On pouvait s’y attendre suite à leur excellent premier album, mais peut-être pas espérer ce qui arrive aujourd’hui avec ce second opus. Autant le dire tout de suite, en matière de Death Mélodique, «
Barren Earth » redistribue les cartes et place la barre très … très haut. Finies les comparaisons et les débats du type : « Super groupe : pour ou contre ? ».BE assoit de façon outrageusement habile son identité et que les fans se rassurent « The
Devil’s Resolve » tient toutes les promesses contenues dans «
Curse of the Red River » et bien au-delà. S’ils sont rassurés, les amateurs ne sont en revanche pas près de dormir sur leurs deux oreilles, tant cette nouvelle offrande est captivante et enthousiasmante. BE ouvre en grand les portes de son inspiration et de ses influences sur des paysages inespérés, d’une variété et d’une beauté jubilatoires. Certes, la « super équipe » a du métier, mais il n’empêche qu’un disque d’un tel niveau n’est pas si fréquent que ça. En premier lieu la production, confiée à Dan
Swanö (
Opeth/
Katatonia) au studios Unisound, est sublime et le relief apporté aux instruments, notamment à la batterie, donne le frisson, et des instruments, il y en a sur cet enregistrement, claviers70’s vintage, Hi-tech, piano, cornemuses… Autres instruments par excellence, les voix, claires ou pas, sont éblouissantes de justesse et de conviction, les growls de Mikko Kotamäki d’une profondeur abyssale et les parties chantées claires, tour à tour épiques, célestes, païennes, profondes, pastorales, d’un lyrisme pop/folk à faire pâlir les troubadours des 70’s. Le terme de Death Mélodique est ici loin d’être usurpé et BE réalise le grand écart entre la violence et le lyrisme fiévreux de mélodies majestueuses et finement ouvragées.
L’album s’ouvre sur "Passing of the Crimson
Shadow " avec des claviers « à reculons » qui finissent par occuper tout l’espace et cèdent la place à un motif de guitare aux accents arabo-andalous, épique et cinématographique, dont la mélodie enivrante qui suit reprend la thématique avec une fluidité et une intelligence rares. A ce niveau de maîtrise, cela en devient poignant. D’autant plus que le morceau n’est par ailleurs pas avare en growls malins qui épousent à merveille cette ambiance si mélodique, pas plus qu’en riffs tranchants bien placés, en breaks acoustiques piano/guitare/effets et en blasts qui prennent une dimension quasi héroïque.Tout l’album est de la même farine (et bien plus fine encore) et c’est presque une torture que d’essayer de décrire précisément les titres un à un. Que dire de « The
Rain Begins » sinon que cette tuerie absolue donne avec son motif de guitare aux accents pagan/folk, ultra puissant, l’envie de courir tout nu dans la montagne et de se baigner dans les torrents glacés (je m’égare, mais on ne peut pas parler d’un tel disque sans partir dans ce genre de délires). Le mix voix est des plus subtils et les effets à peine perceptibles apportent de façon diabolique une aura vraiment somptueuse à une performance qui l’est tout autant. Les claviers plus que vintage ressuscitent l’ère, Yes/Genesis/ELP, comme si on y était, et l’atmosphère ainsi créée par contraste fait baigner le tout dans une espèce d’intemporalité irréelle (énorme). Moment clef de l’album « As It Is Written » est un pur chef-d’œuvre, avec son intro de cornemuse, ses claviers de folie (Rick Wakeman, enlève tes doigts de là !), son couplet entêtant, son refrain sibyllin à mourir, le dialogue, growl/chant clair, son break de piano jazzy éthéré, son échappée progissime renversante, son solo final (et ici le mot prend le sens de définitif)...
«
The Dead Exile », morceau le plus lourd de l’album, déploie une ambiance
Doom d’une infinie majesté où s’allient un growl d’une profondeur insondable et un chant dark d’une incroyable présence dramatique, également sur un registre très grave. Stupéfiant de théâtralité. Et ce n’est qu’un début…. le morceau se poursuit par une échappée thrashesque flamboyante, jusqu’à un final où growl et voix plutôt rock s’entrelacent tout en conservant chacun un discours bien distinct. Un rêve éveillé qui se poursuit avec « Oriental
Pyre » le bien nommé, d’une excellente inspiration. Mais en cette partie d’opus c’est « white fields » qui capte l’attention par sa mélodie sinueuse et lancinante, d’une virtuosité qui atteint des sommets, ainsi que par son break aux riffs saccadés, épidermiques. La tension est totale. Le combo a le bon gout de finir l’album par un morceau intitulé « Where All
Stories End » tout aussi poignant. Un disque qui s’écoute comme une histoire, comme des histoires, que l’on a envie de se raconter encore et encore, jusqu’à plus soif.
Barren Earth vient de signer un chef-d’œuvre dont on n'a pas fini de parler et bien plus que de simplement redistribuer les cartes, il rafle la mise.
VOus savez j,ai cette maladie appelé la Mélomanie. À mon âge (35 ans), après avoir écouter le premier de Canibal Corpse avec mes première blonde, durant que la plupart des jeunes sur ce site se lêchait encore les babines de lait (sans vouloir vous verxer), vous verrez qu'on classe vite les albums et les groupes. Peut-être même plus que les baisses qui passent dans le mois,lol.
Je dis cela car il y en a qui disent que ce n'est pas d Death Metal. Alors mes petits, ou bien les vieux puristes, le Death ce n'est pas qu'une guitare puissante, un drum claquant les portes de l'enfer, ou une voix grave qui tente de déchirer le ciel. Le Death c'est une énergie avant tout, comme le jazz ou le blues ou tout autre vrai style de musique. Celui qui possède vraiment cete énergie, ce souffle Death, il peut même réussir à le recréer avec une flute traversière.
On s'entend que c'est un Death mélodique mais l'énergie vital du Death y est. Alors se demander si c'est du Death parce qu'il y a une voix claire et quelques harmonies sentimentals c'est observer en surface la matière.
Cet album est tout simplement génial, majestueux, intense, intégrant parfaitement différents style. La plupart des groupes Death ou Black qui intègre par exemple un extrait jazz le font avec distance trop souvent. Je veux dire que c'est trop séparé du style de base du groupe. Barren Eatrh sont tout à la fois. Une touche de Jethro Tull, d'indou, de vieux Death à la Hyporisy. J'ai même eu des excellents souvenir du premier de Paradise Lost dans certaines des harmonies. Et pour un vieux comme moi, c'est toute qu'un clin d'oeil.
Mon opinion est simple, et j'en écoute des milliers de groupes et des centaines de styles, dans le genre Death Metal mélodique, la barre est mainenant là. Voyez c'est exactement le genre d'album que je m,attendait de la part de Gorod après avoir jubiler du Ep. Et bien c'est Barren Erath qui maintenant tient la pôle position. J'entends déjà vos ripostes en me disant que je ne peux pas comparer Gorod à Barren Earth. Et bien écoutez comme il le faut ( à part la voix qui est différente et c'est bien ainsi), ce genre d'album aurait pu être la suite logique de Gorod. Ils ont décider de garder ca plus Death brut (Gorod) et c'est correct, j'adore l'album aussi.
C'est sans contredis le genre d'album qu'on met dans les immortels, au panthéon du Death mélodique (pour contenter les pointilleux, lol). Je réitère qu'il n'y a rien de nouveau, mais est-ce si important au fond? Voulons-nous que notre femme change tant que cela? Oui un peu de variété ca fait du bien mais on aime ce que l'on aime et le Death vit plus que j'aimais quand j'écoute une tel oeuvre. Ca fait du bien surtout que vous verrez, avec le temps, la mélomanie empire et devient une recherche de plus en plus difficile de la stimulation véritable.
Ta chronique est excellente asoth, bravo. J'ai le même coup de coeur que toi, à part que j'ai enlevé 0,111111111 pour le principe.
J-C
Voilà, voilà....
Mais ca m'intrigue quand même de connaitre dans quel branche tu classe ce groupe si ce n'est pas dans la branche du Death.
POur l'age t'a raison, mais disons que veux veux pas, l'expérience y est un peu quand même. PLus tu t'intéresse sur un sujet depuis longtemps, plus il y ai des chance que tu le connaisse. Mais ca veux pas dire que tes goûts sont meilleur pour autant biensurs.
Après tout ca sert à ca des forums, discutter en tout respect de nos diverses perceptions.
J-C
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