The Curse of the Iron King

Liste des groupes Power Metal Lux Perpetua The Curse of the Iron King
Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Lux Perpetua
Nom de l'album The Curse of the Iron King
Type Album
Date de parution 28 Fevrier 2017
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Celebration (Intro)
 01:29
2.
 Curse of the Iron King
 05:19
3.
 The Legend
 04:27
4.
 Army of Salvation
 04:01
5.
 An Old Bard
 06:03
6.
 Eversong
 03:37
7.
 Riders of the Dead
 03:58
8.
 Rebellion
 05:15
9.
 The Werewolf
 07:34
10.
 Desert of Destiny
 06:14
11.
 Consolation
 02:22

Bonus
12.
 Straight Back to Hell
 03:46

Durée totale : 54:05

Acheter cet album

 $48.87  61,60 €  61,60 €  £34.22  $174.99  30,97 €  73,00 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Lux Perpetua


Chronique @ MetalSonic99

15 Janvier 2023

Une véritable croisade réussie du Power Metal classique

La Pologne n'est normalement pas connue comme un bastion du Power Metal. Ils ont néanmoins des groupes solides, Lux Perpetua se classant parmi l'élite de cette scène.
Pour la petite histoire, ce groupe, qui s’est d’abord nommé Sentinel, a vu ses débuts en 2004 avant de se séparer en 2009, et de se renommer Lux Perpetua en 2014, avec deux nouveaux membres au chant et aux claviers. Ce nom signifie en langue latine « Lumière Eternelle », et c'est également le titre du dernier volet de la trilogie hussite d'Andrzej Sapkowski. Il s’agit-là d’un roman historico-fantastique se déroulant pendant les guerres de religion menées dans le royaume de Bohême vers les années 1419-1436 entre les hussites tchèques et les croisades organisées par l'empereur Sigismond de Luxembourg avec le soutien de la papauté (oui, rien que ça).

Nous avons donc affaire, comme expliqué ci-dessus, à une histoire de croisades, et pour nos vaillants Polonais, celle-ci a commencé en 2017 avec la sortie de leur premier album intitulé "The Curse of the Iron King". Sur ce premier véritable essai, Lux Perpetua n'offre pas grand-chose d'extrêmement unique ni révolutionnaire, mais là n'est pas la question. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'ils nous livrent un Power Metal à grande vitesse de classe mondiale avec énergie et excitation. L'ensemble de l'album est assez rapide, et quand ils ralentissent, c'est tout aussi efficace.

Ce qui frappe immédiatement à l'oreille, c'est la maturité des compositions, pensées et raffinées dans les moindres détails. Le professionnalisme de ces musiciens est surprenant et même impressionnant pour une première. Le sentiment que l’on éprouve est que tout est là où il faut et la musique emmène l'auditeur dans l'inconnu. Enfin, contrairement à la plupart des chanteurs de Power Metal, Artur "Rooz" Rosiński n'abuse pas des registres aigus, bien que, lorsqu'il les utilise, il le fait d'une manière étonnante, et surtout convaincante.

Bref, ces Polonais font briller la lumière du bon Power Metal classique sur les fans de ce genre. Ils nous livrent ici un album audacieux d'une bonne cinquantaine de minutes et force est d'observer que c'est plutôt bien foutu. Son accrocheuse pochette à elle seule mérite une mention. Si elle comporte notamment un motif de désert égyptien, on y trouve aussi des chevaliers, des loups-garous, des squelettes de motards. À travers le sable du désert, une armée d'ombres se déplace, au loin se profilent les murs défensifs d'un puissant château, probablement attaqué par des missiles de catapultes. Bref, on dirait que tout est jeté ici et là, un peu à la manière de la pochette de « The Fourth Legacy » de Kamelot ; un beau méli-mélo, certes, mais logique quand on s'attarde un tant soit peu sur les paroles des différentes chansons.

Ces musiciens « croisés » partent donc en bataille en commençant leur première étape par une superbe introduction instrumentale intitulée "Celebration", qui sert d’ouverture pour la chanson titre. Elle est composée d’escapades à la guitare complétées par des claviers, des changements de tempo et de nombreux solos mélodieux, le tout agrémenté de tambours. La voix des premières phrases donne immédiatement le caractère et la griffe des chansons qui seront contenues tout au long de cet opus, et cela grâce à la présentation habile de toute une palette d'émotions et d'humeurs. S’ensuit "The Legend", titre un peu plus lent qui commence par des accents forts, puis s'enchaîne avec une autre portion de mélodies et de solos. Il a la particularité d’être composé d’orchestrations quasi-symphoniques bien assorties de synthétiseurs qui ajoutent de la variété à un morceau déjà très bien ficelé. Ce faisant, cette piste rappelle un peu le style de Gloryhammer. Cette première partie du disque se termine avec "Army of Salvation", un titre très accrocheur d'entrée de jeu, mais aussi un classique pur et dur du Power Metal.

Après la bataille dans laquelle nous plongent les trois premiers titres, le tempo baisse légèrement sur le morceau suivant, "An Old Bard". Si les couplets de la première partie semblent étonnamment calmes, à la seconde moitié de la chanson déferlent ce que l'on pourrait appeler « des charges frénétiques ». Les chœurs et les mélodies au clavier créent une ambiance chevaleresque (qui n’auraient pas paru déplacées sur un album d’Hammerfall), complétée par une cascade de solos ; et à la fin on est bercé par une guitare classique. Le titre qui s'ensuit, "Eversong", nous donne encore davantage cette impression d'être assis autour d'un feu de camp au milieu de la nuit, en écoutant les chants de bardes médiévaux. Dotée du son délicat d'une guitare acoustique et de notes subtiles de claviers, d'où émane un chant clair et calme, cette ballade captive par son ambiance ; on pourrait alors se surprendre à s'imaginer rêver au clair de lune.
Cependant, ce rêve idyllique ne dure pas bien longtemps, car d'un coup puissant, les « Dead Riders » débarquent sur la piste suivante. Cette fois, la voix étouffée, presque murmurante d'Artur, se transforme en un chant très aigu, accompagné au milieu de la chanson de sons de cloche, de voix graves de morts-vivants, et de rires démoniaques. À un moment donné, il y a des notes presque vives et joyeuses, contrastant de manière intéressante avec le reste de la chanson. "Rebellion" poursuit l’aventure, presque aussi digne et mystérieuse grâce à la batterie, aux guitares et aux claviers accrocheurs qui la composent.

En continuant la croisade vers la fin du disque, le grondement du tonnerre se fait entendre, accompagné de la pluie et du hululement d'un hibou, suivi de sons d’orgue. Cela indique que le loup-garou pointe le bout de son nez pour annoncer "The Werewolf". On pourrait presque croire qu' Attila Dorn de Powerwolf va débarquer auprès d’Artur sur ce titre composé de riffs denses, de voix merveilleuses, de pauses rythmiques, ainsi que de beaucoup de changements d'ambiance.

Cette première bataille se conclue enfin avec "Desert of Destiny" ; titre parfait pour terminer ce voyage. Un piano atmosphérique nous ouvre le chemin, soutenu par des guitares. On est alors gagné par cette étrange impression que le vent souffle le sable du désert sur nos yeux. On pourrait presque voir au loin un mirage qui nous évoque Gamma Ray.
Enfin, bien que joué uniquement avec des synthétiseurs, l'instrumental "Consolation" pourrait être parfait pour conclure l'album avec ses cloches à la fin... Mais ce n'est pas le cas !
En effet, ce silence est soudainement rompu par le hurlement inquiétant de sirènes d'alarme qui viennent nous faire comprendre qu’il y a eu un décalage rapide dans le temps, et que nous sommes déjà de retour dans le monde moderne juste avant son agonie. Agonie qui porte le doux nom de "Straight Back to Hell". Ici, en plus de la tempête sonore, il y a ces sons de clavier qui correspondent plus au rock progressif et aux éléments Heavy Metal de premier ordre, forgé dans le feu et l'acier. Bref, un très bon morceau (Bonus qui plus est) pour conclure ce premier essai des Polonais.

Pour conclure, il est clair que si cet album était sorti quelque part entre 1987 et 1989, Lux Perpetua aurait certainement fait le tour du monde avec Iron Maiden, Helloween ou Blind Guardian. Nos Polonais sont peut-être nés trop tard puisqu’ils seraient très certainement célèbres aujourd'hui. Bien évidemment, il ne s’agit là que de suppositions. Néanmoins, les références sont là ! Jugez plutôt : Helloween, Gamma Ray, Blind Guardian, Freedom Call, ou encore Hammerfall, Powerwolf, Gloryhammer, Elvenking… Et on pourrait en citer encore bien d’autres. Bref, de beaux héritiers dont j’attends personnellement les prochaines sorties.

En définitive, la caractéristique la plus notable de "The Curse of the Iron King" est que chaque chanson est une histoire en elle-même, formant toute une saga qui donne son nom et son concept à cet album. Nous avons-là un premier essai merveilleux, avec une musique digne des sagas les plus épiques, nous permettant ainsi de nous évader de la banalité et de la frivolité de cette existence de plus en plus difficile.

2 Commentaires

4 J'aime

Partager
ericb4 - 15 Janvier 2023:

Voilà un groupe que je ne connaissais pas et qui me semble tenir toutes ses promesses! L'extrait proposé renseigne déjà sur son pédigrée : un titre mélodieux au refrain accrocheur mis en exergue par la voix puissante et un brin rocailleuse du chanteur. A cela s'ajoute une technique instrumentale bien huilée, dont un vibrant et corpulent solo de guitare à mi-morceau. 

Merci encore pour cette chronique aussi informative qu'agréable à lire, qui a attisé ma curiosité et donné envie d'écouter l'album dans sa totalité.

MetalSonic99 - 15 Janvier 2023:

Tu vas rigoler mais c'est grave à SoM que j'ai découvert ce groupe! A l'époque l'album était apparu sur le listing des sorties, et j'ai été attiré par la pochette (comme souvent quand je dois découvrir un nouveau groupe)! Bref, j'ai été sur le cul... ils peuvent aller loin je pense mais comme j'ai dit dans la Chro, ils sont peut être arrivés trop tard! Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un tel trip avec un récent groupe de Power!

encore merci pour tes compliments ça me touche beaucoup! Je ne cache pas que je suis quelqu'un qui manque de confiance en général! Donc ça me fait très plaisir! Merci vraiment ça me pousse à faire d'autres chroniques! J'en ai encore une en prépa sur Apostolica

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Lux Perpetua