Pour ce second album,
Witchrist nous emmène à la découverte des démons de la mythologie hindouiste. En fait, ça parle surtout de Yama, le dieu de la mort, qui se tient aux portes des Enfers et qui tient le rôle de juge qui décide du destin de chacun selon les bonnes ou mauvaises actions accomplies durant la vie, ainsi que du démon Totsakan ou Daskandar qui est en fait le même mot qui veut dire « Dix Tête » également appelé Ravana. Ce démon, à force de lécher les bottes de
Shiva avait obtenu de celui-ci le pouvoir d’invulnérabilité face à tous les dieux et démons de l’hindouisme ; mais dans sa requête, il avait bien entendu oublié de mentionner les humains. Après avoir obtenu ce pouvoir, il va se mettre à massacrer toutes les divinités du Ciel.
Shiva va devoir intervenir et dans son combat, user de ruse pour que Ravana se tue lui-même.
Plus tard, Ravana va renaître en tant que seigneur de l’île de Lanka, va bien entendu encore faire des siennes et cette fois, c’est Rama, avatar de Vishnou qui va l’arrêter. C’est le sujet de l’épopée du Ramayana.
Voilà en gros de quoi parle ce disque. A la lecture des textes, on se rend compte quand même que la connaissance des mecs de l’hindouisme est très approximative et qu’ils ont une compréhension complètement occidentale de ces croyances asiatiques.
Donc voilà,
Witchrist ce n’est pas le
Nile de l’hindouisme. Mais bon, ce n’est pas tellement important vu que les ambiances dégagées par ce disque ne nous y emmènent pas du tout. Donc pas d’intro de sitar, de chant hindou ou de passages à la Ravi Shankar ; rien de tout ça.
The Grand Tormentor, c’est du death doom pachydermique bien gras.
Par rapport aux demos et au premier album,
Witchrist poursuit son évolution vers un death doom de plus en plus doom et très old school. Avant, même si la musique de
Witchrist a toujours été death metal, on y retrouvait quand même une approche bestiale qui ouvrait une porte vers le black metal. Ce n’est plus le cas maintenant.
Avec des morceaux comme « Into The Arms Of Yama » ou « The Tomb » on est vraiment dans le bon vieux doom death bien baveux des années 1990 avec toujours un petit côté
Incantation dans les passages les plus lents. On a donc un album surtout structuré sur des longs morceaux doom death mais avec toujours une accélération ou un titre bien brutal («
Wasteland Of Thataka ») qui vient vous taper dans la gueule.
Même si elles n’ont rien à voir avec l’hindouisme, les ambiances sur ce disque sont quand même bien puissantes et surtout très noires, ce qui nous donne un album absolument démentiel, encore meilleur que
Beheaded Ouroboros.
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