Cet "
End of
Never", première offrande du projet solo de Roger Staffelbach, le guitariste virtuose du groupe Métal Prog US
Artension, profite d’entrée de plusieurs éléments intrinsèques assurant la qualité du résultat final.
Tout d’abord, le line up dont s’est entouré notre gratteux suisse « phénomène » est une vraie
Dream Team internationale. L’allemand Ali Rami (
Evidence One,
Justice) est derrière les futs, son compatriote Carsten « Lizard » Schulz (
Evidence One,
Domain,
Code of Perfection) assure les vocalises, l’italien Giuseppe «
Maestro Mistheria » Lampieri (
Bruce Dickinson) délivre ses lignes organiques magiques ; la 4 cordes étant tenue par le ricain Steve Digiorgio (
Testament,
Iced Earth, Wintersorg). Du beau monde, de l’expérience et du talent, ceci renforcé par des guests apportant une réelle contribution à l’édifice et que l’on détaillera plus après.
Un patchwork donc, qui profit en parallèle d’un son énorme, sur-mesure et emphatique ou chaque piste est puissante et claire. Un savant dosage sonore ou chaque instrument est nettement audible et appréciable. Contrairement à bon nombre de prod actuelles ou à force de vouloir mettre en avant tel aspect (style la voie féminine sur le Métal sympho/gothique) on étouffe le reste.
En outre, le puzzle de l’édifice profite d’un liant exceptionnel : le talent de composition de Roger. Du grand art tout simplement que ce soit sur des tempos speed ou middle, des plages aériennes, évanescentes ou plus dévastatrices ; tout est ciselé. Pour preuve d’une part les soli guitaristiques de haute volée (Dreamchaser par exemple) ou la symbiose parfaite entre 6 cordes et clavier (
Return of the pharao) : La perfection.
L’ensemble est ainsi un speed Métal néo-classique/
Power aux compos traditionnelles, fluides harmoniques et grandioses, voir épique « The Battle of 1386 ». Une galette diversifiée, équilibrée ne souffrant d’aucuns titres plus faibles.
Ainsi, si le «
The End of Never » initial est une rampe de lancement, ravageuse, le « Dreamchaser » le suivant est une « pure tuerie » : la double de Rami fracasse, l’osmose guitare/claviers est sublime et les soli de haute volée, les vocalises de « Lizard » sur mesure et le refrain incisif s’ancre en vous inexorablement. Suit un «
Angel of
Eden » mélodique au tempo plus lent annonçant la première partie de la doublette instrumentale du «
Return of the Pharaoh » particulièrement réussi.
« The battle of 1386 », est le titre « cassure » de l’album. Au milieu de son offrande en effet, le divin Roger nous assène un morceau phénoménal, jubilatoire ; en référence à la bataille du Sempach contre l’empire des Habsbourg et fédératrice de la confédération helvétique. Une facette martiale, de gros riffs hachés, une progression épique justement mise en valeur par le chant de la guest «
John West », un pur raffinement.
Après ce break dans la Tracklist, suivrons des « Into the Black » ou «
Stampede » bien speed ; un « Keys To
Avalon » au middle tempo groovy et un « Towards The Light » plus évanescent confortant le point fort du combo : la duplicité entre Roger et « Lizard ».
En clôture de l’opus, l’hommage au maître Malmsteen n’est pas une surprise tant les influences de celui-ci sont présentes et sous-jacentes. Le « You Don't Remember (I'll
Never Forget) » ainsi délivré au chant similaire à l’original de «
Mark Boals », est tout simplement divin.
Les guests, en parallèle se font plaisir ; que ce soit Ferdy Doernberg (guitariste germano-anglais,
Uli Jon Roth,
Axel Rudi Pell) ou David Shankle (guitariste US,
Manowar) à l’instar de son solo sur «
Return Of The Pharaoh » et apportent les petites touches d’excellence.
En conclusion, car je m’étends à n’en plus finir (et ayant presque pour une fois pondu une chronique au titre par titre !!!), je ferais très concis : Une P----- de Sacrée première galette !!!
17/20 METALPSYCHOKILLER
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