Quasiment 20 ans après le début de leur histoire, les parisiens de
Black Horizon voient enfin leurs efforts et leurs déboires récompensés avec la sortie de leur premier véritable opus «
The Choice ».
Le style opté par le combo est celui qui me sied le mieux : un hard rock plutôt heavy, à l'ancienne, où les guitares imposent leur loi !
Les compositions, de bonnes factures, sont bien travaillées et regorgent de bonnes idées. Les musiciens, maîtrisant parfaitement leurs instruments, s'en donnent à cœur joie et exhibent fièrement l'envie et la passion qui les ont menés jusque là. Il en ressort des titres riches, musclés où breaks et envolées musicales généralement bien agencées, se succèdent sans interruption.
Les influences principales du groupe sont facilement décelables, peut-être même un peu trop de temps à autres, mais vu qu'il s'agit de monstres tels que
Judas Priest,
Helloween,
King Diamond, Queensrÿche mais surtout Iron Maiden, on excusera sans souci cette erreur de jeunesse (mais seulement cette fois ci !).
Musicalement, peu de chose à dire si ce n'est que les musiciens sont vraiment excellents (comment ça je me répète ?). Les passages instrumentaux sont tout à fait dignes des plus grands et certains sont carrément jouissifs : il n'y a qu'à écouter le solo de « Time », les duels de «
Tower » ou l'instrumentale «
Aurora » pour s'en persuader !
Si je n'ai pas adhéré à certaines petites choses (comme le refrain trop Matmatah de «
The Choice », celui très dur de « On the battlefield » ou « Réagis », seul morceau français de la galette qui fait un peu hors sujet au milieu du reste, et ce, malgré son superbe solo made in Maiden), le gros de l'album est franchement intéressant et l'écoute reste agréable grâce à un ensemble très cohérent qui propose un grand nombre d'ambiances variées : catchy («
Bastard », « Réagis »), puissante et entraînante (« Time », « Did you see it ») ou plus cool («
Silence »).
Pour ma part, hormis un manque de personnalité évident mais normal pour un premier jet, le seul bémol viendrait de la voix de Bruno que je trouve assez irrégulière : autant il assure avec son petit arrière goût de
Geoff Tate sur « Time » et bien d'autres titres, autant j'ai du mal à le supporter sur certains passages, comme le refrain « On the battlefield ».
Mais bon, même si je n'en suis pas vraiment fier, il faut bien avouer que j'ai un problème avec la majorité des chanteurs français!
La production de «
The Choice » est elle aussi intéressante : sans atteindre le niveau des grands de ce monde, le son est gros tout en restant proche de la réalité et le mix est parfaitement équilibré : chaque instrument est discernable et le chant trouve sa juste place !
Même si cet album est à des années lumières de réinventer le genre et puise ses sources dans un milieu moult fois exploité, il n'en reste pas moins ultra-efficace.
Black Horizon prouve une fois de plus que nos musiciens français n'ont rien à envier aux autres lorsqu’ils s’en donnent la peine. Maintenant, il faut que l'aventure continue, que les personnalités et les styles se forgent et que le prochain opus confirme que «
The Choice » n'était que les prémices d'une longue aventure !
Concernant leurs influences trop marquées, je peux dire que c'est excusable car, après avoir écouté le dernier Maiden, je ne saurais
dire qui, de Black Horizon ou de Maiden, plagie le plus!
A la première écoute de "Final Frontier", j'avais l'impression d'avoir déjà entendu certains titres, et pas sur des albums de Maiden!
Quoiqu'il en soit, j'ai vu Black Horizon en live samedi dernier et franchement, j'ai découvert un groupe qui mérite qu'on s'intéresse à lui.
Le niveau est excellent et la voix de Bruno est un peu différente (plus basse)de ce qu'elle est sur le cd.
Ces gars n'ont pas la grosse tête, et en plus, ils ont un sens de l'humour à toute épreuve: quelques problèmes lors de la balance nous ont permis d'assister à une bonne partie de déconnade.
Je leur souhaite d'aller loin.
Allez, je me le remets!
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