Le
Deathspell Omega post-Inquisitors of
Satan, dans le principe d’offrir une musique au côté religieux bancal dans ses paroles, a fait des émules, ainsi que dans le fait d’offrir une musique plus complexe que la moyenne, et un chant particulièrement gras pour du black metal. Mais aussi, indirectement, une production que je dirais typique : propre, clair, son de guitare un peu aseptisé mais pas de quoi leur en vouloir à mort car sans qu’il y ait paradoxalement une surproduction de l’ensemble, même si la musique peut paraître déjà bien boursouflée.
Mené par son unique membre compositeur, Aamonael, ancien
Nachtmystium, est pour son compte lui est fasciné par le bouddhisme. Mot d’origine sanskrit, il évoque une philosophie religieuse concernant la réincarnation, dans cette faculté de connaître ses vies antérieures, et les intégrer à sa personnalité actuelle pour continuer à les faire vivre. Ouais, c’est capillo-tracté, mais le concept ici développé est inhabituel pour du black assez peu traditionnel en fin de compte.
Il y a tout de même pas mal de points communs entre DSO et
Avichi dans ce côté, et ce n’est pas la dernière production des français, sortie juste après ce «
The Divine Tragedy », qui va permettre de dire le contraire. Déjà l’intro rappellera sans équivoque le Fae, ite, maledicti, in ignem aeternum. Résonnant au bruit d’un jeu de gongs tibétains, elle pose directement l’ambiance mystique de la chose. Ils arrivent, grandissants, menaçants, avant « l’explosion ».
Là où
Avichi va se distinguer de
Deathspell Omega, c’est tout simplement au niveau de la musique en elle-même : les Franco-Finlandais proposent quelque chose de tortueux au possible, bourrés de chausse-trappes et de faux-semblant, l’Américain se contente de beaucoup plus simple.
Pas de changements de mesures toutes les trois notes, plutôt un ensemble compact, pas plus de 5 riffs par musiques. A comparer, la musique d’
Avichi paraît beaucoup plus linéaire que celle de DSO, mais est cependant plus complexe qu’un groupe de black classique.
Les trois premières musiques, dans l’ensemble, sont assez up-tempo, avec quelques discrètes résurgences thrashy ça et là. Sur Messianic deliverance, la fin fait très clairement penser à « II » sur le Kénôse de DSO, avec ce riff final qui se ressemble comme deux gouttes d’eau. En fait, je dirais que ce disque a surtout des airs au Kénôse, dans ses parties lentes et mid tempo pour les riffs, mais ceux-ci étant plus simples et rentre-dedans, tout comme c’est le cas pour « Phallic insinuation ». A l'instar des Français, le chant est beaucoup moins monocorde, moins mort que celui de Mikko Aspa , et c'est une bonne chose puis que ça donne à la musique un côté sacrément plus entraînant, plus vivant.
Aamonael se permet, sur un disque assez court en vraies musiques, de mettre deux morceaux instrumentaux. « Prayer for release » est même plutôt banale, limite anecdotique tellement elle est répétitive. Elle passe sa durée, sans vraiment se faire remarquer ; alors que « Aeonic disintegration », possède un côté incantatoire, qui transporte volontiers l’auditeur vers le nirvana.
Un deuxième album est quant à lui légèrement compromis, puisque le label qui a été monté pour sa distribution,
Numen Malevolum Barathri, a fermé ses portes. Southern
Lord serait intéressé. Espérons que c’est faux…
@Miaou: ah t'aimes DSO toi? Si je l'vais sur je te l'aurais conseillé plus tôt
Mais je ne me vois pas mettre plus, 16 par exemple c'est trop pour ce type d'album, et c'est une sortie récente. donc ça sert à rien de s'enflammer sur les notes comme certains le font.
J'ai écouté quelques extraits du dernier, ça a l'air pas mal.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire