« Can you hear the dolphin's cry ? »
("The Dolphin's
Cry" /
Live - 1999)
Fortement inspiré du clip "The Dolphin's
Cry" de
Live, les fans ne manqueront sans doute pas de noter les similarités avec ce nouvel artwork, trouvant ses sources dans certaines scènes du montage vidéo, lorsque les vagues grossissent et que le groupe doit survivre au déluge qui l'envahit. Serait-ce une simple coïncidence, ou un clin d'oeil adressé à l'unicité de la bande durant les 18 années de la période
Live-Kowalczyk (1991-2009) ?
Quoi qu'il en soit, Ed aura définitivement mis un terme à cette histoire, et ce, depuis quatre ans déjà... Car, bien de choses se sont passées depuis :
Live s'est reformé en 2011, en s'offrant les services du nouveau vocaliste Chris Shinn (ex-Unified Theory) arrivé à peine un an plus tard, et le supergroupe américain The Gracious Few a vu le jour, sous les cendres encore fumantes de
Live, brisant ainsi la solide amitié de ce quatuor mythique. Mais le grunge ne pouvait pas perdre l'un de ses meilleurs éléments, qui avait fortement contribué à l'élévation du genre dans les années 90' en sortant notamment "Throwing Copper" ou "Secret
Samadhi".
Après avoir délivré "Alive" en 2010, qui d'ailleurs, était plus synonyme d'espoir pour la carrière solo de Ed, que d'un album purement inoubliable, celui-ci se composait néanmoins de hits plus ou moins marquants comme "Grace" ou "Stand" ayant eu pour effet, de démarrer l'histoire d'une seconde vie. Mais sans pour autant, se distinguer des productions de son ancien groupe, cette première ébauche se plaçait dans la continuité de "Songs from Black
Mountain" en un peu plus rock.
Ainsi, les guitares invitées sur "Take Me Back" ou encore "Supernatural
Fire" et la ré-ouverture potentielle de Ed, sur un disque, à nouveau proche du style grunge de par les plus amples montées de voix ainsi que par l'instrumentation demeurant plus présente, sont en droit de modifier notre jugement, quant au style rock, délivré sur le premier album. A l'image du succès provoqué par les plus grandes ballades grunge de l'époque telles que "Hunger
Strike" (
Temple Of The Dog) - "
Lightning Crashes" (
Live) ou encore la très angoissante "Love,
Hate, Love" (
Alice In Chains) - "
Holy Water Tears" semble s'imposer ici, comme l'association d'un côté jazzy très marqué, d'une atmosphère calme et d'un vocaliste ayant visiblement, retrouver l'inspiration nécessaire à une vraie ballade digne de ce nom.
Mais c'est véritablement avec "
Seven" - que
Ed Kowalczyk se façonne enfin son propre style. Car parfois même à la limite d'un rock expérimental, cet arrière-plan ambiant et ces quelques touches orientales, le tout, relancé par les couplets mélodiques pleurés par Ed et les guitares de Peter Buck (l'ex-REM, présent sur plus de la moitié de l'album) - viennent apporter un peu plus d'émotions et de moments forts qu'il n'en fallait (cf. le passage à partir de 02:22). Cette fois-ci, même les influences blues et hard-rock connues dans
Live refont surface sur des morceaux comme "
The One" ou "The Watchman's
Lament" (avec un style un peu similaire à "Rowing" de
Soundgarden) avec des notes groovy et des rythmes bien plus percutants.
La scène grunge, qui eut connu une période de basse activité, voire même de déchéance, se réveille petit à petit :
Creed en 2009,
Bush en 2011 (avec toutefois bien plus de mal à renaître) -
Soundgarden en
2012,
Alice In Chains qui confirme sa bonne santé en cette année 2013, et maintenant,
Ed Kowalczyk qui aura su prouver que lui aussi, a son mot à dire avec ce second album "The Flood and the
Mercy". Allons, rien n'est encore perdu pour cette scène, qui ne demande qu'à se relever, que ce soit avec des artistes qui ont marqué à jamais une époque, et en particulier, les années 90' ou avec de nouveaux prodiges, osant sortir de l'anonymat pour se mesurer aux plus grands.
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