Netherbird est un groupe suédois, originaire de Stockholm, formé en 2004, et publia son troisième long format, intitulé "
The Ferocious Tides of Fate" à la fin 2013. Le combo était composé à l'époque de Nephente au chant, de Bizmark et de Nord aux guitares, de Tobias Jacobsson à la basse et du nouveau venu, Nils Fjellström (
Dark Funeral, ex
Aeon) à la batterie.
Netherbird pratique un "black/death" mélodique, un peu comme le faisait
Dissection à son époque...
...mais un peu seulement. En effet, à l'écoute de cet opus, on ne peut s'empêcher de penser à
Dissection. Non pas que
Netherbird a le talent de son illustre aîné, loin de là, mais certaines ambiances nous y amènent ainsi que quelques riffs, il est certain que le groupe est très fortement influencé par ce combo mythique, mais il frôle le plagiat à de nombreux moments ("
Elegance and Sin", "ashen roots") et cela en devient très dérangeant. Aussi, et pour ne rien arranger, de grandes longueurs sont à déplorer sur quasiment tous les morceaux dont certains auraient pu être raccourcis de 3 ou 4 minutes comme le pseudo pavé épique "Along the colonnades" de plus de 11 minutes mais aussi le "break" de "
Elegance and Sin", pour ne citer que ces exemples. Pire encore, "Of the setting sun" est un titre sans queue, ni tête, complètement bancal, aux mélodies peu inspirées et clôt l'album en queue de poisson.
Dans tout ce marasme ambiant, il y a quand même un morceau qui sort du lot et, l'heureux élu est "
Shadow walkers". Ce titre commence comme une composition de "doom" avant de monter crescendo et de voir son rythme s'accélérer, la mélodie y est également très intéressante et colle parfaitement à l'ambiance qui s'en dégage. L'autre point positif est l'artwork absolument magnifique, qui est la représentation d'une oeuvre du peintre suédois Marcus Larson, intitulé "Natlig marin med brinnande fartyg".
Proche du naufrage total, il est certain que
Netherbird ne quittera pas la masse des groupes de seconde zones, tout simplement parce qu'il essaie de prendre des chemins milles fois empruntés et creusés par le mythique
Dissection qu'il n'est pas prêt d'égaler. Des longueurs énormes, des compositions bancales, font de l'écoute de cet album un somnifère assuré.
Circulez, il n'y a rien à écouter !
Par contre je pense que je suis pas prêt de m'arrêter d'aimer The Ghost Collector, le chef d'oeuvre du groupe (1er album qui rassemble les demos/EPs des débuts pour les éventuels intéressés).
Merci pour la chronique qui confirme que Netherbird pour moi ça s'arrêtera sûrement là (j'irai quand même écouter vite fait me faire mon propre avis).
Dro'
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