Element Eighty n’est pas un groupe que je porte forcément dans mon cœur mais je dois reconnaitre que l’album de 2003 éponyme de m’a pas laissé de marbre !
Je me suis donc dit : « tiens, est-ce que le quatuor nous balance autant de bon son sur
The Bear ? »
Une auto persuasion très… argumentée, mais assez efficace pour me faire écouter leur galette !
C’est parti pour quelques écoutes de nos Ricains originaires du
Texas.
C’est tout aise que je lance le premier morceau pour en fait avoir un gros doute mais non… C’est bien
Element Eighty…
Pourquoi ce doute ? Et bien parce que le premier morceau n’a pas du tout de point d’accroche, les mélodies sont vides, le chant quant à lui a un poil changé comparé à l’album de 2003.
Le chant gueulé est bon, le clair est bien. Rien, mais alors absolument rien d’exceptionnel.
Mais on est en droit de se poser la question : où est passé le côté grungy ? Où sont passés les riffs qui nous arrachaient les oreilles ?
En effet dans ce nouvel album, les riffs sont vides, la batterie n’en est pas plus sophistiquée, pourtant elle n’a pas besoin d’être technique dans un groupe de Néo Métal.
L’image envoyée par le groupe est un public devant la scène qui regarde patiemment debout les bras croisés ou même assis que le groupe finisse sa prestation pour pouvoir aller au petit coin.
Le potentiel du groupe est sérieusement remis en question dans cet album.
On assiste à un déluge de riffs sans grand intérêt.
On se met à penser que le guitariste a les mélodies coincées dans sa guitare, on dirait qu’il veut les sortir, on sent qu’il a la motivation mais rien ne sort… C’est comme être en contrôle, regarder son exercice, se tritouiller l’esprit, on a la réponse sur le bout de la langue, on commence un raisonnement mais rien n’y fait… On reste plat…
On se demande si le quatuor ricain n’a pas sorti un album juste histoire de dire : « Eh !On compose? ».
Tout au long de l’album le chant n’a quasiment aucune énergie, les chansons finissent qu’on a à peine le temps de dire : « Ben… c’est tout ? ».
On est bien loin des mélodies énergiques servis par les Texans sur l’album de 2003 (on se rappelle tous de
Texas Cries, Broken
Promises, Scars (The
Echo Song)).
On assiste là à la décadence du groupe.
Les chansons sont toutes structurées de la même façon, le jeu de guitare est mou, la batterie aussi, la basse est inexistante, le chant donne envie de dormir.
Quand certains groupes peu connus triment à se faire connaitre un temps soi peu, d’autres nous sortent des albums à s’enfuir et à bannir le Néo Métal de nos contrées.
Avec des chansons aussi peu construites, on ne peut que se demander pourquoi ils se ruinent à passer dans des studios d’enregistrement.
33 minutes de « musique » pour un album beaucoup plus que médiocre, c’est ce que notre quatuor nous offre.
Dommage qu’ils n’aient pas plus travaillé cet album, ça aurait pu valoir la moyenne.
Chanson - : Tout l’album
Chanson + : Aucune.
Note : 8/20
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