The Enigma Unsettled

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Serpent Ascending
Nom de l'album The Enigma Unsettled
Type Compilation
Date de parution 01 Septembre 2011
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album6

Tracklist

Limited to 500 copies.
1. The Mournful Pilgrimage (Pt. 1)
2. Saturnal
3. The Human Ladders
4. The Mournful Pilgrimage (Pt. 2)
5. The Entwinement
6. World of Flesh on Bone
7. Serpent Ascending
8. The Enigma Unsettled
9. Endless Initiations

Acheter cet album

 buy  14,27 €  buy  £12.96  buy  €14,49  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Serpent Ascending


Chronique @ uberallescalifornia

02 Décembre 2011

un musicien qui se joue des contraintes du one man band pour pondre un album inspiré et personnel

Né il y a seulement 3 ans du cerveau dérangé de Jarno Nurmi, Serpent Ascending est un one man band de death metal, ce qui est assez rare pour être signalé, ce type de formation étant plutôt réservé au black metal jusqu ‘à présent. Cela voudrait-il en dire beaucoup sur la misanthropie ou bien sur la timidité maladive des musiciens en question ? La question ne se pose pas dans ce cas de figure, car outre l’ensemble des instruments au sein de Serpent Ascending, le sieur Jarno Nurmi occupe les postes de bassiste, de guitariste ou de vocaliste dans plusieurs autres groupes finlandais tels que Nerlich ou Slugathor.

Surfant sur la mode old skull actuelle – mais il y a-t-il encore une mode, lorsque se chevauchent celles du old skull, du slam death, du revival thrash, et j’en passe, Serpent Ascending propose un death metal graisseux, porté par des rythmes allant du lent au mid-tempo. Les blasts et autres parties rapides sont rares et basiquement exécutés. La faute au manque de technique du Jarno nurmi batteur, ou par réelle volonté ? Sur ce point précis le terme de « one man band » est discutable à la lecture du livret, les parties de batterie étant attribuées à une « force ineffable ». Veut il dire qu’il avait trouvé l’inspiration dans les drogues ? On pourrait le penser au vu des illustrations et de la pochette qui sont carrément ésotériques, sans parler des textes, qui ont surement été écrits sous l’influence de champignons ou autres lichens hallucinogènes qu’ils doivent avoir là bas…Souvent l’aspect fortement bricolo de l’ensemble donne à penser que le musicien s’est joué de ses limites techniques et des contraintes d’un enregistrement amateur pour créer ses propres ambiances et sa personnalité, il s’adapte, quoi. Le chant manque de puissance et de coffre ? Pas grave, on va au contraire le mixer bien en avant et obtenir un rendu bien caverneux et maléfique, nimbé d’une touche de réverb. Par moments, comme sur le 1er titre le bien nommé « the mournful pilgrimage », on se croirait chez Anathema, tellement c’est lent et mélancolique, mais avec un coté accrocheur en plus. C’est sûr, rien pour contenter l’amateur en quête de brutalité, il faut de plus de nombreuses écoutes pour en saisir tout le sel, les meilleures portes d’entrées étant les titres « the entwinement » et son riff central basique mais tellement efficace et la gratte habilement doublée dans la première partie, et « saturnal », un des titres les plus rapides de l’album. De plus, il faut bien le reconnaître, le mix est assez horrible avec cette voix en avant, le son des grattes et de la batterie est assez mauvais, mais passé le premier choc on s’y fait très bien, il ne faut simplement avoir écouté le dernier spearhead juste avant, quoi. Percutant ne serait donc pas le terme approprié pour définir cette musique, on serait plus vers une sorte de Incantation en version lente/bricolo ou de Encoffination pour les ambiances visqueuses. Difficile de trouver un coté « groovy » à une musique que l’on sait par définition créée en studio, mais pourtant c’est le cas, et le rendu n’est pas sans rappeler les productions de Ares Kingdom, ou de Crucifist, l’odeur de sueur est la même… plutôt que de proposer un empilage de riffs ou un déluge de brutalité, Serpent Ascending joue avec ses carences et multiplie les parties accrocheuses à coups de guitares doublées et d’ambiances poisseuses.

Même si on le croirait enregistré dans la cave de la mémé du musicien, ce « enigma unsettled » parvient malgré ses défaut à se rendre indispensable à l’auditeur, même si il paraît quelque peu indigeste de prime abord ; je vous invite donc à tenter de nouveau l’expérience au cas où une première écoute vous aurait rebuté, et vous concluerez comme moi qu’il s’agit d’un excellent album, peut être l’un des meilleurs de l’année.

0 Commentaire

4 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Serpent Ascending