Sorti en plein milieu de l'année 1996, ce disque fut remarqué en France (à l'heure où internet n'existait pas) grâce à sa sélection du trimestre chez Metallian, à cette époque chantre crédible du metal extrême de France et de Navarre. Rappelons que ce fut l'apogée du black metal mélodique avec la suprématie (commerciale, tout au moins) des
Cradle Of Filth, et autres
Dimmu Borgir à cette période, se substituant au deathmetal du début des 90's dans le cœur de nombreux fans.
Dans ce contexte,
Ancient fit son petit effet. Avec l'aide de Dan
Swanö aux manettes,
The Cainian Chronicle, composé par le leader Aphazel (guitares, basse et synthés) est un disque ambitieux et lyrique. Un peu à la manière des textes de Martin Walkyier (
Sabbat), le premier titre (qui donne son nom à l'album) se décompose en plusieurs parties, et les paroles mettent en scène des personnages qui interagissent par des véritables dialogues contant une vraie histoire (basée sur The Book Of Nod de S.Chupp et A.Greenberg). Ainsi, une ambiance remarquable parfaitement mise en musique constitue le point fort de l'album, au gré de mélodies funestes, d'interludes réussis, et des cris de possédé de
Lord Kaiaphas.
Le reste du disque n'en est pas moins fort, avec la participation de K. Goss (future
Sinergy) aux vocalises sur quelques passages choisis. Sorti chez
Metal Blade et bénéficiant alors d'encarts significatifs dans la presse spécialisée, l'album des Norvégiens sortit au bon moment et se vit doté d'un très bel artwork. Le mélange agréable de moments de blasts ("At The
Infernal Portal" et ses paroles tirées de l'enfer de
Dante) et de plages atmosphériques somptueuses ("
Cry Of Marianne" où Goss rayonne ou un "Exu" qui fait dresser l'oreille) est réussi. Entre plages mid-tempo et brusques accélérations au sein d'un même morceau,
Ancient ne sombre pas dans la redondance et possède une aura typique de cette période, avec claviers et mélodies judicieusement utilisées, sans oublier les attaques frontales ("Song Of Kaiaphas" et ses riffs mixés en avant), ou les breaks lugubres ("The
Pagan Cycle").
Alors, bien sûr, on n'atteint pas la majesté d'un Storm Of The Light's
Bane (
Dissection), sorti quelques mois avant. La comparaison paraîtra évidemment incongrue avec le recul, et tout ceci reste bien typique de son époque (le mix parfois flottant, les claviers très XXème siècle, le style général). Mais ce
Ancient, qui fait toutefois bien son âge, l'a aussi marqué avec ce disque à redécouvrir, faisant sans doute partie du haut du panier dans sa catégorie.
J’ai acheté Svartalvheim à sa sortie et j’ai été conquis d’entrée. Lorsque Cainian est sorti, je ne l’ai pas apprécié (et vite vendu) car je n’ai avais pas retrouvé la noirceur du premier album et la singularité d’Ancient. Cainian possède un côté mainstream que je n’aime pas vraiement en fait. Ceci dit, nostalgie (et prix bas) oblige, je l'ai tout de même racheté sans toujours être conquis avec le recul. FABIEN.
20 ans après.
ces rythmes m'auront marqués
Et je le redecouvre avec nostalgie.
je faisais ça à la guitare à l'époque et dommage que je ne retrouve pas cette magie dans d'autres groupes...
ca résonne toujours à merveille.
Ça méritait mieux...
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