The Endesque Chants

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17/20
Nom du groupe Averse
Nom de l'album The Endesque Chants
Type Album
Date de parution Mai 2010
Style MusicalBlack Progressif
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Translating Your Name into Numbers 19:16
2. The Endesque Chants 06:08
3. I'm Not Scared of Music Anymore 03:54
4. Breathing Eyelids 03:06
5. Fleetingness of Solar Happiness 17:31
6. Aubes Cendrées 22:38
Total playing time 1:12:33

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Averse


Chronique @ Fenrisulfr

21 Novembre 2010
Depuis le milieu des années 90 le metal extrème ne cesse d'évoluer en explorant des terrains plus mélodiques et en s'enrichissant de nombreux autres styles musicaux, notamment, ce qui a tendance à devenir courant actuellement, le rock progressif des années 70. C'est dans cette lignée qu'évoluent les Lillois d'Averse, proposant pour leur véritable premier album un black metal progressif, ou plutôt du rock progressif teinté de quelques éléments black metal.
L'album est parsemé de nombreux passages acoustiques cotoyant plusieurs instruments apportant une certaine originalité. On apprécie ainsi la forte présence du violon de Huang-Jun l'utilisation de la clarinette par Jérémie Crepel, audible surtout dans la magnifique introduction de Aubes Cendrées; le tout étant accompagné par les interventions plus discrète de la harpe interpretée par Claire Debuire et du banjo joué par Tim Fromont Placenti, pour le reste on trouve les instruments traditionnel du rock et du metal.

Les influences sont diverses, et même si l'album garde une unité dans la composition et dans l'interprétation elles demeurent facilement identifiable.
Tout d'abord nous avons King Crimson, groupe fondateur du rock progressif à la fin des années 60, l'ombre de cette vénérable formation survole toute l'oeuvre et se ressent essentiellement dans le son acéré de la guitare, il suffit d'écouter les premiers riffs de "translatting your name into numbers" pour s'en convaincre. J'ai personnellement pensé à "21ST century schizoid man".
La deuxième influence majeure est celle d'Opeth (ou éventuellement Agalloch) elle semble évidente dans la mesure ou le groupe évolue dans un metal extrême progressif. Elle est frappante dans les chants clairs ressemblant parfois à ceux d'Akerfeldt ainsi que dans l'alternance guitare accoustique et guitare saturée, ce qui confère une dualité à l'ensemble de l'oeuvre.
Enfin, mais de manière plus secondaire nous avons Emperor. L'influence se ressent dans les quelques passages réellement extreme de l'album, présent par intermittence uniquement sur les deux derniers morceaux (ce qui fait tout de même 40 minutes). Ainsi "Fleetingness Of Solar Happiness" peut par moment rappeler le magistral "Anthems to the Welkin at Dusk".
Dans ce morceau les blasts beats sont bien présents et apportent une violence forte appréciable qui manquait dans la première partie de l'album. Les deux premières minutes mêlent alors riffs violents et synthé majestueux avant d'enchaîner sur un passage accoustique à la Opeth.

On pourrait cependant reprocher à l'album un manque d'intensité et de puissance, critique cependant subjective provenant d'un fan de metal extrême et en particulier d'Emperor. Le premier morceau par exemple utilise sur certains passages une voix à peine éraillée ne transmettant ni les émotions d'un chant clair ni celle d'un chant extrème. Reproche mineur car pour le reste de l'album les deux types de chant sont très bien utilisés.  De même les moments les plus agressifs pourraient encore gagner en intensité, notamment avec des blasts plus violent et avec une production plus puissante. Certains trouverons peut être un charme à la production typée 70, je trouve qu'elle nuit plutot légèrement à l'intensité d'un album qui en manque déjà un peu.
La deuxième critique plus grave est le manque d'un concept, l'album est certes émotionnel, la nostalgie domine, mais il manque un univers faisant réellement voyager l'auditeur, ce qui est plutôt dommageable si on prend en compte les trois influences citées plus haut, qui sont des musiques plutôt oniriques...

Mais globalement on ne s'ennuie pas, un effort incroyable a été réalisé à tous les points de vue et on ressent un réel travail, aussi bien sur le plan de la technique que de la créativité ou la recherche d'originalité. Les morceaux sont bien structurés et il n'y a pas de remplissage. Le groupe ne se contente pas de s'inspirer d'une influence majeure comme tant d'autres mais cherche bel et bien à définir son propre style en proposant une musique variée et pourtant gardant une certaine unité. L'utilisation des instruments classiques notamment apporte une réelle beauté et originalité à une œuvre très bien construites, aux structures réellements progressives.
Un groupe très prometteur, qui à la capacité de réaliser de grandes choses, mais qui doit encore gagner un peu en puissance et en identité (pour ce dernier point c'est sur la bonne voie)

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