La rencontre entre le post-Hardcore de
Isis, l'Electro Ambiant et et le riff à la
Meshuggah. Voilà ce qu'est
The Discovery, premier album de
Cloudkicker.
Se détachant du phénomène de mode, il exploite donc les tendances Djent de manière originale.
Attention, cette "découverte" risque toutefois d’être controversée et de ne pas faire l'unanimité. En effet, en dehors de l'instrumentation, de certaines références et du caractère expérimental, cet album est assez peu Métal et relativement "minimal". A ce niveau, on pourrait le comparer à Hvis Lyset Tar Oss de
Burzum. Aussi, si vous n'appréciez guère la musique du Conte (ou plus généralement, le Métal répétitif et immersif à la
Falkenbach par exemple) sans être allergique au Black dans son ensemble et que vous n’êtes pas plus inspirés par le Djent, je vous conseille de passer votre chemin. Dans le cas opposé, jetez vous sur cet album.
L’atmosphère dégagée est tout de même bien plus claire, apaisée et moins pessimiste que celle proposée par Vikernes, mais la comparaison ne s’arrête pas là : derrière le projet de Ben Sharp, il semble y avoir une volonté de produire une musique sans compromis. Sa démarche créative semble revêtir un aspect très personnel et propre, pourtant reflété par un résultat froid et universalisant, ce qui démontre une grande humilité face à la musique. L'album est extrêmement cohérent : chaque chanson étant une partie d'une véritable symphonie electro-instrumentale.
Le tout peut sembler linéaire et monotone au premier abord, mais il est en constant mouvement : des détails mélodiques et l’intrusion de lignes instrumentales discrètes font que rien ne tourne jamais bien longtemps à vide. Toutefois, on pourrait regretter la courte durée de l'album, pour une œuvre de ce type.
Il est assez difficile d'aller plus loin dans cette description car
The Discovery est par excellence l'album qu'il faut laisser s'exprimer. C'est là que les bulles vides de la cover prennent tout leur sens : si le contenu était simplement le reflet du contenant ?...ou ce que l'auditeur voulait bien y voir ?... Ce premier CD est efficace, loin de chercher la sur-élaboration qui est le péché mignon du Métal Progressif, il est juste présent...en toute simplicité, racontant ce qu'il a à raconter à sa façon, conscient de ses propres limites.
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