Je découvre le groupe qui existe déjà depuis 8 ans avec cet album. Un groupe de Black
Metal localisé à Newborough...
Pas loin de Melbourne et de toute la scène extrême d'Australie, plutôt intéressant de prime abord. Nombreux sont les groupes de Melbourne qui ont percé dans le milieu grâce notamment à une certaine consanguinité :
Corpse Molestation,
Bestial Warlust,
Destroyer 666,
Denouncement Pyre pour rester dans un style proche de
Decrepit Soul.
Et en y regardant de plus près, on peut lire un argument de poids : Marcus Hellcunt a rejoint le combo pour cet album!
Pas moins que le batteur de
Bestial Warlust... Tout le monde a bien en mémoire la bestialité poussée au paroxysme de
Bestial Warlust en partie grâce aux salves apocalyptiques de Marcus et à son jeu de cymbales sans concessions.
On devine à quoi s'attendre. De plus, la pochette est clairement dans la veine des illustrations de
Bestial Warlust avec une horde guerrière mais cette fois-ci très inspirée
Warhammer et Space Marines. Le titre de l'album renvoie une fois de plus vers
Bestial Warlust... Bref, tout porte à croire qu'on tient là la suite entre nos mains.
Le plus surprenant une fois la galette lancée, c'est que Kako le gratteux, dont je ne connais aucun de ses projets, pond des riffs dans la droite lignée de
Bestial Warlust! C'est bien rare que
Bestial Warlust soit approché de si près, autant on ne compte plus les clones de
Blasphemy,
Revenge,
Beherit... Mais
Bestial Warlust possède un riffing propre avec ce côté rageur et hystérique qui n'est pas si évident à reproduire. Là on y parvient! Le titre Black Goats Breath en est l'apogée : c'est à se demander s'il ne s'agit pas d'une reprise tellement on est dans la ressemblance. Chapeau Kako!
Par contre, on a beau approcher
Bestial Warlust comme jamais, il y a des détails qui font que cet album s'adresse uniquement aux fans et qu'il ne sera pas hissé au statut de tuerie, malheureusement.
Déjà Marcus Hellcunt s'avère en fait très très décevant quand on sait de quoi il est capable. Merde, Kako fait le job au niveau du riffing et c'est le batteur de
Bestial Warlust qui n'est pas au top alors que pourtant c'est le mieux placé pour tenir ce rôle! C'en est extrêmement frustrant. Il se contente de faire le minimum, peu de roulements à répétition annonçant la guerre, peu de salves mono-neuronales des cymbales qui faisaient monter la pression...
Pas la catastrophe, mais il était capable de rendre cette galette plus marquante, on le sait puisqu'il l'a déjà fait!
Ensuite, le groupe ne devrait pas faire de mid tempos, il y en a quelques uns éparpillés sur l'album, mais ils sont d'une telle simplicité que je ne vois pas leur intérêt.
Et enfin, le tempo est globalement plus bas que sur
Bestial Warlust alors que leurs compos sont clairement taillées pour être jouées à fond. Dommage puisque une fois de plus on sait que le batteur était capable de suivre.
Pour conclure, c'est tellement rare de trouver un groupe approchant avec tant de fidélité
Bestial Warlust que ce serait dommage de s'en priver, et ça fait du bien de voir la flamme entretenue si rigoureusement. C'est juste frustrant que le groupe ait tout pour égaliser les maîtres mais que ça n'ait pas été le cas. S'ils montent le tempo la prochaine fois et si Marcus ravive sa rage, on pourra peut-être avoir le troisième album de
Bestial Warlust. En attendant, cet effort reste honorable malgré toutes les attentes liées au contexte.
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