The Grand Opening

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15/20
Nom du groupe Nocturn Deambulation
Nom de l'album The Grand Opening
Type Album
Date de parution 24 Mai 2011
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. The Waltz of Men in White
2. The New Attraction
3. Thud
4. Slaver of Toad
5. The Schizophrenia Coroner
6. Dream of a Sick Imagination
7. Second Breath
8. Tears of Old Tree
9. Watchmaker's Cogs
10. Acherontia Atropos

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Nocturn Deambulation


Chronique @ Eternalis

24 Août 2011

Un essai prometteur, mais qui reste un premier jet…

La douce atmosphère du cirque, la candeur sucrée d’une journée passée à tourner sur des manèges, la récréation spirituelle d’une vision bienveillante de créatures fantasmagoriques et merveilleuses…une vision du cirque.
Symbole de nostalgie pour d’autre, le cirque est tout aussi bien l’incarnation de l’horreur, de l’anarchie et du berceau de l’enfer dans de nombreuses mythologies et une source de terreur pour bien des raisons (Grippe Sou et l’incarnation absolue du mal…) et nombres de musiciens extrêmes y ont évoqué des thèmes morbides, ou tout du moins négatif.

Lorsque l’on débute l’écoute de ce premier album des nantais de Nocturn Deambulation, l’idée de cirque semble prédominante. "Waltz of Men in White" nous plonge en quelques secondes dans un monde tourbillonnant, hypnotique, circulaire et intriguant, aussi malsain que malicieusement attirant. Les cuivres dominent une musicalité très théâtrale, où les claviers sont maitres. "The New Attraction" déboule et présente le véritable visage musical du jeune groupe, à savoir un black metal expérimental à rapprocher de groupe comme Unexpect, Diablo Swing Orchestra (l’aspect black en plus), Sigh (pour le chant) ou même Ufych Sormeer quand ils jouaient encore du black. Bref, on sent que les nantais cherchent à créer un univers particulier, teinté de black, de chants clairs, de riffs tantôt incisifs, tantôt bien plus mélodiques, de blasts mais aussi et surtout d’arrangements diaboliques et de soli reprenant toujours cet aspect initial hypnotique et mystérieux propre aux prestidigitateurs (le soli magistral de ce premier morceau en est le meilleur exemple). L’intermède "The Schizophrenia Coroner" conserve cette vision de la chose, mais dans une atmosphère plus mélancolique, initiée par un piano sombre et tragique, très fort émotionnellement même si on regrettera, en étant totalement objectif, une certaine simplicité dans la structure de la mélodie, déjà entendue de nombreuses fois. Néanmoins, la mélodie de violon (samplé) qui s’ajoute au piano apporte une touche funèbre à l’ensemble, très filmique, avant que ce ne soit une complète emphase lyrique qui n’accompagne le morceau…Nocturn Deambulation est, d’un point de vue créatif, déjà pleinement mature, c’est indéniable. Malheureusement, on ne pourra pas toujours en dire autant en ce qui concerne les parties plus extrêmes…

Si l’on prend un morceau comme "Dream of a Sick Imagination", on se retrouve avec un riff générique pas forcément intéressant, et surtout de réelles carences vocales de la Frédéric Modine, peinant à établir un chant black profond, et s’enfonçant dans un chant clair ici hors de propos, vaguement narratif et globalement raté. A l’inverse, "Slayer of Toad" parvient à capter l’attention à travers une ambiance plus lourde et glauque, et surtout des orchestrations permettant aux nantais de propager leur identité. Le chant black peut paraitre une nouvelle fois très limite, notamment dû à un manque évident de puissance, mais dégage quelque chose de personnel conférant à Nocturn Deambulation un intérêt propre (surtout lorsqu’il tient ses notes et écorche sa voix au maximum). De la même manière, la mélodie de piano finale (qui accueille d’ailleurs "The Schizophrenia Coroner") est superbe et cette pellicule tournant dans le vide continu de faire penser à une époque révolue où la magie et le mystère avait encore une signification.
"Second Breath", quant à lui, semble proprement sorti du premier opus de Diablo Swing Orchestra, sur lequel on aura apposé un chant black metal et des riffs bien plus incisifs, mais le ressenti est fortement similaire. Il s’agit d’ailleurs d’un des morceaux les plus intéressants du disque, avec des parties de chant clair originales, une progression intelligente et des cassures rythmiques rendant le morceau particulièrement progressif (et ce riff emplie de folie sur le break). Malgré toutes ces qualités intrinsèques et très musicales, on ne pourra pourtant renier qu’il manque un impact immédiat, et ce dû surtout à une production très approximative, faites maison, mais qui dessert l’album plus qu’il ne le met en avant. Le son de batterie très clinique, les guitares sans envergures ni densité et le chant sous-mixé font qu’on se noie bien souvent dans un magma sonore certes compréhensible, mais sonnant fortement amateur pour l’ambition de la musique. Au final, ce qui sonnera le mieux sera les orchestrations et le piano, toujours juste…

En parlant de piano, "Tears of Old Tree" évoquera très étrangement, presque à la note prête, la sublime bande originale de "The Fountain" (qui justement traite de l'arbre de vie), écrite par le génial Clint Mansell (notamment "Together We will live Forever"). Le dernier morceau, "Acherontia Atropos", pourra faire penser dans la démarche à Arcturus, avec ce mélange intriguant de fantasy, de paysages sonores froids, de black et de chants clairs relativement expérimentaux…

Nocturn Deambulation a clairement de nombreuses idées, une grande marge de progression et une musicalité évidente sous le coude…mais à l’heure d’aujourd’hui, malgré des compositions cohérentes, des passages très intéressants et un concept semblant fort, on ne pourra que trouver l’œuvre globale encore trop amateur, manquant d’une aura qui propulserait ce "The Grand Opening" à un tout autre niveau. Mais il ne s’agit qu’un premier disque, et les bases sont belles et bien présentes, semblent solides et fortes. Il ne reste plus qu’aux nantais de travailler d’arrache-pied pour professionnaliser encore son art, le rendre plus personnel et mature et surtout s’attacher les services d’un véritable producteur pour faire sonner une musique avant tout ambitieuse et grandiloquente. Un essai prometteur, mais qui reste un premier jet…gageons que l’avenir nous apportera des émotions autrement plus fortes…

8 Commentaires

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MightyFireLord - 25 Août 2011: Je ne l'ai pas écouté en entier l'album (je en l'ai pas), seulement ce qui est dispo sur leur chaine youtube.
Disons que c'est pas forcément ce que j'écoute comme style (d'ailleurs pour ça que je leur ai proposé de te demander à toi pour la chro, vu que Matai l'avait déjà chroniqué sur pav 666 j'ai vu à quoi on pouvait s'attendre et que ça me correspondait pas). Mais je vais faire le tour de ce que tu cites par curiosité. Surtout que Arcturus est déjà sur ma liste "à écouter", j'ai déjà entendu des chansons par-ci par là qui me bottaient bien mais j'ai jamais approfondi.
Donc pour Nocturn Deambulation, c'est le genre de musique que j'écoute pas n'importe quand, faut un minimum se mettre dans l'ambiance, mais j'ai ça de rangé dans un coin de ma tête.
Eternalis - 25 Août 2011: Arcturus c'est surement (enfin certainement) le groupe que j'écoute le moins dans ceux que je cite...j'avoue que j'ai toujours eu du mal à pénétrer leur atmosphère trèèèèès particulière...
MightyFireLord - 25 Août 2011: Ouais c'est ça le truc, du peu que j'ai écouté y'a des passages que j'ai bien aimé, et puis d'autre où je me demande un peu ce que je fous là au final car je suis pas dans le trip x)
Matai - 26 Août 2011: Je l'avais chroniqué pour Pavillon666 et j'avais trouvé ce premier jet fort intéressant. Je me demandais bien quand il y aurait la chronique de cet opus sur SoM...bonne chronique même si je te trouve un peu sévère, bien que les influences Arcturus soient flagrantes. On attend le prochain opus histoire de voir ce qu'ils peuvent nous faire. En tout cas bonne ambiance dans cet album, j'ai bien aimé.
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Chronique @ Jay1999

04 Fevrier 2012

The Grand Opening, premier album-concept de Nocturn Deambulation.

The Grand Opening, de Nocturn Deambulation, est plus qu'un simple album de musique. Realisé par Frederic Modine, cet album est BRUTAL et ORIGINAL. Au moyen-âge, l'ordalie consistait à faire passer à l'accusé une épreuve physique décidant de son sort, comme par exemple plonger son bras dans un chaudron bouillant, et ramener l'anneau béni qui s'y trouvait. Apellé aussi jugement de Dieu, si l'accusé réussissait, il était gracié, mais s'il échouait, il subissait alors la peine de mort.
Quand j'écoute ce premier album, et bien j'ai la nette impression d'avoir affaire à quelqu'un qui musicalement plonge son bras dans le chaudron bouillant.. Regardant fixement ses accusateurs droit dans les yeux.. Pour en ressortir son bras décharné, l'anneau béni fièrement porté à un reste de majeur tendu en l'air.

L'auditeur entre dans le cockpit d'un avion de chasse dont le carburant est composé de black, de death, et de sonorités lièes au cirque, le tout jumelé dans un parfait accord.
Projet personnel mit sur pied par Frederic Modine, énigmatique mais non pas moins sympathique Nantais ayant la vingtaine passé, Nocturn Deambulation fait preuve d'une fraîcheur créative en nous offrant un univers conceptuel à travers sa musique dont l'écriture est influencée par des groupes tels que Poison the well, ou Between the buried and me.

Des groupes brutaux, il y en a eu, et il y en aura encore, mais Nocturn se démarque en transcendant tout ce qui se rattache à la culture métallique actuelle. La musique est un outil, martyrisant un présent en piteux état, où la société dans laquelle on vit est devenu plus que clownesque, avec toutes les peurs qui y sont liées.
Je ne sais pas quel dose de plaisir ont pris les personnes qui ont pris part à la réalisation de cette album, mais c'est communicatif, le chanteur a un coté sado-maso assez froid enchainant chant simple et gutural.

Très ambiancé cirque, c'est comme une ballade sur le grand huit de la fête forraine mortifère à laquelle on assiste en allumant la tv, mais en mieux! Tant pis si vous vous retrouvez comme Alice tombant dans le trou de lapin, je vous balance une série d'adjectifs qui je pense caractérise l'album: théâtral, rapide, brutal, déjanté, mais aussi, posé, propre, froid (pour ma part peut-être trop froid, et trop propre), satirique, explosif, intense, et j'en passe celà je l'espère aura l'effet escompté de vous le faire écouter; ou même de jeter un oeil au concept intellectuel se rapprochant d'une oeuvre de science-fiction.

Sympathique détail, un ou deux titres contenant du piano et des cordes sont présents. Cela permet de remettre le puzzle en ordre, de penser à cette année qui vient de débuter, aux rumeurs de fin du monde, etc. Je plaisante.
Réalisé de façon quasi militaire, on peut noter le placement des voix, et la propreté des partitions de batterie qui envoient du lourd. Guitares idem.

C'est propre...Et percutant. Mais je le redis peut-être un peut trop propre.
Ce disque s'écoute, et se prend comme une oeuvre à part entière.
Personnellement, je n'avais encore jamais mis le nez dans une telle production française. Je ne peux donc que souhaiter une bonne continuation à Nocturn Deambulation, dont on attend le second album, Specular writing, pour cette année 2012.


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