The Black Crest of Death, the Gold Wreath of War

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Nom du groupe Departure Chandelier
Nom de l'album The Black Crest of Death, the Gold Wreath of War
Type Demo
Date de parution 07 Mai 2011
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Intro: Candle Below the Rope
 01:52
2.
 The Black Crest of Death, the Gold Wreath of War
 08:44
3.
 Consecrating the Flame of Resistance
 06:48
4.
 Outro: The Imperial Candle
 02:00

Durée totale : 19:24

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Departure Chandelier


Chronique @ Ziidjan

11 Mars 2018

Un peu comme si Ixion ou Icare revenaient nous alarmer qu'ils étaient de mauvais exemples à suivre.

Au détour d'un clic, il se peut qu'un jour vous croisiez Departure Chandelier ; un nom pareil, ça ne s'oublie pas! Il n'y a bien sûr que des canadiens pour oser mettre chandelier dans leur patronyme (cf. Rites of thy Degringolade) et dieu sait que, quand il s'agit de metal extrême, les canadiens ont un don. Alors, bien sûr, pas besoin de trop s'exciter non plus, car il s'agit simplement d'une démo livrée par trois canadiens aux identités et rôles nébuleux.

Ce que propose Departure Chandelier (quel nom merde!), c'est, pour résumer (pour les plus pressés), une sorte de black doom très reposant, une accalmie au sein d'un style qui, même dans ses incarnations les plus calmes, se veut stressant, drainant. Ici, dès cette introduction jonglant entre claviers aux sonorités mystiques et cloches catholiques, le propos se veut fondamentalement facile d'accès et accompagnateur. Les montréalais y développent assez aisément une musique simple aux forts accents de black lent, suffisant et désenchanté. Rien d'incroyable, avouons-le directement, car les musiciens brident leur jeu volontairement, du moins je pense.

Commençons par la musique en elle-même. Côté guitares, la composition est limitative avec un appui quasiment maladif sur les notes, ces dernières se voyant répétées jusqu'à l'usure ; la centralisation autour de ces lignes faciles, mémorisables en une écoute, sanctionne complètement l'objectif même de la musique du band (comme aiment dire nos amis québecois). L'idée, c'est d'inscrire plus ou moins durablement le thème développé dans l'esprit de l'auditeur pour qu'il y contibue par sa propre addiction.

La basse étreint, elle fatigue par sa sonorité autant qu'elle libère lorsqu'elle se développe, comme au tournant décisif du premier morceau où sa présence, indispensable, détache cette ceinture plombée harassante qu'elle avait attachée à l'auditeur malheureusement piégé. La batterie, elle, se veut tout autant limitative dans son expression que la guitare ; d'un mid tout à fait banal à un énervement du même tonneau, il ne faut pas y rechercher quelconque prodige car elle y est volontairement sous-estimée dans sa capacité à signifier. Ajoutez à cela quelques vocalises féminines marquant la mélodie et voilà, plus ou moins, le résumé de cette démo.

Pour aborder plus l'analyse, s'il en eut fallu, de la démo en elle-même, vous aurez peut-être remarqué l'absence de notation. Il me semble déjà qu'un croquis, une esquisse de ce genre ne nécessite pas spécialement d'appréciation signifiante. Mais surtout, c'est ce caractère préparatoire qui empêche, à mon sens, tout type d'appréciation définitive dans l'idée d'un "produit" en cours et non abouti.

Je vois cela plus comme une projection du potentiel des musiciens que comme une démonstration. Car, dans son ensemble, dans sa cohérence, cette démo manque profondément de percussions, vraiment. C'est ici un batteur qui écrit, bien sûr, mais le jeu du batteur y est réduit, réducteur et irréductible : on n'y entend que ce charleston crachant, cette cymbale qu'on croirait presque unique et cette caisse claire d'une sagesse énervante ; c'est à croire qu'il n'y a pas de fûts. De même pour la guitare qui, avec ses mesures où parfois seules une voire deux notes jouent des coudes, semble trop encadrer ses propres capacités. Ce chant finalement, râpeux et habité, semble certes indispensable mais se limite aussi assez malheureusement.

En gros, il y a de cela dans Departure Chandelier (je n'en reviens pas!). Sans intérêt? Non! Les plus affütés auront déjà ciblé le genre de musique concerné mais développons rapidement, histoire de ne pas pondre un texte plus long à lire que la durée de la démo elle-même. Non non, la musique proposée ici est tout sauf sans intérêt, car la grande force des canadiens, c'est l'ambiance qu'ils proposent. Dès l'artwork aux traits d'être mythique greco-romain comme on l'aimait dans l'absolutisme français, l'auditeur au fait des standards du black actuel pourra reconnaître facilement un groupe aux thématiques délétères, désenchantées, volontairement distantes comme il en pullule actuellement.

Oui, il y a de cela dans Departure Chandelier (quand même, merde!). Personnellement, j'aime m'y trouver piégé, comme inscrit dans le marbre, à l'image de ces figures mythiques qu'évoque la musique, cet héroïsme autant que ce fatalisme manichéens. J'aime retrouver dans ces lignes de guitare gourmandes en implication un peu du Blood in our Wells de l'incroyable Drudkh ; j'aime ces frissons que ces simples vocalises féminines m'inspirent, malgré la simplicité de leur emploi, parce que seules véritables courroies de transmission mélodiques de la musique. Il y a un "quelque chose" qui rôde, ou plutôt à rôdé, autour de cette musique et cette sensation, on la ressent vraiment.

Un peu comme si Ixion ou Icare revenaient nous alarmer qu'ils étaient de mauvais exemples à suivre.

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