The Dust of Years

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15/20
Nom du groupe Seventh Angel
Nom de l'album The Dust of Years
Type Album
Date de parution 09 Juillet 2009
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album18

Tracklist

1. Chaos of Dreams
2. The Turning Tide
3. Exordium
4. Weep Not for Us
5. Abelard and Heloise
6. In Ruins
7. Lamentations
8. The Raven Sky
9. Oswiecim

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Seventh Angel


Chronique @ da_sway

27 Juillet 2009

Cassant les barrières des incompatiblités musicales

Difficile de ne pas sourire en apprenant le retour d’une ancienne mécanique du thrash dans cette époque où on en voit de toutes les couleurs pour le style. Difficile également de rendre crédible la sincérité de leur volonté à revenir aux devants de la scène. Soyons-en les juges. Leur musique sera leur plaidoyer et nous démontrera la vérité.

Ceci dit,  voilà qu’après un split de 16 ans notamment à cause de la création par Ian Arkley du groupe « Ashen Mortality », les britanniques de Seventh Angel se reformaient le 23 mai 2008 pour enregistrer un nouvel album. Pure coïncidence ? Laissons-leur le bénéfice du doute…

Au final, la raison de leur reformation importe peu, seul le résultat compte. Alors voici le nouveau venu : « The Dust of Years », le bien nommé,  à la très belle pochette réalisée par Matt Vickerstaff de Darkwave Art.

Mine de rien, ce groupe assez peu connu et reconnu a été considéré parmi les insulaires britanniques comme des pionniers du thrash. Avec notamment l’album « Lament for the Weary », Seventh Angel se caractérise par un subtil mélange de thrash et de doom.

Avec ce dernier album, un nouveau pas est franchi dans cet étrange mixage entre un premier style qui se veut en général très rapide et un second relativement lent, et cela grâce à un chant plus grunt. Les années Ashen Mortality ont influencé Ian Arkley qui se sert de sa voix de poitrine à outrance.

Pour être parfaitement honnête, ce chant me gêne profondément. Je trouve ça superficiel et surtout inapte à l’audience que le groupe est censé atteindre. Malgré cela, je leur accorde via cette voix le mérite de chercher une innovation dans leur musique. Cela crédibilise leur retour, cela donne un sens à ce nouvel album et cela est fidèle à leur ligne de conduite suivie depuis leur création.

Je suis d’autant plus clément que la seconde voix, celle-ci claire, est à mon sens magnifique. Tristesse, mélancolie, faiblesse, pas mal de sentiments contradictoires percent l’apparente puissance du premier chant. Le refrain venu d’un autre temps du titre « Exordium » vous en convaincra. Ce double chant clair/grunt nous montre les deux grands points vitaux de l’être qu’est Seventh Angel : son cerveau et sa colère, son cœur et ses cicatrices.

Ce doux mélange se retrouve partout, et aussi dans la musique même avec une constante mélodie sur fond de puissance, en témoigne le beau « Abelard and Heloise ». L’incapacité de choisir durant ces années leur style entre deux courants à l’apparence opposée leur ont fait trouvé la bonne alchimie. La poussière née de ce tiraillement entre ces deux forces ne sont que perles d’or sur un lit de serpents.

Les morceaux s’enchaînent sur un rythme faussement lent car le thrash a maintenu une influence certaine sur le quatuor. Comme exemple « Lamentations » revient même à certains riffs classiques du genre sans pour autant déroger à la règle générale de l’œuvre.

Sans tomber dans le piège de décrire tous les morceaux, nous sommes tout de même obligés de nous pencher sur le cas du titre « The Raven Sky ».

Titre long de dix minutes, il s’impose naturellement comme le phare de l’album.  Il est un résumé à lui seul, un équilibre instable étant maintenu entre deux chants qui se remplacent et qui parfois se superposent. La douce guitare apparait puis disparait au gré des lunatiques sentiments. Un interlude nous murmure quelques secrets et enfin le morceau se clôt comme il l’avait débuté, calmement, sur une douce mélodie.

Je ne m’attarde pas sur les autres titres, mais c’est comme chaque page d’un livre. Il faut y prêter la même attention pour saisir la cohérence de l’ensemble de l’ouvrage.

Verdict de mon jugement : un retour pour le moins pertinent malgré ce chant grunt qui néanmoins séduira un public plus ouvert d’esprit que moi ou tout simplement plus tourné vers le doom. « The Dust of Years » est un de ces rares albums me pertubant car cassant les barrières des incompatiblités musicales.  Il fallait un certain culot, et je leur rends cet hommage.

Il y a une magie là-dedans, une magie propre…

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Sanctuary - 28 Juillet 2009: seventh angel a souvent, par le passé, utilisé des titres relativement longs ( 8-10 min)
avec alternance de tempos rapides et lourds.
cet album est certainement une suite logique à leur évolution, car le Doom les a tjrs plus ou moins influencé.
belle chro , je vais me pencher sur cet album.
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Chronique @ Fabien

08 Avril 2013

The Turning Tide.

Formé en 1987 au Royaume-Uni, Seventh Angel compte une première de partie de carrière thrashmetal, tout en abordant des thèmes autour de la chrétienté, tout comme son compatriote Detritus. Tandis que son acolyte se positionne plus clairement dans la vague Bay-Area si courante à l’époque, notre quatuor possède une fibre doom qui apparait déjà sur le final de son album The Torment de 1990, et plus clairement sur son second effort Lament for the Weary en 1991. Par la suite, le groupe se sépare et Ian Arkley fonde l’entité doomdeath Ashen Mortality qui sortira deux albums durant les nineties, en toute discrétion.

C’est lorsque le label polonais Metal Mind contacte notre guitariste & chanteur à l’occasion de la réédition des deux albums de Seventh Angel, que l’ancien leader décide de remettre plus sérieusement sur pied son premier groupe, en incluant deux membres d’origine, le batteur Tank (Andrew Thompson) et le guitariste Simon Bibby, ainsi que Mark Broomhead, l’ancien frontman de Detritus que l’on retrouve à la basse. Les deux rééditions parues en 2008 contiennent d’ailleurs chacune un bonus, deux nouvelles compositions en version démo (Lamentations et the Turning Tide) à paraître sur l’album The Dust of Years chez Bombworks Records en juin 2009.

A l’écoute de The Dust of Years, on perçoit difficilement le prolongement avec les débuts thrashmetal de Seventh Angel. En effet, hormis quelques infimes réminiscences thrash du passé, le style pratiqué est clairement doomdeath, quoique le quatuor laissât déjà une grande porte ouverte vers le monde du doom metal lors de sa première partie de carrière. Ici, cherchons plutôt les influences du côté des premiers albums de My Dying Bride ou Anathema. Ian Arkley possède désormais un chant guttural profond à rapprocher de Dan Swanö, qu’il oppose régulièrement à une voix claire débordant de mélancolie, tandis que les guitares lourdes & saturées se juxtaposent à de nombreuses lignes acoustiques & leads poignantes, où l’on retrouve cette même émotion.

Si le premier morceau Chaos of Dreams renvoie volontiers lors de son départ vers le deathmetal puissant & entier d’Edge Of Sanity, le tempo décélère rapidement et les vocaux plus plaintifs de Ian rappellent combien The Dust of Years s’ancre sérieusement dans le doom. Cette balance entre puissance deathmetal (The Turning Tide, In Ruins) et mélancolie (Abelard and Heloise et son chant clair quasi religieux) est idéalement dosée, Seventh Angel réservant des montées en intensité et en émotion fabuleuses, trouvant son apogée sur les 10 minutes du remarquable The Raven Sky.

Les auditeurs abordant The Dust of Years avec des yeux de thrashers risquent d’être surpris (ou déçus, tout dépend de l’intégrisme), puisque Seventh Angel n’a conservé que le spleen de son passé, le mariage entre doom et deathmetal étant le noyau dur de son nouvel album, avec une dominante death sur quelques morceaux. Intrinsèquement, il s’agit d’une oeuvre remarquablement ficelée, puissante et mélancolique, la seule maladresse de Ian Arkley étant peut-être d’avoir sorti The Dust of Years sous le nom de son tout premier groupe (lui permettant de revenir toutefois plus précisément sous les feux de la rampe), alors que le disque doit davantage être perçu comme une veine plus deathmetal d’Ashen Mortality, ou comme un prolongement de la scène doomdeath britannique d’une manière plus générale.

Fabien.

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Darklau - 18 Octobre 2015: Excellente chronique qui reflète bien ce que je pense de ce très bon album. L'orientation doom est évidente, comme tu le précises, et aussi une trame progressive sur certains morceaux je pense. Merci.
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Commentaire @ Darklau

26 Mars 2010
Je me souviens de Seventh Angel au début des années 90. J'avais beaucoup apprécié leur premier album "The Torment". Mélange de thrash et de heavy progressif, avec un soupçon de death metal. Le groupe avait malheureusement splitté après leur deuxième opus. Les voilà de nouveau, après 17 ans d'absence, sous les feux de l'actualité métal. Et je dois dire que cet album de reformation est tout à fait à la hauteur. Le son et la production actuelle en plus. Les ambiances sont toujours aussi sombres avec de nombreuses lignes progressives entrecoupées de passages plus thrash. L'influence du doom se fait également remarquer sur ce "Dust of Years", le tempo s'allonge et devient plus lourd. Les morceaux sont plus travaillés, plus consistants. L'apport non négligeable de voix féminines vient donner un relief inattendu aux compositions, créant une atmosphère très originale et presque "religieuse". C'est particulièrement réussi, surtout sur le fabuleux "Raven Sky". Citons également "Chaos of Dreams", "The Turning Tide", "Exordium" et Weep Not for Us" qui ouvrent de façon magistrale et magique cet excellent album.Si vous aimez les ambiances progressives combinées à la puissance du thrash avec une voix growl, ce CD est fait pour vous.

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