Sur son premier effort,
Element proposait un death brutal et technique de fort bonne tenue comparable à celui proposé par les dévastateurs
Decrepit Birth et
Severed Savior. Trois ans plus tard la bande de l’omnipotent leader
Mason Gregory revient avec un
The Energy pour le moins différent, pour ne pas dire déconcertant.
L’artwork bien ancré dans la mouvance SF suivi par le groupe est particulièrement peu agressif, tout comme le logo retravaillé pour l’occasion, mais il n’y a pas que visuellement que le combo s’est assagi. Il est clair que Mr
Mason a voulu surfé sur la vague death Tech façon
Obscura car il est indéniable que son style s’est grandement assagis et lorgne davantage vers des sonorités progressives et jazzy à l’instar de ses illustres modèle
Atheist et
Cynic. Opportunisme lié à la reformation de ses glorieux aînés ? Encore faut ‘il assurer ses arrière avec des références aussi prestigieuses.
En témoigne cette intro façon « Nature et découverte » vraiment déconcertante. La voix est réellement sous mixé pour laisser le maximum de place à l’instrumentation. Seulement était-ce vraiment nécessaire ? En effet l’album étant déjà gorgé de nombreuses plages instrumentales on peut regretté ce growl fantomatique qui manque cruellement de pêche.
De la pêche voilà vraiment ce qui fait défaut à ce
The Energy, on a plus l’impression de se laisser porter tranquillement de planète en planète que de traverser l’espace à la vitesse de la lumière.
Il est néanmoins indéniable que la construction des morceaux est extrêmement recherché et d’une grande richesse, seulement le tempo peu soutenu et l’aspect trashy de nombreux plans même s’il donne un côté old school assez singulier au combo ne respire pas forcément la technique outrancière ni même l’originalité d’ailleurs.
Sur «
Vexed » les lignes de basse d’excellentes factures sonnent vraiment comme un hommage à
Atheist. Hélas ce bon constat s’arrêtera là, ces lignes se faisant relativement discrètes par la suite. Sur « Everchanging » c’est encore une fois l’aspect planant qui est mis en avant malgré de nombreux bons riffs le tout manque cruellement de temps forts et d’accélérations.
Les passages acoustiques comme ceux de «
Failure for
November » sont de très bonne facture mais franchement redondant en témoigne, le dispensable instrumentale « Liquid Space Eye ».
Sur Centipede, on n’a enfin un peu de violence à se mettre sous la dent, en effet une chanson parlant d’un homme se faisant dévorer par une créature de l’espace méritait bien quelques blast et gros riffs. Attention on n’est pas sur du 200bpm non plus mais c’est avec ce morceau qu’on va enfin avoir l’envie de secouer la tête grâce en partie à son solo bien agressif et vicieux tout en wahwah. Sur « Into The Everdark » avec son riff principal blindé d’harmoniques artificielles, on reste dans le registre de l’accélération et on peut dire que cela fait du bien. La joie sera néanmoins de courte durée car la fin de l’album est toute en longueurs et plages instrumentales qui, bien que savoureuses, prennent définitivement trop de place sur cet album de death metal.
En conclusion, cet opus déroutera sans nul doute les deathers ayant savourés l’aspect brutal et déboulonnant de
Aeon’s
Past. Néanmoins il fera passer un bon moment aux inconditionnelles de
Cynic et
Atheist malgré sa basse sous mixé et manquant de folie, bien loin de ce que propose ses glorieux aînés.
Merci pour la chro.
Mais, au fur et à mesure des écoutes, on se laisse prendre par le nouveau style pris, et on se délecte de celui-ci. Au final, cet album fait partie de mes favoris de 2010.
(Mention spéciale à "Liquid Space Eyes" qui n'est ni plus, ni moins, que Within Singularity en plus longue et sur un autre ton. Gros coup de coeur (: )
L'un possède des caractéristiques de l'autre et vice-versa d'après ce que je lis un peu partout.. Et j'ai du mal à voir la différence sur cet album en particulier, même si un petit "quelque chose" me fait penser à du prog en plus du technique.
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