Créée en 2013 et originaire d’île-de-France, officiant dans un
Doom/Death lourd et crasseux, la jeune formation
Atavisma s’apprête à sortir son premier album en cette année 2018. Après avoir fait parler d'elle avec sa démo "
Where Wolves Once Dwelled" et son EP "
On the Ruins of a Fallen Empire", le quatuor signe avec l'excellent label espagnol
Memento Mori pour la sortie de son premier album "
The Chthonic Rituals", fortement attendu pour ma part.
L'album démarre sur une intro cacophonique pour le moins étonnante, à coups de batterie à tout va, avant l’enchaînement des titres "Extraneous
Abysmal Knowledge" et "
Sacrifice Unto Babalon" posant les bases d'un
Doom/Death certifié haute qualité et qui fleure bon la scène finlandaise ou encore
Incantation et consorts, attestant de tout le bien que nous avaient laissé entrevoir les démos précédent ce premier album.
Les titres oscillent entre mid-tempos écrasants et accélérations vicieuses, à l'image du titre "Ashen Ascetic". A dominante majoritairement Death
Metal avec des titres comme le redoutable "Invocation of Archaic Deities", lourd et écrasant, ou le puissant "Amid the
Ruins", totalement Incantationesque dans son exécution,
Atavisma penche parfois davantage vers le
Doom Metal sur "Monoliths", notamment avec son intro d'arpèges lugubres, plus
Doom et lancinant que le reste des titres de l'opus et qui aurait tendance à marquer une coupure en milieu d'album.
Et que dire du final "A Subterranean
Life", plus monolithique encore que le reste de l'album, tout en lourdeur, avec son atmosphère asphyxiante et monolithique se propageant tout du long des ses onze minutes, le tout magnifié par des leads hypnotiques... Un véritable régal !
L'ensemble de la production tout en lourdeur dont a été doté l'album, dispensé par Javier Felez de
Graveyard, apporte un gros plus à l'atmosphère dégagée par la musique du groupe. Aucun des instruments ne se trouve mis en retrait dans le mix de l'album, entre les guitares grasses et écrasantes, une basse particulièrement lourde et audible, une batterie claquante et enfin les vocaux abyssaux de L.
Après avoir intrigué et attiré l'attention avec ses démos,
Atavisma sort le grand jeu et convainc avec ce premier album full length, de très bonne qualité et qui, à défaut d'inventer quoi que ce soit, ravira les fans de Death
Doom des caveaux, gras et lourd, à l'ancienne, fait avec conviction !
Une chronique bien rédigée et documentée qui me met l'eau à la bouche. Merci à toi et à Memento Mori pour nous proposer chaque année des albums de qualité.
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