixé au Haunted Studio par Alberto Di Carlo et enregistré au Hypnoise Recording Studio par Filippo Galvanelli, l'opus bénéficie certes d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation mais accuse, par ailleurs, un manque de relief de champ acoustique et des finitions pas toujours au rendez-vous de nos attentes. Mais embarquons sans plus attendre à bord de la petite goélette...

Dans ses passages les plus enfiévrés, nos acolytes nous réservent tantôt de troublantes séries d'accords, dont certaines se révèlent propices à un headbang bien senti, tantôt de bien moins immersives séries de notes. Ainsi, le ''delainien'' up tempo « The Great Masquerade » dissémine ses riffs épais adossés à une rythmique résolument frondeuse et à une double-caisse ensanglantée, à la manière d'Ancient Bards. Enjolivé par les claires inflexions de Serena de Angelis et octroyant un grisant face à face entre le vénéneux serpent synthétique d'Antonella Fiani et la guitare léonine d'Andrea Bazzon (II Dawn, ex-Serenade), le pulsionnel méfait ne saurait, en revanche, éviter de répétitives séquences mélodiques, au demeurant en proie à de tenaces linéarités. Dans cette veine, l'impulsif « Wearing a Mask » se cale sur des couplets finement ciselés que relayent des refrains agréables à défaut de s'avérer des plus mémorables. S'il déborde d'une énergie aisément communicative, le brûlot délivre également des lignes de claviers surannées, quasi organiques et sans âme. Pourtant bien positionnées, les impulsions de la sirène, tout comme le fringant solo de guitare, peineront à nous retenir plus que de raison sur une piste pourvue d'un cheminement d'harmoniques parfois déconcertant.

Quand il retient un tantinet les chevaux, s'il ne s'est guère montré malhabile, le combo italien nous offre cependant un paysage de notes en demi-teinte tout en nous faisant emprunter quelques chemins de traverse. Ce qu'illustre précisément le mid tempo syncopé « Captatio Benevolentiae », offensif propos à mi-chemin entre Within Temptation et Ancient Bards, où vrombit la basse de Dario Farsi (Insidemind) et abondent les frappes sèches de fûts d'Alessandro Monzani. Tant les fulgurantes montées en puissance du corps instrumental que les graciles modulations de la déesse contribueront à magnétiser le tympan. Et ce, à l'aune d'un morceau dont les enchaînements de séries d'accords pourront désarçonner plus d'un pavillon non aguerri bien que déjà sensibilisé aux travaux de leurs maîtres inspirateurs.

A la lumière de ses erreurs de jeunesse, dont quelques carences harmoniques et logistiques, on comprend que cette offrande dans un mouchoir de poche revêt l'aspect d'un simple galop d'essai. Ce laconique opus laisse néanmoins entrevoir un réel potentiel technique, à valoriser cependant par une ingénierie du son plus affûtée pour nous sustenter. Si le caractère frondeur et enjoué de la galette est sauvegardé, s'avérant même souvent propice au headbang, on aurait toutefois souhaité davantage de diversité atmosphérique et rythmique et des lignes mélodiques plus fluides qu'elles n'apparaissent. C'est dire que le combo italien pourra d'autant plus aisément guerroyer qu'il se dotera d'armes suffisamment efficaces pour assurer sa défense, et ce, face à une concurrence qui n'a de cesse de se durcir. A bon entendeur...

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