On peut dire que
Requiem Laus est persévérant dans son genre ! Cette formation portugaise existe depuis 1992 et se décide enfin, après 5 démos, à sortir son premier album, «
The Eternal Plague ». Il s’en est passé des choses dans le domaine du black et du death depuis 1992, c’est donc avec une réelle curiosité que je glisse cette galette dans le lecteur.
Il est en effet légitime de penser qu’avec autant d’années au conteur, le groupe a normalement eu le temps de se construire un style et de composer des titres bien solides. Ben pas vraiment en fait…
Requiem Laus navigue entre le black et le death et ajoute par ci par là quelques parties plus mélodiques, pour un rendu qui lorgne vers des groupes à la
Behemoth. Seulement
Requiem Laus n’a ni le talent ni l’inspiration nécessaire, et ce premier album se révelle être d’une platitude navrante. Et ce ne sont pas les quelques influence arabisantes (Black decay) ou les petits instru de guitare acoustique qui relèvent le niveau de l’ensemble tant les mélodies sont peu originales. Les vocaux, qui me font un poil penser à ceux de Dave Hunt (
Benediction), manquent de panache, les riffs black sont clichesques à mort, les parties plus orientées death sont quelconques, bref,
Requiem Laus met les deux pieds dans la plat et propose une musique franchement insipide. Comme ci ce n’était pas suffisant, le son de la batterie est synthétique au possible, ce qui rend les blasts (pas nombreux) absolument horrible à l’écoute.
Le groupe fait pourtant tout de qu’il peut pour éviter la routine, notamment en variant souvent les rythmes, mais sur les 12 titres de ce premier album, seuls trois sont à sauver du lot. "Am I Not Mercyful ?" pour sa petite mélodie heavy sympa, "Gallery Of
Lies" pour son atmosphère lancinante assez réussie et "
The Eternal Plague" pour son aspect plus direct et rentre-dedans. C’est assez maigre, d’autant que ces trois titres ne cassent tout de même pas des briques non plus.
C’est donc une musique bien peu convaincante que nous propose là
Requiem Laus, une accumulation de poncifs en tout genre qui n’aurait même pas marqué son monde il y a quinze ans. Je souhaite au groupe de trouver un second souffle pour la suite car «
The Eternal Plague » frôle le ratage complet et n’est pas impressionnant pour un sou…
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