Les groupes ont beau se multiplier encore et encore, peu d'entre eux arrivent à sortir des sentiers battus et à se dresser au-dessus de cette myriade de copies de plus en plus conformes. Dans le domaine du death metal, cela est de plus en plus prouvé, les jeunes formations essayant de ressembler à leurs idoles et aux maîtres, à savoir
Morbid Angel,
Death,
Immolation ou
Behemoth.
Depuis peu, il y a un groupe qui semble attirer l'attention de l'Italie.
Hatred. Rien qu'à l'entente de ce nom, il est normal que des doutes s'installent en nous quant à l'originalité de cette petite formation italienne. S'il existe des dizaines et des dizaines d'
Hatred dans le monde entier, le quintet, lui, s'évertue tout de même à intégrer une petite once de nouveautés dans ses compositions. Un pari légèrement réussi surtout quand on compte les nombreuses influences qu'une écoute totale de cet opus «
The Bleeding Architecture » peut nous dévoiler.
Si l'ombre d'
Immolation plane largement sur l'ensemble de ses dix morceaux, un côté brutal death à la
Fleshgod Apocalypse n'est pas non plus à ignorer, surtout à l'entente des enchaînements de riffs techniques, rapides et écrasants. Mieux encore,
Hatred, à l'instar d'un «
Agony » intègre dans ses premières et dernières pistes des parties symphoniques presque impériales, apportant un léger côté black/death, surtout pour l'éponyme "
The Bleeding Architecture", long tout de même de plus de huit minutes.
Malgré le côté conceptuel de l'album, basée sur une architecture représentant l'épicentre de l'abomination humaine,
Hatred ne fait rien d'original et peine à maintenir l'auditeur en haleine. Bien que « A
Dawn Beyond » et son riff d'entrée nous percute de plein fouet, bien qu'un certain dynamisme se fasse sentir, bien que le martèlement de Riccardo Valenti soit travaillé et bien maîtrisé, le reste ne transcende pas et le growl de Stefano Borciani est encore quelque peu approximatif. Toutefois, un morceau tel que «
Cold Breath of Air » reste très agréable à écouter tant dans le riffing que dans l'atmosphère générale.
Il y a encore du chemin pour
Hatred qui devra se défaire de ses influences et prendre davantage de risques. En tout cas, l'opus jouit d'une bonne production et l'artwork a été fait par les soins de Marco Haussman (
Fleshgod Apocalypse,
Faust,
Dawn of
Demise).
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