The Blacksly Stand Alone

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15/20
Nom du groupe Sons Of Senoka
Nom de l'album The Blacksly Stand Alone
Type Album
Date de parution 01 Janvier 2008
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. The Blacksky Stand Alone
2. Comes by the Tears of Gods
3. Day
4. Make Cry
5. In Vain
6. Pray the Devil and the Angel
7. Work in Progress
8. Revolve
9. Let Me Down
10. Refused

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Sons Of Senoka


Chronique @ Eternalis

30 Septembre 2012

Sons of Senoka signe un premier disque sympathique à défaut d’être renversant

Il n’est un secret pour personne que la ville de Göteborg devint, avec le temps, l’un des temples du metal moderne, et l’autel sacré d’un son distinct entre mille, portant son propre patronyme, derrière lequel se sont réfugiés les grands noms d’Arch Enemy, At the Gates, In Flames, Soilwork ou autres artistes suédois à la renommée désormais internationale et reconnue de tous.

Les frontières étant de plus en plus minces, cette production si typique et propre à ces artistes venus du froid s’est émancipée pour être reprise dans le monde entier, que ce soit en Europe ou ailleurs.
La France ne fait pas exception à la règle puisque des combos comme Overload ou Pictured essayent de reproduire cette formule magique. Sons of Senoka en est également un excellent représentant, tant l’influence de Dark Tranquillity ou Soilwork émane de sa musique, à la fois déchirée et mélodique, violente et doucereuse, brutale et mélancolique.

Participant au tremplin Wacken, se faisant de plus en plus remarqué en écumant la France de long en large, et préparant le pressage de son second album actuellement uniquement disponible en dématérialisé (sur différents sites tels que Deezer pour ne citer que lui), Sons of Senoka monte doucement.
"The Blacksky Stand Alone", enregistré en 2008 avec un line-up complètement différent de celui composant actuellement le groupe, est de ce fait l’unique étendard physique des rochelais pour le moment.
Si la différence de maturité est flagrante entre ce premier disque et "Sanctuary", son successeur plus affirmé et technique, ce premier opus n’en est pour autant pas dénué d’intérêt. Peut-être plus âpre et simple que son style actuel, "The Blacksky Stand Alone" débute là où Dark Tranquillity a entamé sa lente mutation du death mélodique d’antan vers un univers plus personnel, mélancolique et onirique qui déboucha sur l’exceptionnel "Fiction" en 2007. La similitude est d’antan plus forte que Renaud Hardy, le vocaliste, se rapproche du style de Mickael Stanne, à savoir des vocaux déchirés, secs et éraillés prenant toute leur mesure en live.

Une composition de la trempe de "Revone" est un excellent exemple du potentiel des français, se rapprochant par la même occasion des suédois de Bjorn Strid avec l’intégration de samples et d’effets quelque peu électroniques dont Soilwork use et abuse pour introduire ses compositions depuis le début de sa carrière. Les riffs, bien que relativement simples, n’en sont pas moins efficaces et tracent le sillon d’une composition lourde et écrasante, dont la lourdeur est accentué par le chant de Renaud et la puissance rythmique insufflé par les parties de Camille Sullet derrière son kit de batterie. Le morceau éponyme, débutant l’album, est également un bon résumé du style pratiqué par Sons of Senoka a ses débuts, bien que l’on puisse y discerner certaines facilités rythmiques dans les riffs, et un aspect parfois poussif des vocaux manquant singulièrement de tranchant et d’agressivité. Un accent rock n’roll se glisse même dans le refrain, secondé par un chant clair finalement peu mis en valeur et encore moins convaincant dans sa maitrise technique.
Les qualités intrinsèques du groupe étaient clairement perceptibles mais il est évident que l’album ne bénéficie pas encore de la profondeur que l’on est en droit d’attendre d’un groupe actuel de death mélodique, genre étant devenu de plus en plus exigeant avec l’émergence de groupes repoussant les limites du genre, à l’instar de Scar Symmetry ou Raintime, cherchant à inclure des éléments nouveaux dans un style frisant aujourd’hui l’indigestion.

De ce fait, il est intéressant, même si encore peu maitrisé, de percevoir des traces presque glam dans "Make Cry", dont le refrain semble tout droit sortir du controversé "Generation Swine" de Mötley Crüe, plus précisément le titre "Afraid", où la voix de Vince Neil était modifiée du manière très équivalente. De même, le sample d’ouverture de "Let me Down" est exactement le même que celui débutant "Find Myself" sur le même album du Crüe, et le chant clair y est une fois de plus déterminant et prépondérant sur l’ensemble de la composition. Coïncidence ou hommage déguisé envers un groupe dont le style est à des années-lumière du death mélodique ?

Toujours est-il que, en tant que tel, "The Blacksky Stand Alone" est un premier album des plus acceptables, dévoilant les carences logiques d’un jeune groupe se cherchant encore mais faisant preuve de qualités certaines pour l’avenir et d’une maitrise technique pouvant objectivement leur permettre de faire largement mieux à l’avenir. Sons of Senoka signe un premier disque sympathique à défaut d’être renversant, dont la qualité première est clairement son énergie et sa facilité d’écoute, d’autant plus que la structure de ses morceaux les rend très simples à appréhender sur disque, et encore plus en concert, où ils sont façonnés pour tailler dans le vif.

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