FOAD (
Fuck Off and Die) fait partie de ces groupes qui n'aiment pas les étiquettes. Le combo lyonnais se définit lui-même de "Death Thrash Stoner
Hard Motherfuckin' Grindcore
Metal", ce qui peut certainement se traduire par "nous nous moquons bien des étiquettes" (Lionel Burgun, chanteur).
Cet aspect est en effet l'ingrédient majeur de
The Bringer of Death, premier opus du groupe, déjà prometteur de par son mélange des genres et sa complexité musicale. Mais, ne nous y trompons pas, nous ne sommes pas ici en présence de l'album du siècle.
Tout commence par la montée en puissance d'une petite intro instrumentale ("
Deathbringer") annonçant la couleur du premier vrai titre "
Colossus Down", débutant sur une batterie lourde mais entraînante, nous propulsant directement dans un
Metal extrême tirant fortement sur le Death, qui vient se casser pour laisser la place à un riff bien Thrash et une voix gutturale, un grunt enragé.
Dès ce début d'album, un univers se dessine, une musique moderne, brutale, avec une complexité stylistique nous procurant la sensation que les musiciens prennent vraiment du plaisir à jouer, mais qui, immédiatement, nous apparaît comme dénué "d'identité sonore", une musique sans la patte
FOAD. Ce qui est dommage étant donné la multitude des influences. Un son représentant le groupe aurait évité que la production ne tombe dans le stéréotype du
Metal extrême tel qu'il est aujourd'hui.
Mais, si cet élément vient à manquer, on peut quand même se réconforter à l'écoute de ce disque par cette expérience de brassage des influences, tirant entre Death Moderne, Thrash des années 2000 et Grindcore. Nous offrant des titres puissants, incitant au headbang, notamment "S[M]D", qui se veut violent et déjanté, ou encore "Unfaded Flower", à la mélodie et au rythme étrangement "joyeux" sur les couplets.
Tous les titres, sont, dans l'ensemble, de très bonne qualité, mais ont tendance à donner un rendu un peu répétitif, notamment à cause de chaque intro qui essaye de faire sonner toutes les chansons comme des hymnes, ce qui, au bout de sept pistes, nous dégoûterait presque des entrées en matière guerrières, qui finissent par nous donner une saveur de lassitude, comme par exemple sur "No Way
Out" qui semble presque interminable.
Heureusement, la tracklist repart vite avec les quatre derniers titres (pour se conclure sur l'ovni acoustique "El Paseo del Hombre Muerto"), continuant à nous offrir quelque chose de structuré et construit, le tout à la sauce "plaisir de faire de la musique".
The Bringer of Death, nous apparaît donc comme un premier album percutant, avec une set list plutôt équilibrée et intéressante bien qu'un peu rébarbative.
Les Lyonnais nous présentent une musique aux influences variées, que l'on pourrait nommer "Death Thrash Grind Moderne", mais qui malheureusement, se voit dénuée d'un son caractéristique qui aurait fait de
FOAD un groupe reconnaissable entre tous.
Un bon album donc, frais et plein de bonne humeur, sans pour autant être un chef d'œuvre.
13/20
Personnellement, je trouve cet album moyen à tous les niveaux, sans pour autant être mauvais...
Pour commencer, l'artwork n'a rien avoir avec la musique et les textes, la production est aseptisée et le mixage est carrément aléatoire, et pour finir le mélange des influences est souvent maladroit, comme sur les ennuyeux "No Way Out" et "Colossus Down".
On retrouve tout de même des titres cohérents et énergiques comme l'excellent "Room 8" aux riffs aiguisés, ou encore "Unfaded Flower" et son style très "Slayerien".
Le groove est aussi présent sur "Morituri Te Salutant" et "Deadman's Walk" sans pour autant être d'une grande maîtrise.
Un disque en demi-teinte pour ma part.
Note: 12/20
Mais FOAD c’est également un groupe avec un putain d’état d’esprit sur scène comme en dehors, je le sais pour les avoir rencontrés. Car, il faut aller au concert de métal, en prendre plein la face, apprendre du show, venir au contact, faire la fiesta même à poil! (je sais que certains se reconnaitrons en disant cela.)
La vrai bonne résolution de l’année de 2016! suivre la scène française!
PS: salut Cédric j’espère que tu es sur le chemin de la guerrison et que tu tiens le coup, une pensée pour toi.
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