The Enchantress

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13/20
Nom du groupe Coburg
Nom de l'album The Enchantress
Type Album
Date de parution 06 Octobre 2017
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 A Cold Day in Hell
Ecouter04:47
2.
 Echoes in the Night
Ecouter04:56
3.
 The Hall of Ghosts
Ecouter04:32
4.
 Into the Darkness
Ecouter05:45
5.
 Requiem
Ecouter05:02
6.
 The Enchantress
Ecouter05:54
7.
 Thy Dagger
Ecouter06:04
8.
 Till the Bitter End
Ecouter06:08
9.
 Warrior's Blood
Ecouter08:05
10.
 Rise
Ecouter05:49

Durée totale : 57:02

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Coburg



Chronique @ ericb4

10 Décembre 2017

Un premier opus en dents de scie mais pétri d'élégance...

Encore un énième groupe de metal gothique à chant féminin, promis comme tant d'autres à une disparition prématurée, allez-vous me dire ? Et vous auriez raison, à quelques nuances près... En effet, le sextet britannique originaire de Londres conjugue habilement metal atmosphérique gothique, électro et rock progressif, se jouant ainsi des codes du genre gothique pour aller explorer d'autres horizons musicaux. Bien que peu popularisé hors de sa terre natale, Coburg affiche néanmoins un sérieux potentiel technique, une mélodicité raffinée et des textes bien inspirés. Autant de qualités requises dans ce registre et susceptibles de le mettre rapidement sur les rails. Bref, une encourageante entrée en matière nous intimant d'aller voir de plus près ce que recèle la rondelle...

Ayant déjà à son actif un single dénommé « A Cold Day in Hell (Piano Version) » sorti en 2016, le combo a pu compter sur l'expérience et les compétences de ses membres pour nous octroyer, un an plus tard, son premier et pléthorique album full length « The Enchantress » ; production riche de ses 57 minutes, à l'enregistrement soigné et au mixage bien ajusté, signée chez Volve Or Die Records. Aussi découvrons-nous dix compositions finement élaborées, accrocheuses, parfois pimpantes ou romantiques, témoignant d'une belle profondeur de champ acoustique ; œuvre concoctée par : Anastasia Coburg (Jet Noir, Naked Lunch), frontwoman et lead guitariste ; Pietro Coburg (Jet Noir), batteur et choriste ; Tony Mayo (Naked Lunch), au chant et aux percussions ; Dean Baker (Galahad, Twelve Night), claviériste, programmeur et choriste ; Mark Spencer (Galahad, Twelve Night), bassiste et choriste et Sarah Sanford (Jet Noir), guitariste rythmique et choriste.

On sera tout d'abord attiré par le charisme mélodique de certains titres, évoluant chacun sur une dynamique rythmique mesurée. Ainsi, l'atmosphérique mid tempo «  Requiem » aux faux airs de Lacuna Coil ne manquera pas de nous happer par son refrain immersif à souhait. Doté d'un subtil solo de guitare, ce méfait varie ses tonalités et ses jeux rythmiques tout en soignant ses enchaînements, le tout étant agrémenté par les chatoyantes impulsions de l'interprète. Autre mid tempo doté d'élégants couplets et de saisissants refrains, « A Cold Day in Hell » se pose comme une captatrice piste rock'n'metal mélodique progressif, à mi-chemin entre Within Temptation et Lacuna Coil. Au fil de la gradation du corps orchestral, les claires et délicates inflexions de la belle prennent leur envol et, ce faisant, contribuent à magnétiser le tympan.

Dans le sillage des pistes sus-mentionnées, d'autres n'ont pas les armes suffisantes pour rivaliser avec elles, sans pour autant s'avérer de piètre qualité, loin s'en faut. D'une part, « The Hall of Ghosts », gracieux mid tempo aux séries d'accords peu convenues et corroborées par une dense chorale, livre un joli solo à la lead guitare et d'insoupçonnées montées en puissance tant de l'instrumentation que des lignes de chant. On regrettera toutefois un cheminement mélodique en proie à quelques linéarités. D'autre part, «  Echoes in the Night », énergisante offrande aux accents orientalisants, dissémine des riffs grésillants au gré d'une suave mais répétitive sente mélodique. En arrière-fond, une muraille de choeurs s'élève, secondant les attaques rock de la déesse, dans le sillage d'Ela. Agréable instant à défaut d'être inoubliable.

Par ailleurs, le combo joue sur les effets de contraste pour tenter de nous rallier à sa cause. Ainsi, délivrant un riffing corrosif à mi-chemin entre Ela et Lacuna Coil, le pléthorique et progressif « Warrior's Blood » nous livre 8 minutes d'un spectacle à la fois tonitruent et romantique. Ce faisant, accélérations et ralentissements rythmiques jouent à cache-cache, réservant un long moment d'apaisement où les gammes du maître instrument à touches font autorité. Ces dernières s'étirent jusqu'à la bondissante reprise en voix de tête par la belle sur la crête d'un refrain atmosphérique.

Lorsqu'il touche aux moments tamisés, le collectif britannique affiche le plus souvent un bel élan d'inspiration, mais également quelques fragilités. On retiendra notamment « Rise » qui, emmenée par une chorale d'enfants et un savoureux piano/voix, se pose telle une ballade aux faux airs de Within Temptation. Jouant tant sur ses variations rythmiques que sur ses infiltrants harmoniques, le moment tamisé entonné en voix de poitrine par la maîtresse de cérémonie ne tarde pas à déclencher la petite larme au coin de l'oeil. Troublante ballade atmosphérique gothique dans l'ombre de Lacuna Coil évoluant sur une chavirante vague synthétique, «  The Enchantress », pour sa part, parvient à aimanter notre attention, et ce, en dépit d'une longue mise en route instrumentale. Suivant une ligne mélodique nuancée, l'offrande se pare de sulfureux refrains mis en habits de lumière par les fines modulations oratoires de la frontwoman. « Till the Bitter End », quant à elle, offre un inattendu duo mixte en voix claires évoluant sur un nuage synthétique et d'élégants arpèges au piano. Toutefois, en dépit d'une belle progressivité du cortège instrumental, d'une ambiance propice à l'évasion et d'enivrantes séries d'accords, cette fois, l'émotion n'est guère au rendez-vous de nos attentes.

Enfin, quelques franches baisses de régime sont à déplorer. L'offensif « Thy Dagger » d'obédience électro gothique, non sans rappeler les premières heures de The Birthday Massacre, en est une illustration. Celui-ci semble prendre l'ascendant lorsque, soudain, une baisse d'intensité percussive prend le relais, à mi-morceau, le combo optant alors pour les mornes plaines jusqu'au terme de la piste. Evoluant, quant à lui, sur de brumeuses nappes synthétiques, le dynamique «  Into the Darkness » aux relents électro nous retiendra davantage par ses refrains entêtants qu'à la lumière de couplets mal dégrossis. De plus, le manifeste accuse quelques longueurs qui ne s'imposaient pas et des raccords entre séquences d'harmoniques peu loquaces. Peut-être le bémol de l'opus.

Au terme de ce voyage en apesanteur, force est de constater que l'oeuvre est généreuse, subtile, variée, bénéficiant en prime d'une logistique de bon aloi. Toutefois, ce message musical parfois embrumé peut aussi échapper à une écoute empressée. Les qualités harmoniques du combo aidant, on sera alors attiré par certaines compositions inspirées par quelques pointures du genre, un peu moins par d'autres, plus inconsistantes, et surtout plus fades. Pour un premier effort, témoignant d'une personnalité déjà affirmée, de lignes vocales ajustées et d'un brin d'originalité, le groupe s'en sort honorablement, et ce, en dépit de quelques irrégularités. Bref, un album en dents de scie mais pétri d'élégance...

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