Le
Death métal a connu de belles heures en 2008, avec notamment
Origin ou encore
The Faceless. Ces noms ont offert à ce genre un nouveau visage, technique, progressif ou brutal. Et puis il y a ceux qui ont surfé sur la vague, et qui ont sorti leur album dans l'ombre. Les australiens d'
Aeon of Horus sont de ceux-là, offrant un
Death technique et progressif de très bonne qualité, en puisant bien évidemment chez ses aînés de
Necrophagist ou
Cynic, ne reniant pas quelques superbes parties planantes et mélodiques pour démontrer un nouveau côté de sa personnalité.
Mais justement, commençons par les choses qui fâchent, la personnalité de
Aeon of Horus est assez incertaine, se contentant de piocher chez les grands noms du style, et de sortir un très bon album de
Death technique et progressif qui se laisse écouter sans aucun problème. La voix très classique de Andy Annand, bien qu'agréable, ne fait qu'ajouter un point noir sur cette personnalité bien cachée derrière cette masse de technicité de morceaux déstructurés.
C'est justement dans ce penchant déstructuré que
Aeon of Horus sait toucher. Les morceaux sont imprévisibles, alternant sur parties mélodiques sublimes ou gros blast, le tout dévoilant pour finir un riff planant, voyant l'apparition de quelques claviers, surplombés d'un superbe solo comme sur
The Embodiment : Part One -
Of Darkness... À aucun moment de cet album nous ne saurons comment le morceau finira, et les australiens détiennent apparemment une recette miracle pour nous surprendre très agréablement. Ils varient également aussi bien les rythmes que sortent les riffs, apportant ainsi une certaine diversité dans l'album, comme
The Embodiment : Part
Two -
And Light qui débute dans un
Death assez basique et efficace dans sa première moitié, et passe dans sa seconde partie à des passages aériens précédés par un solo qui une fois de plus fera saliver le guitariste en chacun de vous.
Une production ne convenant pas vraiment au style pratiqué entre dans la liste des points faibles, car bien trop plate. Elle manque cruellement de puissance et gâche bien souvent les rythmiques qu'on aimerait bien plus rondes et grosses. Notons une basse pas toujours bien audible et le manque de profondeur de certaines parties causées par cette production bien trop crue pour un album de cette branche progressive et technique.
Cette offrande bénéficie d'une cover superbe, comme c'est bien souvent le cas ces derniers temps avec les
Obscura,
The Faceless,
Fleshgod Apocalypse et leurs acolytes. Une belle image d'un personnage mystérieux et encore et toujours ces tons bleutés ... Soigné, beau, mais encore une fois, on a déjà vu plus d'une fois ce genre de pochettes. C'est vrai quoi, pourquoi toujours ce bleu, pourquoi toujours ce goût pour les personnages énigmatiques ?
Aeon of Horus nous sert un premier album débordant de potentiel, qui tournera peut être pas mal dans votre platine, mais qui malheureusement n'ira pas au-delà des deux semaines d'écoute. Sortir un album de
Death technique en 2008 est une chose difficile pour les groupes, car ce
The Embodiment of Darkness and Light ne dépassera pas un
Antithesis, mais il peut sans problème alimenter vos oreilles avec ses sublimes soli, ses mélodies mémorables et les images qu'il se permet de projeter dans votre esprit. Un très bon album, qui me permet d'espérer un second album à la personnalité plus présente et à une diversité toujours si plaisante.
"une personnalité assez incertaine"
"Une voix qui ne fait qu'ajouter un point noir sur cette personnalité"
"Une production ne convenant pas vraiment au style pratiqué"
"n'ira pas au delà des deux semaines d'écoute"
Et avec ça tu arrives quand même à sortir un 16? Sans ses défauts ce groupe à un potentiel de 25/20 alors...
Ce genre de pochettes aseptisées aux couleurs vives n'est pas vraiment ma tasse de thé, Néanmoins la musique a l'air intéressante, mais la somme de défauts que tu énonces ne fait pas vraiment envie et tranche par rapport à ta notation.
J'ai bien peur que ce soit un peu juste en 2009 pour lutter contre les sorties très réussis de Fleshgod Apocalypse, Azarath, Obscura, Napalm Death ou Ulcerate.
Pour me faire une idée j'irai faire un tour sur le myspace si j'ai le courage de faire ça entre deux albums de Immolation dont je m'envoie tous les disques chronologiquement...
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