C'est après 2 albums d'une qualité quasi incontestable qu'
Headcharger revient avec "
The End Starts Here". On aurait pu croire après un album éponyme ("
Headcharger") aussi puissant et un "
Watch the Sun" plus que convaincant que nos Normands allaient mettre le feu avec ce nouvel opus fraichement sorti chez
XIII Bis...Mais non... c'est la franche déception.
Certes au premier coup d'oreille la prod donne un coup de frais à la formation et annonce du bon pour cette galette mais ce n'est malheureusement qu'une façade. S'éloignant de leur style d'origine, un rock'n roll aux accents métal, les Cannais dérivent progressivement vers un métal plus convenu et du coup moins original. Loin de cet esprit,
Headcharger a troqué son chant roque et agressif contre des parties vocales plus conventionnelles, presque chantées. De plus, l'ensemble manque globalement de pêche, les riffs sont globalement plus lourds et sans énergie.
"Intoxicated", qui ouvre l'album, est un titre plutôt répétitif, et même si le refrain est entrainant, le morceau n'en est pas moins lassant, tournant presque en rond. Puis "
The End Starts Here" le titre éponyme est d'une lourdeur redondante, la batterie s'empatte et finalement on reste sur notre faim...Les pistes passent et nous arrivons sur "A thousand tides", et là ô surprise, on retrouve un peu l'esprit des début : riff rock 'n roll, gimmick accrocheurs, chant groovy, presque tout y est! Mais la pression retombe avec la power-ballade "Something, Someone " qui ressemble à tout sauf à du
Headcharger, une petite guitare en fond avec un chant mou qui ne laisse percevoir aucune émotion...
L'album est finalement plutôt vide d’intérêt, les compos sonnent comme des parodies d'elles même (on pense notamment à "Without A
Nation").
Ce qui saute aux oreilles c'est vraiment cette perte d'inspiration... On a cette réelle impression que le groupe s'est auto-formaté aux codes métal FM et a perdu ce petit truc qui le rendait si original.
Bien loin des verts pâturages de 2005, le quintet nous revient fatigué avec ce "
The End Starts Here" insipide au possible, des titres communs ("
Down My
Neck") dont on ne retient finalement pas grand chose et qui ne donne pas envie d'y retourner. La prod aurait pu sauver (au moins en parti) la galette mais a y voir de plus prêt, même celle ci sonne très convenu, voire peut être trop actuelle, trop propre comme tous ces groupes qui veulent avoir le même son .
Cet album sans être non plus une catastrophe sonne le déclin d'une machine pourtant bien huilée et n'annonce rien de bon pour l'avenir.
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