The Awakening

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13/20
Nom du groupe Pallas Athena
Nom de l'album The Awakening
Type EP
Date de parution 01 Fevrier 2019
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Gloria
Ecouter03:03
2.
 Before the Dawn
Ecouter07:09
3.
 The Curse of Arachne
Ecouter06:24
4.
 Lilith
Ecouter06:20
5.
 The Summoning
Ecouter05:12

Durée totale : 28:08

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Pallas Athena



Chronique @ ericb4

05 Mars 2019

Un troublant mais inégal opus en guise d'introductif essai...

Il est des formations qui, portées par un vent d'inspiration nouveau, ont suivi une voie porteuse d'autres espoirs, du moins, pour certains de leurs membres. Aussi, trois éléments du groupe metal symphonique britannique A Clockwork Opera seraient du nombre. Dans ce dessein, nos acolytes ont développé un projet alternatif, coordonnant leurs talents pour voguer désormais dans un registre metal mélodico-symphonique gothique et progressif aux relents black death.

Créé en 2019, et réunissant la frontwoman Vickie Harley, le bassiste Alexander Jordan et le batteur James Horn, le jeune trio originaire de Manchester n'aura mis que quelques mois pour accoucher de son premier bébé, et ce, à l'aune de cet EP 5 titres dénommé « The Awakening » ; auto-production généreuse de ses 58 minutes d'une œuvre à la fois vivifiante, énigmatique, troublante et romantique. On y décèle un set de compositions complexes et finement élaborées signé James Horn, mais encore taillé dans la roche eu égard à son ingénierie du son, à commencer par un persistant sous-mixage des lignes de chant.

Comme souvent dans un tel registre, le bal s'ouvre sur une brève entame instrumentale. Mais contrairement à nombre de ses homologues, à la lumière de « Gloria », le combo se plaît à ensanglanter les fûts et tonifier sa rythmique. Variant ses effets à l'envi, octroyant des choeurs enveloppants coalisés à de sémillantes envolées lyriques de la belle, le propos aurait eu toutes les chances d'impacter l'aficionado de Nightwish et consorts, s'il n'accusait moult sonorités résiduelles et une bien mince profondeur de champ acoustique.

Quand il nous mène au cœur d'amples pièces en actes, le collectif britannique parviendra cette fois à ses fins. Ainsi, le seyant et ''nightwishien'' « Before the Dawn » nous octroie sept minutes d'un spectacle à la fois épique et romanesque. Réservant de multiples coups de théâtre, jouant habilement des contrastes atmosphériques et rythmiques, le luxuriant effort se dote en prime d'un fin legato à la lead guitare, d'une ligne mélodique apte à encenser le tympan, mise en exergue par les limpides et pénétrantes volutes de la mezzo-soprano. Bref, une fresque haute en couleurs, un brin opératique, propice à l'enivrement de nos sens, et que n'auraient reniée ni Amberian Dawn ni Diabulus In Musica ni même Xandria.

Parfois, le trio feint d'emprunter quelques chemins de traverse pour mieux nous retenir. Ce qu'illustrent le mid tempo syncopé aux relents death « Lilith » et « The Summoning », chaotique et ténébreuse plage aux accents doom gothique. Un tantinet obscures, ces orientalisantes et complexes offrandes se dotent toutes deux d'oscillants gimmicks guitaristiques, d'une basse résolument vrombissante et d'une rythmique un poil frondeuse. Dans ces ''tristaniens'' champs de turbulences où abondent les changements de tonalité évoluent les félines et infiltrantes inflexions de la sirène. A réserver cependant aux tympans aguerris aux schèmes technicistes d'obédience progressive et que les ambiances crépusculaires n'effraient pas.

Lorsqu'elle nous adresse ses mots bleus les plus sensibles, la valeureuse troupe n'a guère tari d'arguments pour nous faire plier l'échine. Aussi, d'un battement de cils, eu égard à la forte charge émotionnelle délivrée, la ballade atmosphérique « The Curse of Arachne » pénétrera le pavillon du chaland avec peu de chances d'en ressortir indemne. A mi-chemin entre Xandria et Nightwish (premières périodes), l'instant privilégié vogue sur une magnétique sente mélodique sous-tendue par un cheminement d'harmoniques des plus enchanteurs. Mis en habits de soie par les cristallines patines de la maîtresse de cérémonie, les grisants refrains tout comme les sensuels couplets du troublant méfait se révèlent immersifs à souhait. Un espace d'expression qui sied particulièrement bien à nos acolytes, que l'on ne quittera qu'à regret.

A l'issue de notre parcours auditif, force est d'observer qu'un potentiel technique et mélodique s'esquisse déjà et que le combo a veillé à diversifier ses ambiances tout comme son assise rythmique. Ayant déjà digéré ses sources au point de les faire siennes, le collectif témoigne d'un large panel de sonorités qui lui sont propres et d'une identité vocale déjà affirmée. On aurait peut-être souhaité quelques prises de risques supplémentaires, moins de frilosité quant à son offre oratoire, la belle monopolisant le micro de bout en bout de la rondelle, et surtout une ingénierie du son moins lacunaire dans son principe d'émission. C'est dire que nos gladiateurs signent-là une œuvre à la fois vitaminée, empreinte de mystère et émouvante, accusant toutefois de gênants bémols pour leur autoriser d'ores et déjà l'accès au rang de valeur montante de leur registre metal. Cela étant, à la lumière de ce premier essai, une belle marge de progression se dessine, laissant augurer d'un espoir de les voir un jour partager les planches de leurs maîtres inspirateurs. Affaire à suivre...

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