The Final Cull

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13/20
Nom du groupe One Machine
Nom de l'album The Final Cull
Type Album
Date de parution 18 Septembre 2015
Enregistré à Death Island Studio
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. Forewarning
2. The Final Cull
3. Summoning of the Soul
4. Screaming for Light
5. The Grand Design
6. New Motive Power
7. Ashes in the Sky
8. Born from this Hate
9. Welcome to the World
10. Computer God (Black Sabbath cover)

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One Machine


Chronique @ Eternalis

04 Octobre 2015

Il y a finalement peu de chances que l’album ait un véritable retentissement dans les contrées du vieux continent

« Le critique compare toujours. L’incomparable lui échappe »
Jean Cocteau

La comparaison, affre de notre temps et de notre presse, qui ne peut découvrir sans comparer, qui ne peut expliquer sans comparer, qui ne peut décrire sans comparer, qui ne peut même exister sans comparer.
On compare pour offrir une échelle de mesure. On compare pour graduer la qualité. On compare pour, disons-nous, donner du sens. Mais où est l’art là-dedans ?

C’est peut-être, même s’il s’en défend, ce qu’a dû penser Steve Smyth quand il proposa le premier opus de son propre groupe One Machine. Les comparaisons fusèrent (à juste titre d’ailleurs) de partout et, effectivement, on ne pouvait s’empêcher de penser aux précédents groupes du guitariste, Nevermore et Forbidden en tête.
Que peut bien penser un musicien créant un projet systématiquement comparé aux groupes dans lesquels il n’était qu’exécutant ?
Difficile à dire mais un an et demi plus tard, le line-up a bien changé puisque la figure vocale et le bassiste ont été remplacé. Là où le précédent vocaliste évoquait par bien des aspects Warrel Dane, le nouveau venu, Chris Hawkins, officie dans un registre bien plus thrash et éraillé et se déleste du lyrisme mélancolique et torturé de son prédécesseur pour une tournure bien plus agressive et rugueuse.

Néanmoins, on reconnait rapidement la patte de Steve puisque certains titres font mouches dès l’introduction par cette aspect technique et virtuose que l’on rapprochera inévitablement de feu-Nevermore. "Summoning the Soul" par exemple, et son introduction virtuose qui plonge ensuite dans les méandres d’arpèges sombres et planants, dresse un beau tableau du nouveau One Machine. Le chant clair est très différent, plus naturel tandis que les parties agressives sont dans une pure tradition thrash metal que ne renierait pas le Exodus de Rob Dukes (pas Steve Souza). Pour un titre ambiant et démoniaque comme celui-ci, nous aurons bien plus de morceaux pêchus à l’instar du radical "Forewarning" qui ouvre l’album sur un rythme soutenu mais place rapidement quelques phrasés mélodiques si chers à Steve Smyth. Le niveau technique est bien évidemment fort élevé, l’homme ne s’étant pas entouré de manches et déclarant lui-même avoir choisi les musiciens initialement pour leur niveau musical plutôt que de quelconques affinités personnelles. Le travail avant tout. "Screaming for Light" continu d’asséner de violents coups de butoir thrash qui semblent complètement taillés pour la scène et tout ravager dans leur exécution live. New Motive Power en fait de même avec une belle virtuosité et des soli mélodiques à la Jeff Loomis venant illuminer la composition qui, sans cela, aurait paru sensiblement plus fade et convenue.

Venons-en. Convenu. "The Final Cull" ne l’est pas forcément car on sent bien que Steve Smyth, principal compositeur, a voulu s’écarter des sentiers battus mais l’intégration d’un nouveau vocaliste plus traditionnel ne l’aide pas forcément. On ressent ce besoin d’émancipation à travers des titres plus longs, aux introductions atmosphériques et au tempo plus lent, mais le résultat n’est pas forcément si original que cela. Le titre éponyme lance même quelques claviers avant l’arrivée du riff principal et, une fois encore, ce long morceau de sept minutes distillent de superbes soli mais qui ne surprennent que modérément, surtout qu’ils sont entourés de couplets manquant singulièrement de surprise. "The Grand Design", beaucoup plus lent et lourd, se veut plus décevant sur son ensemble puisque, en plus de ne jamais décoller, on ne comprend même pas forcément où va la composition entre un riff répété jusqu’à l’épuisement et un vocaliste s’éraillant mais malheureusement dans le mauvais sens du terme.
"Welcome to the World", chaotique et destructeur, clôture ce second chapitre mais n’ouvre pas de nouvelles portes, n’offre pas de pistes pour l’avenir et, pauvre média que nous sommes, ne nous aide pas vraiment à savoir de quoi l’avenir sera fait.

Steve Smyth, ayant souhaité joué la carte de l’efficacité et de l’enregistrement live avec "The Final Cull", perd la percussion et la froideur maladive que possédait le bien plus original "The Distortion of Lies and the Overdriven Truth". Il est inévitable que l’on en vienne à comparer One Machine avec Nevermore et Forbidden qui, en plus de proposer un thrash sortant complètement de l’ordinaire et d’avoir eu Steve dans leur rang, reste des références pour le groupe car on ressent leurs influences dans des passages ici et là. "The Final Cull" ne se hisse pour l’instant pas à la hauteur des artistes cités et il y a finalement peu de chances que l’album ait un véritable retentissement dans les contrées du vieux continent. Évidemment, ce n’est qu’un pressentiment. Ah ces médias toujours ...

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