Un an seulement après le premier album «
Hey Living People » sorti fin 2023, les fans de ce combo allemand composé du Dr.
Dead (Felix Held ) au chant, de
Patient Zero (Korbinian Benedict) à la basse, de Victor Hilltop à la batterie et de Tommy Kemp aux guitares peuvent déjà s'approprier son petit frère intitulé «
The Dead Don't Die » qui est une fois de plus mixé et masterisé par le brillant Jacob Hansen (
Volbeat,
Arch Enemy,
Evergrey et bien d'autres).
A l’évidence, si le premier-né de Dominum était entré dans les charts allemands à la dix-huitième place, avec ce second opus, ils réussirent à surpasser ce succès respectable en atteignant cette fois la neuvième place grâce à l’introduction d’influences plus Heavy
Metal en contribuant à un son encore plus explosif, plus sombre, et plus abouti lui permettant ainsi de surpasser son prédécesseur ; tant par la production que par l'écriture. Qui plus est, depuis la sortie de «
Hey Living People », Dominum a fait des tournées quasi-complètes en première partie de grands noms tels que
Bruce Dickinson,
Avantasia,
Feuerschwanz et Peyton Parrish en Europe, ce qui lui permit de se faire remarquer par le public international des festivals d'été comme Graspop et Rock Harz.
Alors certes, cet intervalle trop court entre deux albums pourrait laisser penser à un travail bâclé, mais n'oublions pas que par le passé, de nombreux groupes classiques sortaient de nouveaux albums chaque année sans pour autant gâcher la qualité des chansons qui les composèrent.
Ce faisant, sur ce nouveau-né, le groupe suit cette logique en élargissant encore plus son univers sonore avec des compositions riches et sombres qui contrastent fortement avec le chant clair de Heldt, le tout emballé dans de solides mélodies en partie orientées Pop. Ainsi, le début de cette nouvelle ère sonore est marqué par le morceau "We Are
Forlorn", qui, avec sa mélodie d'intro étrange donne le ton pour le reste du disque ; à l’instar de "One of Us", qui donne une toute nouvelle tournure à la résurrection de Jésus dans ce morceau blasphématoire, sombre et sacrément accrocheur, dont on se surprendra à chantonner les refrain presque spontanément.
Par la suite, des titres comme "
Die for the
Devil" et "Happy Deadly Ending" offrent un juste équilibre entre dynamisme moderne et légèreté du
Power Metal où les auditeurs peuvent s'attendre à une infusion égale de la programmation aux claviers du Dr.
Dead et des sonorités de guitare entraînantes de Tommy Kemp à la manière de
Orden Ogan ou de
Powerwolf, grâce à une agressivité, une colère, une passion et parfois un sarcasme gothique et léger.
A l’inverse, le morceau éponyme est un autre point fort de l'album puisqu’il est une réinterprétation astucieuse d'une berceuse classique pour enfants menant à une narration brillamment sombre doublée d’une instrumentation puissante et une performance vocale polyvalente qui propulse cette piste à un niveau supérieur grâce aux multiples facettes vocales de Heldt et du chanteur invité Ben Metzner (
Feuerschwanz) ; tandis que "Killed by
Life" (dont la mélodie est « empruntée » à "The Nights" d'Avicii), est un peu ennuyeuse en n'ayant pas le même tranchant et la même qualité que les autres chansons de l'album.
Irrésistiblement entraînant, "Don't Get Bitten by the
Wrong Ones" reprend les paroles étranges et caractéristiques du Dominum du premier album qui nous rappelle avec ironie de faire attention à celui qui va nous mordre comme le démontre la force et la puissance de la mâchoire rétro de "
Guardians of the
Night" qui n'est pas si éloignée de ce qui figurerait sur une playlist club sur le thème de le série «
Stranger Things » si elle avait été écrite quarante ans plus tôt. Du reste, "Can't
Kill a
Dead Man" demeure un véritable banger qui pourrait être décrit comme étant le must de ce disque grâce à son rythme élevé et sa dynamique entrainante tandis que "This Is Not a Game" ne manque également pas de punch dans sa composition très axée sur les claviers.
Enfin, l'album se termine avec la reprise "
Rock You Like a Hurricane" du légendaire groupe
Scorpions, qui (d’un point de vue personnel) fonctionnera beaucoup mieux sur scène car c'est un hymne qui invite à chanter en chœur avec un public puisque la grande majorité des fans de musique
Metal connaissent ce hit légendaire ; bien que la reprise en elle-même ne soit absolument pas décevante.
Avant de conclure, il ne faudrait pas omettre d’évoquer que la danse zombie ne s'arrête pas là puisque Dominum a inclus neuf chansons live enregistrées lors du Graspop
Metal Meeting de 2024 en compilant les plus grands succès de «
Hey Living People » et deux reprises enthousiastes. En effet, cette performance d'une durée de trente-quatre minutes souligne les grandes qualités divertissantes du quatuor, notamment sa communication passionnée avec ses fans.
En définitive, il est tout à fait logique que «
The Dead Don't Die » de Dominum reçoive presque exactement la même note que son prédécesseur «
Hey Living People » puisque même si ce petit frère demeure légèrement un cran au-dessus de son ainé au niveau de la composition, les chansons sont également toutes assez courtes, ce qui donne à l'album une durée totale de lecture de seulement 37 petites minutes comme son ainé (si l’on omet les pistes Bonus). D’un côté, si cela rend le jeu très divertissant, de l’autre, le plaisir de découverte est vite terminé. De plus, l'album manque un peu de variété et l’on peut tout de même s'étonner qu'un groupe aussi jeune soit devenu si stéréotypé si tôt dans sa carrière ; si bien que les fans de la première heure et les nouveaux venus potentiels savent déjà exactement à quoi s'attendre avec ce nouveau disque. Néanmoins, même si ces morceaux sont courts, ils restent assez accrocheurs, et il seraient encore plus appréciés de préférence en concert ou lors de fêtes autour d'
Halloween. Bref, si vous aimez le
Power Metal mélodique d'inspiration européenne avec le punch du
Hard Rock moderne avec à la fois de grandes orchestrations et des mélodies Pop faciles à écouter, «
The Dead Don't Die » est fait pour vous !
Note : 15,5
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