Liste des groupes Metal Symphonique Sarah Jezebel Deva The Corruption of Mercy

Pas plus tard qu'avant-hier, je me rends chez mon disquaire préféré. Regardant au hasard dans les bacs, je m’arrête soudain en apercevant The Corruption of Mercy, le dernier album du groupe solo Sarah Jezebel Deva. Tiens, me dis-je, voilà qui tombe à pic, vu que j’ai eu l’occasion d’écouter A Sign of Sublime peu de temps auparavant.

Rentrée chez moi, je retire le joli étui cartonné noir et blanc qui recouvre le boîtier... et je tombe sur la pochette qui me fait hausser les sourcils. Diable ! Ne serait-ce pas là une image qui aurait pu figurer dans le livret d’un album de Cradle Of Filth ? Euh..., quel album déjà ?

Laissant cette question secondaire de côté, je mets la galette dans ma chaîne hi-fi... et trois quarts d’heure plus tard, alors que le disque prend fin, je hausse à nouveau les sourcils, quelque peu sceptique cette fois-ci.


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Qu’entend-t-on sur cet album ? Tout comme sur la précédente réalisation de Sarah J., du Heavy, du néo-classique et des passages plus ambiants ou orchestraux que métalliques. Mais nous avons aussi droit à une touche de Metal extrême avec quelque blast-beats du batteur Jamie Abela et des rythmiques thrashisantes.

Si Dan Adelan et Sarah J. ont écrit l’intégralité des titres de l’album, le claviériste Amund Svensson (alias Pzy-Clone) de The Kovenant, qui a rejoint le line-up, a contribué à l’élaboration de plusieurs chansons. Par ailleurs, le guitariste Gian Pyres, ancien de la bande à Dani Filth, vient agrémenter le tout de ses soli ; preuve, s’il en est, que certains membres de groupes auxquels à contribuer Sarah J. veulent lui renvoyer l’ascenseur pour son projet solo.

L’album enregistré au Legacy London Studio peut se targuer d’une bonne production.
L'entrée en matière "No Parangon to Virtue" et sa suite " The World Won’t Hold Your Land " sont assez réussies, enchaînant les changements de rythme avec efficacité. Néanmoins, on sent que plusieurs aspects techniques s’avèrent moins convaincants que les autres, en particulier le chant. Quoique variée, Sarah a bien du mal à réaliser de bons aigus dans la plupart des refrains. Cela se sent encore sur " Silence Please " et cette impression revient à la fin du disque sur le titre éponyme final en deux parties distinctes.
Même si le tout se veut entrainant, on a l’impression d’écouter une musique trop lisse, véhiculant une atmosphère qui se veux mystérieuse en cadrant à ses thèmes, souvent introspectifs, plutôt en vain.

Trois titres en particulier sont décevants.
" A Matter of Convenience " est un titre aux relents pop sautillants bien peu attrayant. " The Eyes That Lies ", construit comme le précédent autour d’une basse bluesy, atteint difficilement son but, car trop répétitif. La reprise du célèbre " Zombie " de The Camberries, tombe dans plusieurs travers, dont des vocaux bien peu intenses par rapport à l'original et une fin en solo syncopée... qui déplaira sûrement aux connaisseurs.

Au final, seul le triptyque ambiant " Pretty With Effects/What’s Lays Before You/Sirens " arrive à tirer son épingle du jeu. À titre de détail : si " What's Lays Before You" est un interlude introduisant le morceau suivant qui semble tout droit sorti de l'album Damnation and a Day, " Sirens ", quant à lui, rappelle agréablement la participation de la Deva au projet BO Angtoria.

Quoique plus homogène aux niveaux des sonorités que son prédécesseur, notamment au niveau des rythmiques de guitares, The Corruption of Mercy pêche par trop de constructions douteuses dans lesquels l’aspect métallique se conjugue mal avec les orchestrations. Sarah recherche encore son propre style. Les idées sont là, mais peinent à convaincre. Sans doute saura-t-elle mieux concrétiser ses efforts la prochaine fois.

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P.S. : Suite à plusieurs hésitations et rééditions coupables de ma part lors de la parution de cette chronique, j’ai préféré retirer toute notation sur cet album.