Liste des groupes Metal Industriel Deadcell The Dark Side of Light

La formation Deadcell, tout droit venue des Pays-Bas, officie depuis 2006 dans un métal industriel à tendance "moderne". Autour de son leader/vocaliste Marcus Bodine, le quatuor a déjà livré 3 albums studios et lance en 2013 sa quatrième réalisation, "The Dark Side of Light". Marcus s'occupe lui-même de l'enregistrement de son oeuvre dans son studio d'Eindhoven, grâce au micro-label Zero To Midnight qu'il a crée.

Cet album nous offre tout d'abord à la vue une pochette pour le moins intrigante. On a le droit ici à une sorte de statue grecque, ceinte de bois (à la manière des cervidés) et cachant une sorte d'hydre derrière son dos. Ajoutez à cela un pale halo lumineux descendu dans une forêt épaisse et vous obtiendrez ce rendu très "décadent" et pour le moins mystérieux.

La courte introduction "Ode To Fuck" (qui sera reprise et étendue dans les bonustracks) se permet un petit délire sur la signification de ce mot, conté avec une voix artificielle, sur fond d'ambiance urgente et de guitares massives. L'album offrira, à l'image de cet amuse-bouche, quantité de titres percutants, destinés à frapper vite et bien.

Ainsi "Dog Of War" installera une ambiance martiale (n'étant pas sans nous rappeler Rammstein dans l'esprit) avant d'offrir un refrain inquiétant et mélodique. "The Dark Side of Light", titre portant le nom de l'album, en sera quant à lui le morceau le plus direct. Un morceau typiquement indus, à la structure ultra-simpliste mais qui s'avérera pourtant entêtant. Citons enfin "(Been Through Hell) Live To Hell", qui fera un peu penser à "Feed The Demons" (Pain) sur son intro (mais si, tendez-bien l'oreille) et contient des couplets véhéments malgré un refrain plus quelconque.

Il faut par ailleurs souligner que la boîte à rythmes programmée par Marcus (le groupe n'a pas de batteur) s'avère très efficace pour donner de l'épaisseur aux morceaux précités. A côté de cela, le groupe sortira un peu des sentiers battus, en proposant des titres plus originaux et explorant d'autres directions.

Il en va ainsi de "Fear Heaven, Burn The King" offrant des sonorités orientales sur son intro puis un refrain onirique assez réussi. De même, "L'anima finita" et son intro intimiste au chant sussuré nous surprendra agréablement, affichant également un refrain très accrocheur. Mais la plus grande réussite du disque demeure certainement "My Sacred House". S'ouvrant et se refermant sur ce chant féminin nasillard très typique, le morceau et cette ligne mélodique très convaincante (faisant étrangement penser au "Sleepy" d'Indecadence) instaurera une ambiance quasi "religieuse" du plus bel effet.

Bref un bon album pour Deadcell, très court sur la durée (26 minutes sans les bonustracks) mais ne s'éparpillant pas. Les hollandais font ce qu'ils maîtrisent et ont quelques idées bienvenues qui mettent un peu de piment dans ce "The Dark Side of Light". Une sortie intéréssante, assurément.