The Fool

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16/20
Nom du groupe Lightmare (GER)
Nom de l'album The Fool
Type Album
Date de parution 1997
Labels ATM Records
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Theme of Rebellion
2. Rebellion
3. Terrion
4. Wasted Lives
5. Tones
6. The Fool
7. Call from Solitude
8. The One
9. Take a Stand
10. My Slowly Dying
11. Dungeons of Society
12. Please, Survive!

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Lightmare (GER)


Chronique @ dark_omens

18 Juin 2013

Avec The Fool pas de révolution en soit, mais, presque, que du bonheur...

Au fond notre situation est des plus enviables. Nous sommes là, curieux d’art, critiques amateurs, écrivains refoulés, musiciens parfois ratés, à nous épancher sur les qualités des albums des uns et des autres dans une sorte de vérité universelle que nous oublions être très personnelle. Continuant à condamner de nos jugements le travail d'artistes souvent passionnées et intègre, nous négligeons quelques peu cette sincérité et cet amour qui les anime. Pourtant chaque œuvre d’un groupe, né d’une volonté harassante, est accouché souvent dans la douleur. Mis bout-à-bout ces efforts constitue véritablement l’œuvre d’une vie. Si Lightmare fait assurément partis de ces formations qui avec abnégations, et un acharnement respectable, continue à défendre, dans une ombre qu’ils ne quitteront sans doute jamais, leurs idées et leur musique, il a l’avantage de le faire fort de mélodies plutôt bien composés, et plutôt attachantes. Fondé en 1991 et comptant en son sein quelques musiciens renommés et de talents, notamment Andi Gutjahr sévissant au sein de Tankard et autrefois de Seventh Avenue; ce collectif sort avec cet album intitulé The Fool, un premier opus dont le message se base sur la bible.

Bien évidemment on ne peut nier les faiblesses liées à une production trop maladroite, mettant, sur ce disque, invariablement, les guitares bien trop en retrait. Difficile aussi de passer sous silence les limites d’un chanteur qui, parfois, offre les aigus fragiles d’une intonation trop haute et mal maîtrisés. Ajoutons encore l’impuissance insatisfaisante d’un premier morceau, Rebellion, rapide et indigeste aux influences d’un Power Speed Metal typiquement allemand, raté au possible, où, dans les couplets, la double grosse-caisse martèle sans nuances des doubles-croches à n’en plus finir, où le pauvre Timon Schreiber s’égosille dans des hauteurs qui ne sont décidément pas pour lui, et où seuls les refrains parviennent à susciter un quelconque intérêt. Pourtant, alors que le sort de ce disque pourrait être définitivement scellé, passés ces défauts et laissant de côté sa face la plus attachée à ces influences tels Edguy, Helloween, Gamma Ray ; Lightmare nous offre le plaisir de compositions progressives bien construites et enthousiasmantes, et ce dès les premières notes de piano, variation sur le thème du premier mouvement de la sonate au clair de lune de Beethoven, d’un Terrion. La beauté classique est, sur cet opus, alliée à la puissance d’un Heavy composé en différents mouvements et pièces progressives, dont on retrouve la meilleure expression dans le bon My Slowly Dying, qui malgré cette production anémique, arrive à délivrer son émotion, ou encore dans un Wasted Lives plus acoustique, plus doux, mais jamais ennuyeux. De la délicatesse encore avec la jolie ballade Please, Survive transcendé par le talent d’une Marion Maul, dont chaque note de clavier ou de piano souligne intelligemment un saisissant sentiment recherché. Une constance de la part de la musicienne qui donne, sans conteste, une dimension supplémentaire à un disque qui en a grandement besoin. De la finesse certes, mais de la puissance aussi avec d’autre titre où l’élaboration des parties offre des moments plus rugueux et saturés, mais toujours dans des changements de rythmes plutôt bien imprégnés. Citons, entre autres, un The Fool adroit et sûr, et un The One habile. Si l’on excepte la vitesse stérile et la grandiloquence pompeuse qui caractérise, parfois, le Néo Classique, ce disque présente, aussi, quelques aspects similaires à ce style, notamment dans une certaine virtuosité. Sans toutefois être des plus évident, ce sentiment est pourtant présent. Il l’est d’autant plus lorsqu’on écoute l’autre morceau malheureux de ce disque Tones, instrumental démonstratif qui s’il ne possède pas tout à fait l’emphase et la rapidité héréditaire de cette mouvance, est, sur cet album, ce qui s’en rapproche le plus.

Au-delà de nombres de ces défauts, The Fool propose pourtant des titres bien conçus et sans prétentions, sans le faste étouffant de certaines autres œuvres, qui mériteraient amplement d’être reconsidérés. Avec autant de titres intelligemment composés, sublimés par des parties claviers habiles et justes, ce disque nous offre la magie suffisante pour nous faire voyager aux royaumes des plaisirs agréables. Avec The Fool pas de révolution en soit, mais, presque, que du bonheur.

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