La première chose qui marque lorsqu'on parle de Stass, c'est la rencontre entre Felix Stass, le vocaliste de
Crematory, et Rogga
Johansson, le guitariste de
Paganizer. Rencontrés lors d'un festival en Allemagne en
2012, les deux mecs ne se sont ensuite plus lâchés. C'est aussi autour d'une bonne bière et d'un bon repas que les compères décident de créer quelque chose ensemble, quelque chose qui rassemblerait le côté lourd, sombre et mélodique de leurs groupes respectifs. Ils montent alors Stass et font appel à d'autres musiciens dont le bassiste Johan Berglund (
Demiurg) qui s'est aussi occupé de la production. Après avoir composé un total de quinze titres, ils en choisissent finalement une dizaine pour leur premier full length «
The Darkside » sorti chez Mighty Music. La pochette, elle, a été réalisée par le jeune talent Mark Erskine (
Ghoulchapel,
Temple Of Demigod...).
L'album s'ouvre avec «
Warriors Land », qui se fait d'entrée de jeu très lourd. On ne sera pas surpris puisque nos fameux compères nous avaient déjà habitués au même type de son massif, que ce soit dans
Crematory ou
Paganizer. Les penchants death mélo se font aussi ressentir avec ces guitares distordues véhiculant à la fois puissance, groove et mélodies. Le feeling est assez viking, avec une pensée pour
Amon Amarth et un vocaliste oeuvrant presque dans le même registre que Johan Hegg. Le duo de guitares nous montre une certaine férocité sans non plus écraser les mélodies. Une bonne entame, en somme.
Le tempo ralentit dès « Crawling from
Ashes » avec quelques touches tribales de la part de la batterie dans certains passages. On découvre aussi de nouvelles aventures vocales avec des lignes de chant clair ou teintées de black. Les breaks font la part belle à une basse qui ne se contente pas de suivre le mouvement. Un constant que l'on fera aussi dans les autres morceaux.
L'album est solide, avec de belles harmonies au niveau du duo de guitaristes. Loin de flirter avec le death mélodique actuel, les membres n'hésitent pas à utiliser leurs expériences personnelles pour concocter un dark/death mélodique aux diverses influences. Parfois thrasy, parfois black et souvent plus death que melodeath, Stass ne fait pas dans le schéma type et sait à la fois faire dans un style direct « in your face » que dans un style plus en retenu comme le doomesque «
Angel of
Doom », qui joue davantage avec les ambiances.
«
The Darkside » ne surprend pas beaucoup, et certains titres sont légèrement en deçà, mais il offre une belle qualité technique ainsi que des pistes variées qui nous font passer un bon moment. On saluera la chouette prestation vocale de Felix Stass, touchant à, à peu près, tous les registres comme sur «
The Burning » (la reverb dans les growls apportent d'ailleurs un petit plus), ou sur « The Host » ainsi que l'efficace duo de guitaristes qui, lui aussi, sait varier son propos. Une écoute intéressante qui ne nous fait pas perdre notre temps.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire